Hier soir pendant une soirée entre copines, nous avons parlé de ce site, des nombreux témoignages ect. Sur 6 filles, nous sommes 5 à avoir au moins subi un jour une agression sexuelle (attouchements et autre), 2 un viol et 1 une tentative de viol. J’étais très loin de m’imaginer que dans mon entourage nous étions autant à au final avoir le même secret, celui d’être une victime. Je voudrais dire aux victimes qui pensent être seules : parler à votre entourage, à vos amis ect. ; et vous verrez que vous êtes très loin d’être seules. C’est dur à entendre, c’est dur à ouvrir les yeux, mais on se sent soutenues. Ne baisser pas les bras et ne restez pas seule dans votre souffrance. Il faut en parler pour enfin briser le tabou des violences sexuelles.
Chère Anonyme
Merci pour votre témoignage car il montre deux choses importantes :
1) Que ce site permet la libération de la parole des femmes, que ce soit par écrit en témoignant sur ce site ou par oral dans les discussions entre femmes ! Et c’est très bien !
2) Qu’une seule femme sur six est épargnée et ne subit pas d’agressions sexuelles ou de viols ! Qu’une femme sur deux subit un viol ou une tentative de viol ! Ce qui montre l’ampleur du phénomène de cette culture du viol et d’agression sexuelle de la femme !
Chère Anonyme, savez-vous combien parmi vous ont porté plainte ?
Je pense qu’après la libération de la parole des femmes, il faut passer à l’étape de la dénonciation aux autorités de ces agresseurs sexuels et de ces violeurs !
Alors, si parmi vous, aucune n’a porté plainte, pensez-y, parlez-en entre vous et soutenez-vous pour le faire car il est temps que les coupables soient punis !
Pour ce faire, vous pouvez contacter le CIDFF (Centre d’informations et des droits des femmes et des familles). Il y en a dans toutes les villes.
Vous pouvez aussi contacter le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) : cfcv.asso.fr
Appel gratuit : 0 800 05 95 95. Du lundi au vendredi de 10h00 à 19h00.
Bonne chance et encore merci pour votre témoignage !
Chère sœur,
Oui, nous commençons à percer les ténèbres du patriarcat qui nous maintient encore quasiment toutes et tous dans l’aveuglement. Si vous voulez comprendre comment sont fabriqués les “vrais hommes”, comment les êtres humains de sexe masculin sont tous formatés, à quelques exceptions près, je vous invite à lire l’article intitulé “Pourquoi refuser d’être de vrais hommes” de la revue Frustration, publié sur un blog de Mediapart. Depuis des années, j’essaie de me déprogrammer mais je n’y suis pas encore complètement arrivé. Et pourtant, je ne me refuse rien de ” féminin” qui me plaît, quitte à me faire taxer de “pédé”, “fiotte”, ” pédale”, “folle”, “lopette”, “tante”, “tata”, “tantouse”, “tafiole”, “tapette” ou “tarlouze”…
J’ai personnellement contacté la Maison du droit : il m’a été répondu que sans preuve, rien ne pouvait être fait et quant à la diffusion de contenus pornographiques, ce n’était pas possible parce que tout simplement, il n’est pas possible de mettre des photos sur Facebook…..
Il ne tient qu’à nous de faire exploser cette programmation et surtout en épargner nos fils.
Poiur revenir au témoignage initial, sur les “chéries” que j’ai eues dans ma vie, on dépasse largement les 50% de victimes d’agression sexuelle, je confirme que c’est beaucoup, beaucoup trop courant. Ce sont des personnes dont on doit prendre le plus grand soin et qui nous font réfléchir à notre statut d’homme (au sens masculin).
Merci à elles de m’avoir permis de développer toute ma bienveillance et de m’avoir fait confiance.
Honte aux féministes extrémistes qui ne comprennent pas ça et nous associent à tous les gros cons qui nous ont précédés.
“Rien ne pouvait être fait” signifie que les plaintes risquent fortement d’être classées sans suite.
Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas déposer une plainte.
Déposer une plainte même si l’on sait qu’elle sera classée sans suite a une utilité :
– aider à mieux évaluer le nombre de violences sexuelles
– montrer aux agresseurs que nous ne nous laissons plus faire (à partir du dépôt de plainte, une enquête est obligatoirement faite, avec convocation des personnes concernées), ce qui contribue à faire baisser leur sentiment d’impunité.
– une plainte classée sans suite ne tombe pas aux oubliettes, elle est classée dans les archives du tribunal et pourra être utilisée au cas où une autre plainte serait déposée contre la même personne, qui aurait beaucoup plus de mal à échapper à un procès.
Pourriez-vous nous expliquer davantage “quant à la diffusion…”?
mais j’ai déposé plainte et en l’absence de retour, j’ai contacté la maison du droit et voilà…
D’accord, donc vous n’avez eu aucun retour suite à votre dépôt de plainte?
Ce n’est pas normal : le procureur doit vous informer de sa décision sur les suites à donner à votre plainte par courrier, dans les 3 mois. La/les raison(s) de son choix de classement sans suite doit y être clairement énoncé.
Je peux sembler pointilleuse, mais j’estime que si les victimes étaient mieux informées de leurs droits et des procédures, elles pourraient mieux se défendre.
J’ai déposé plainte , il y a pratiquement deux ans ; un mois et demi plus tard, je suis allée au poste de police dans le cadre de l’enquête qui avait été demandée et depuis, pas de nouvelle.
Bonjour Estelle,
Ce n’est pas normal du tout !
Quand vous avez déposé plainte, un policier a pris votre déposition sur son ordinateur, vous a demandé si vous aviez quelque chose à ajouter puis a imprimé le document relatant vos propos et vous l’a fait signer, puis vous en a donné un double ?
Sur ce document que vous avez signé se trouve le numéro de votre plainte.
Avez-vous un tel document en mains ?
Non, parce qu’il ne m’a donné ni double ni numéro.
Je précise, pour ne pas induire en erreur : quand je dis une réponse écrite du procureur dans les 3 mois, ce n’est pas 3 mois à partir du dépôt de plainte, mais à partir du moment où le procureur a reçu la plainte.
Bonjour Luz,
Juste un point : quand les faits sont prescrits, je ne suis pas certaine que le violeur soit convoqué pour donner sa version !
Dans mon cas, ma sœur qui avait l’original des aveux du pédophile a été contactée par la Police et a pu donner sa version et l’original des aveux, mais ni elle ni moi ne savons pas si ce kiné a été convoqué et entendu !
Pour avoir accès au dossier il faut se porter Partie Civile, ce qui veut dire prendre un avocat et poursuivre le pédophile au Civil pour être indemnisée du préjudice subit ! Sauf, qu’au Civil, la victime doit apporter les preuves du viol ou des viols dans mon cas ! Impossible pour ma sœur et moi !
De plus, si on attaque un violeur au Civil sans preuves, il peut vous poursuivre pour diffamation, alors qu’il ne peut le faire quand il est jugé au Pénal par le Procureur !
Par contre, tu as raison sur le fait que la décision du Procureur arrive assez vite, mais pas dans les 3 mois ! Le courrier du Procureur est arrivé 5 mois plus tard !
Vous retournez au poste de police pour savoir où en est votre dossier : ont-ils terminé leur enquête? si oui, quand l’ont-ils envoyée au procureur? si non, où en sont-ils dans leur enquête?
Comme le dit Catoune, vous devez avoir un récépissé de votre plainte avec un numéro de dossier. C’est de ce numéro dont vous avez besoin pour faire connaître votre dossier.
Si vous n’avez pas eu de récépissé lors de votre dépôt de plainte, c’est que votre plainte n’a pas été prise, ce qui ne serait absolument pas normal.
Si les policiers vous disent que votre plainte avec leurs résultats d’enquête ont été envoyés au procureur, vous pouvez demander à savoir où en est votre dossier,(toujours avec votre numéro sur votre récépissé) en téléphonant au bureau d’ordre du Tribunal.
Soit on vous dit “en cours” (si le procureur a reçu les résultats d’enquête depuis moins de 3 mois)
Soit on vous dit “classé sans suite”; dans ce cas là, étonnez vous de ne pas avoir reçu de courrier vous notifiant cette décision. Demandez-le leur expressément.
Pour info, ce courrier est nécessaire pour pouvoir se porter partie civile par la suite, si on le souhaite bien sûr (il faut pouvoir prouver que le procureur n’a pas engagé de poursuites)
On aurait presque l’impression que tout est fait pour que les victimes ne puissent pas utiliser leurs recours.
Si vous n’avez pas de récépissé de votre plainte, c’est soit qu’ils ont oublié de vous le donner, soit votre plainte n’a pas été enregistrée.
Le plus simple est de retourner au poste de police pour savoir s’ils l’ont votre plainte; si oui, demandez le récépissé, pour avoir votre numéro de dossier. Si non, demandez pourquoi ils ne l’ont pas prise (la seule raison valable pour qu’une plainte ne soit pas prise au commissariat est que les faits dont vous vous plaignez ne constituent pas un délit), et si leur raison n’est pas valable, exigez que votre plainte soit enregistrée, ou allez dans un autre commissariat.
Déposer plainte quand on sait qu’il y a prescription est un cas particulier : on sait d’avance que la décision du procureur sera un classement sans suite. Du coup, je ne sais pas comment est menée l’enquête.
Se porter partie civile est la suite possible du dépôt de plainte simple en cas de classement sans suite, avec des risques financiers et de plainte pour diffamation effectivement, non négligeables à étudier avant de se lancer dans cette procédure.
Pour la réponse du procureur, c’est l’éternel fossé entre la théorie et la pratique. La théorie c’est 3 mois, ce qui veut qu’à partir de ces 3 mois, appeler le bureau de l’ordre du tribunal est légitime; et si on a déposé sa plainte directement auprès du procureur, l’écoulement des 3 mois (cachet de l’accusé de réception de la plainte faisant foi) est suffisant pour légitimer une constitution partie civile (sans avoir besoin de fournir le courrier de la décision du procureur)
Estelle, si votre plainte avait été prise, un Procès Verbal aurait été établi.
Ce Procès Verbal comporte un numéro, vos noms et adresse, date et lieu des faits, date du dépôt de plainte et bien sûr vos propos décrivant les faits tels qu’ils se sont déroulés et vos ressentis lors des faits.
Le Policier doit demander si vous souhaitez ajouter quelque chose à votre déclaration ?
Puis, ce procès Verbal, doit vous être soumis pour relecture et si vous êtes d’accord avec les termes employés et ce qui est marqué, vous le signez.
L’officier doit vous remettre un double de ce Procès Verbal signé par lui, avec date et tampon, et vous devez le signer aussi.
Ce Procès Verbal vous devez le conserver à vie. Il prouve que vous avez bien déposer plainte !
Si vous n’avez signé aucun document lorsque vous vous êtes rendue au commissariat, votre plainte n’a pas été enregistrée ! Je suis navrée !
Voir plus bas pour le délai à respecter !
Par mesure de sécurité, surtout si vous avez subi des menaces, il est important de garder le secret de votre adresse.
Demandez tout de suite au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie que votre nom et votre adresse ne soient pas communiqués à des journalistes mais surtout que l’agresseur ne puisse pas en avoir connaissance par l’intermédiaire de son avocat.
Faites vous domicilier chez quelqu’un de votre choix ou chez l’avocat dès que vous vous porterez partie civile.
Vous pouvez contacter :
les bureaux ou les associations d’aide aux victimes (on en trouve auprès de chaque tribunal)
les associations de lutte contre le viol
le téléphone de SOS VIOLS (0800 05 95 95 : anonyme et gratuit)
Délais d’action pour porter plainte
En principe, la prescription (le délai qu’on a pour déposer une plainte) est d’un an, trois ans ou dix ans selon la gravité des faits, à compter du jour où les faits ont eu lieu. Si le ou les faits ont été commis plusieurs fois, c’est le dernier qui sera pris en considération.
Ces délais peuvent être prolongés pour certaines infractions, selon les circonstances et l’âge de la victime. Pour les crimes de nature sexuelle c’est un peu différent, car on a la possibilité de porter plainte jusqu’à 20 ans après la majorité, si les faits ont été commis quand la personne était mineure (jusqu’à 38 ans donc).
Le problème des femmes est planétaire frère!
On tue des nouveau né parce qu’elles sont des filles en Inde et ailleurs, on cache les femmes sous les voiles, elles sont prostituées, violentées, violées…ou vois tu une égalité?
On es est encore là, je vois les choses comme ça moi, c’est injuste! ! ! !
Et rien ne bouge et rien ne vas changer pour elles! c’est COMME çA!
Etre une femme, c’est te ranger à l’état de proie pour les chasseur, et certaines l’ont compris jeunes et les années n’ont fait que confirmé leurs sort..avec un peu de chance en face d’un bourreau, certaines s’en sortent mieux que d’autres. Par la force et la volonté du caractère peut être, mais ce n’est pas si simple.
D’accord les féministe extrémiste,…elles doivent avoir honte de quoi?
Tu es autant extrémiste qu’elle, tu n’as pas idée du sort d’une femme, de la vie d’une femme!
Qu’as tu fais pour ces femmes victimes que tu as rencontré, qu’à tu été pour elle?
Encore un passant, un gentil, parfait, VA!
Elles ont peut être envie de protéger leurs petites soeurs les féministes extrémistes, elles ont peut être vu et vécu ces choses que toi tu n’as pas su voir..et maintenant tu te réveils! ça y est, tu as lu des témoignages et tu te réveilles enfin?!
et bien c’est bien, si tes intentions sont BONNES sincères et juste, bien.
C’est la réalité.
TU VOIS CLAIR, et oui la réalité ressemble au coté obscur et est Terrifiante et Douloureuse pour tout le monde!
Cela recoupe les données des enquêtes de victimisation du moins sur le monde occidental (disons, la zone OCDE) . Comme je l’ai écris à plusieurs reprises, cela est le fruit de forces sociales qui ne doivent rien au hasard. Par contre, on sait où elles nous conduisent: à la barbarie dans l’esclavage et la prédation sur le féminin et les enfants. Et tout cela n’a nullement besoin de concepts éculés comme le patriarcat ou autres fables pseudo. C’est bien plus simple, bien plus clair et bien plus implacable: il s’agit d’un déni des droits humains fondamentaux qui tend à s’étendre partout dans le monde et même jusqu’ici, dans le quotidien, en France. Au plan planétaire tout se joue au plus haut niveau, à l’ONU, il s’agit rien moins que de faire passer l’esclavagisme prostitutionnel des enfants et des femmes (et de certains hommes) pour du travail et cela seul compte. Vous connaissez mon point de vue sur le sens notre action sur ce site: aider les victimes, les soutenir et faire prendre conscience aux autres de la gravité de la situation. Et bien lisez le site sisyphe, vous y apprendrez que toutes les associations abolitionnistes du monde et notamment du Sud suivent avec grand intérêt la loi Rossignol instituant le parcours de sortie de la prostitution. C’est un progrès, indéniablement. Parfois, des progrès surviennent d’endroits inattendus: aux Etats-Unis, sous Trump, une loi récente reconnaît le proxénétisme de sites de rencontre sur internet: une affaire qui a été jusqu’à la cours suprême, au plus haut niveau donc, ainsi, l’hypocrisie des sites internet ouvertement prostitutionnels prend fin, espérons que cette loi sera suivie d’effets, et cela aura immanquablement des répercussions en Europe, espérons-le en tous cas.