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Violée à 20 ans, j’ai mis 3 ans à m’en rendre compte

On était en vacances à Lisbonne avec quatre potes, j’avais 20 ans. Ça faisait longtemps que je m’étais faite larguer et que j’avais “toujours pas” recouché avec quelqu’un. J’avais envie de me prouver que j’en étais capable, que j’étais passée à autre chose. L’avant-dernier soir on sort, on boit beaucoup et on va en boîte. Vers les 5h du matin je suis bien déchirée sur la piste de danse. Nos regards se croisent avec ce gars, on se fixe un moment et on s’embrasse. Peu de temps après la boîte ferme et on sort. Là c’est très flou mais je me souviens de mes potes qui ont envie de rentrer à l’appartement, de lui qui veut absolument qu’on rentre ensemble et qui me dit “wait for me, wait for me yeah?”, qui va prévenir son pote, qui revient et on part en direction de l’appart. Sur le chemin on titube et on s’embrasse – une pote prend d’ailleurs une photo légendaire d’elle devant nous pendant une de ces pauses bisous. Il chante “Stranger in the Night” et sur le moment je ris mais je sais déjà que j’arriverai plus à écouter cette chanson sans penser à lui et ça m’énerve d’avance. On arrive à l’appartement et là une de mes potes me file une capote et me dit qu’elles se sont déjà arrangées entre elles pour savoir qui dormait où pour qu’on ait une chambre avec le gars. Je suis pas tout à fait sûre de son prénom, ce qui nous fait marrer ma pote et moi. Je mets la capote dans ma poche. C’est à ce moment-là que je réalise qu’on va sûrement coucher ensemble et je me souviens penser “ça va, il a l’air gentil”. On s’embrasse un moment sur le canapé et on va dans la chambre. Au début ça se passe bien, je retrouve plus la capote mais on décide d’un commun accord que tant pis. Je suis si proche du but, si proche de me prouver et de prouver à la terre entière que j’ai oublié mon ex, tant pis je prendrai la pillule du lendemain. Au début il me fait un cuni, il est brutal et pas vraiment à l’écoute. Je prends un certain plaisir à ressentir sa langue sur mes lèvres mais je suis déjà pas sereine. Au bout de deux minutes à peine on passe au missionnaire, il respire fort, se précipite. Moi j’y prends aucun plaisir mais je me dis que ça va venir, qu’il faut que je me détende. Il va de plus en plus vite et de plus en plus fort, jusqu’à me faire mal. Je le lui dis et il s’arrête, m’embrasse, s’excuse et dit qu’il faut surtout pas que ça me fasse mal. Je suis un peu rassurée. On recommence doucement et puis pareil, au bout de quelques minutes ses gestes sont brusques et trop rapides, alors j’abandonne l’idée de prendre du plaisir et je me résigne à faire ce que je faisais la plupart du temps avec mon ex, attendre que ça passe, attendre qu’il jouisse. Malgré la douleur j’accompagne le mouvement, lui caresse le dos et gémis de temps en temps dans l’espoir que ça accélère le processus. Ça dure un bon moment mais jusque-là, rien de pire que ce que j’ai déjà connu. À cette période je crois encore que le problème vient de moi, d’une sorte de blocage. Il éjacule, je suis soulagée. S’en suit un moment très tendre, il me carresse le visage délicatement et me répète que je suis belle. À ce moment-là je me sens bien, je crois aimer sa façon de me regarder. Il dit qu’il faut qu’on se revoie absolument, qu’il faut qu’on échange nos numéros. Comme j’évite un peu le truc il prend mon téléphone et s’ajoute sur facebook depuis mon compte. Je sais pas quoi dire pour l’en empêcher, je suis ivre et épuisée, je le laisse faire. Je lui dis que j’ai envie de dormir et me mets dos à lui mais il veut recommencer. Je lui dis que j’en ai pas envie et lui répète que je suis fatiguée mais il insiste. Beaucoup. Longtemps. Je tiens le coup et continue à dire non, que je n’ai plus de force. Alors il a une idée de génie. Comme je suis trop fatiguée je n’ai qu’à faire l’étoile, lui s’occupera du reste. Convaincu d’avoir trouvé la solution il se met au-dessus de moi malgré mes “non” répétés et prend appui sur mes poignets, je peux plus bouger les bras. J’ai plus de force dans mes muscles, je suis en train de lutter pour pas m’endormir quand il recommence à me pénétrer. Ça dure un moment comme ça où je bouge plus, lui fait ses allers-retours effrénés en respirant fort et de temps en temps je retente un “I’m tired” ou un “It hurts” auxquels il répond “Come oooon”. Je n’ai aucune idée de combien de temps ça a duré, je sais juste qu’il faisait plein jour et que je dormais à moitié. Quand il s’endort enfin je me lève tout doucement, enfile une robe qui traîne parterre et marche sur la pointe des pieds pour sortir de la chambre mais il se réveille et me demande de revenir dans le lit. Je ne bouge pas, alors il m’attrappe la main et me tire vers lui. Tout en lui disant que j’ai pas envie, je suis son mouvement et me retrouve à califourchon sur lui. Je pensais que s’il s’était retrouvé là c’est que j’avais dû en avoir envie à un moment ou à un autre et que j’avais maintenant le devoir d’en assumer les conséquences. C’est reparti pour un tour de “I don’t want to” et de “Come oooon”, j’essaie de changer de sujet et de lancer une conversation pour faire diversion, sans succès. Il soulève ma robe et je cède – repenser à ce moment-là me rend particulièrement triste. Ça dure quelques minutes avant que mes potes se lèvent et qu’on les entende parler dans le salon. J’en profite et lui dis que ça me gêne de continuer alors qu’on les entend rire à côté. À ma grande surprise le prétexte fonctionne, je peux enfin quitter la chambre. Lui se rendort. Je rejoins mes potes, on se remémore la soirée de la veille. Je me mets à l’écart et parle peu – sur le moment je mets ça sur le compte de la fatigue. Quand elles me demandent comment c’était je réponds quelque chose comme “ouais c’était cool, on l’a fait 3 fois”. Je réaliserai qu’il s’agissait d’un viol que 3 ans plus tard et en parlerai à ces potes 4 ans plus tard. Quand il se réveille il vient prendre son petit déjeuner à la table, moi je suis toujours à part sur le canapé et j’ai de la peine à le regarder. Une de mes potes – celle qui m’avait filé la capote la veille – lui fait la conversation en anglais, grâce à elle la situation est un peu moins gênante. Quand il se décide enfin à partir je le raccompagne à la porte, il m’embrasse et alors que je le repousse doucement en direction de la sortie il me plaque contre un mur et essaie de m’emmener dans la chambre la plus proche. Je dis non, stop, il me pousse mais je le pousse plus fort, en dehors de l’appartement. Il dit “we call each other yeah?” et je ferme la porte. Je retourne au salon et les larmes commencent à couler. “Je sais même pas pourquoi je pleure”, je dis.

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