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Croquemitaine, le retour

donc là c’est mon deuxième traumatisme j’avais 10 ans et c’était mon frère aîné…
oui j’ai bien dit mon frère, donc j’avais 10 ans et lui en avait 16…

J’ai 10 ans, c’est le soir, j’enlève les peluches de sur mon lit, pour me préparer à faire un bon gros dodo.
Mon grand frère frappe à la porte.
Je lui dis qu’il peut entrer.
Il referme la porte, je lui fais un sourire, parce que je suis contente d’avoir un grand frère aussi protecteur.
Il me dit qu’il veut me parler, je lui répond que je suis d’accord.
Je m’assoie sur mon lit et je l’écoute.
Lui reste debout et me dit : “demain soir, quand tout le monde sera endormi, je vais venir dans ta chambre, t’es d’accord ?”
Moi : “oui, bien sûr !”
Lui : ” et je veux que tu sois gentille, d’accord ?”
Moi : “oui, d’accord”
Lui : “tu enlèveras ton pyjama et moi je vais te regarder par le trou de la serrure”
Moi : “pourquoi faire ?”
Lui : “juste pour regarder…alors ?, t’es d’accord ?”
Moi : “je sais pas”
Lui : “allez, s’il te plait, sois gentille”
Moi : “tu vas juste regarder ?”
Lui : “oui, juste là, par le trou de la serrure, c’est tout”
Moi : “oui”
Lui : “a demain soir alors, bonne nuit petite soeur”
Moi : “bonne nuit”
Je me demande pourquoi il veut voir sa petite soeur toute nu, et après tout, si il veut juste regarder, alors il ne fait rien de mal.
Je veux juste être gentille.
Dans la journée, il me répète plusieurs fois, quand on est que tout les deux dehors ou dans une pièce sans personne d’autre : “t’oublie pas, ce soir ?”, “je viens te regarder”, “merci petite soeur chérie”.
Il a chuchoté à mon oreille : “sois gentille…tu vas être gentille ?, et tu ne diras rien ?”
J’ai le coeur qui bat très vite, je ne sais pas pourquoi.
Je me met a trembler un peu.
C’est le repas du soir, je regarde l’heure sur la grande horloge de la cuisine, c’est l’heure de la douche et après je vais devoir aller dans ma chambre pour faire dodo.
Mais je ne pourrais pas, parce mon frère m’a dit d’attendre qu’il vienne me regarder me mettre en pyjama.
Tout le monde est endormi, j’attend tout habillé, la lumière allumée, assise sur mon lit, ma poupée dans les bras, je lui caresse les cheveux, je lui parle, je lui dis que j’ai peur. Mon frère arrive.
Il ouvre la porte doucement.
Il m’avait dit qu’il voulait juste voir que par le trou de la serrure…
Lui : “chuuut”, en mettant son doigt sur sa bouche.
Moi : “pourquoi t’es rentré ?, t’a dis que tu voulais juste voir !”
Lui : “oui, je sais, mais le trou est trop petit, je ne te vois pas”
Moi : “ah bon !, d’accord”
Il me parle avec une voix calme, douce, rassurante.
Papa me parlait comme ça aussi y’a 2 ans.
Lui : “tu peux mettre ton pyjama maintenant, petite soeur chéri ?”
Il prend ma chaise et se met devant le lit, il n’y a pas beaucoup de place entre le lit et le bureau, derrière, si il étend les jambes, il peut me donner des coups de pieds.
Pourquoi je pense aux coups de pieds ? Il ne m’a jamais tapé !
Moi, je ne bouge pas !
Lui : “vas-y, t’inquiète pas, je suis là, y’a personne d’autre…je vais juste te regarder”
Je pose ma poupée doucement sur mon lit, sa tête sur mon oreiller. J’ai le coeur qui bat très très vite, je tremble, j’ai envie d’aller aux toilettes, mais j’peux pas !
Je commence à enlever mon pull, je le pose délicatement au fond de mon lit, bien plié, parce que je veux pas me recevoir de coups de bâton parce que maman aura vu le désordre dans ma chambre.
J’ouvre la fermeture de mon pantalon et je le baisse.
Je prends le temps aussi de le plier, en me demandant pourquoi mon frère est rentré, pourquoi il n’est pas resté dans le couloir ?, la serrure est assez grande, on voit tout, c’est pas vrai !
Pourquoi il a dit qu’il ne voyait rien.
Lui : “continue, je te regarde, soit gentille”
Là je commence à avoir super peur, je tremble, mais c’est parce que dans la chambre, il fait froid, j’ai vraiment froid aux jambes, je n’ai plus de pantalon.
Je n’ose pas le regarder dans les yeux, lui aussi, il a les yeux de papa et ça me fait peur.
J’hésite à continuer.
Lui : “n’ai pas peur, je suis juste là, tu vois ?, je ne bouge pas”
Je lui demande ce qu’il veut que l’enlève.
Lui : “enlève ton tee shirt en premier”
J’obéi, parce que c’est mon frère et qu’il m’aime…je suis gentille, tout comme il voulait.
Je met mon tee shirt, en boule, cette fois, je m’en fiche si maman me tape.
Je ne comprends pas ce qu’il se passe, je suis de nouveau paralysé, comme si j’étais sortie de mon corps et que je regarde la scène, comme un film, un mauvais film pour les grands.
Je suis maintenant juste en culotte, dans le froid.
Il éteint la lumière.
Il n’y a plus rien pour voir, je ne vois même plus ma poupée, sur le lit, elle va avoir peur du noir elle aussi ?
Il y a seulement une toute petite lueur, derrière le volet.
Je vois mon frère comme une ombre, il ressemble de plus en plus à un monstre, qui fait peur, comme dans les films d’horreur.
Lui : “retourne toi, sois gentille”
Je me retourne, je regarde mon papier peint schtroumpfs, je me dis qu’il a éteint la lumière parce qu’il en a assez vu et qu’il va me laisser faire dodo.
Parce que je suis très fatigué. J’ai les yeux qui piquent.
Je suis debout, j’entend qu’il se lève de ma chaise.
Je sens qu’il s’approche, pourtant, je ne le vois pas mais je sens des frissons dans mon dos et dans mon cou.
J’ai de plus en plus peur, je n’ai pas le droit de parler, parce que tout le monde dort déjà, et si maman et papa apprennent que je suis réveillé, je vais avoir une punition, maman va encore me passer la tête sous l’eau glacé en me tirant les cheveux…j’aime pas, ça fait mal à la tête.
Alors je ne dis rien, pour ne pas avoir de punition.
Lui : “n’ai pas peur, je suis juste là, derrière toi, tu vois ?”
Moi : “d’accord”
Je sens qu’il enlève ma culotte. Je sens son souffle sur mon cou.
J’ai les coudes plié, les poing serré et collé à mon menton, parce que j’ai froid.
Je lui demande pourquoi il a enlevé ma culotte.
Il me répond que c’est juste pour regarder, il me rassure, et me chuchote que je n’ai pas à avoir peur, que tout va bien se passer.
Il pose ses mains doucement sur ma taille, puis me caresse les fesses, et me dit que maintenant, il va juste mettre son …doigt.
Je suis toujours immobile, j’essaye de regarder ma poupée pour lui demander, en pensée, ce que je dois faire ?
Je ne sais pas si c’est le froid ou la peur mais je tremble de plus en plus, je sens même mes dents claquer.
Et j’ai toujours envie de faire pipi.
Mais je me retiens parce que j’ai pas le droit de faire du bruit la nuit.
Je sens son…doigt, à l’intérieur de moi, j’aime pas ça, mais j’peux rien dire.
Il n’arrête pas de le rentrer et de le ressortir.
Et ça me fait penser au suppositoire.
Pourquoi je pense au suppositoire ? que maman me met quand je suis malade et qu’elle laisse son doigt pour ne pas qu’il ressorte.
Là c’est pareil.
J’ai envie de pleurer, parce que ça fait mal…mais je me retiens.
Je voudrais lui dire d’arrêter, parce que j’aime pas ça.
Pourquoi je ne dis rien ?
Pourquoi je le laisse faire ?
J’espère juste que ça s’arrête au plus vite, je suis fatiguée, mes yeux me piquent de plus en plus.
Il ne me fait pas de bisous d’amoureux comme papa, juste sur le cou, c’est tout.
Je sens qu’il enlève son doigt, j’attend, mais je ne sens plus rien…il a fini…
Il me dit de rester toute nu, qu’il veut encore me regarder.
Il me demande gentiment de me retourner et me dit : “tu vois ? je ne t’ai pas fais mal, t’as rien dis ?, si t’avais eu mal, tu l’aurais dis ?, j’ai juste mis mon doigt, c’est rien !”, “tu le répéteras pas ?, t’es gentille toi, tu vas rien dire ?, je ne t’ai rien fais de mal tu vois ?”
Il me dit qu’il va sortir, et que j’ai le droit, maintenant, de mettre mon pyjama.
Mais je dois le faire doucement parce qu’il veut voir par le trou de la serrure.
Mais il m’avait dit qu’on voyait rien !
Il s’approche de la porte, et me dit : “si t’es bien gentille, je reviendrai demain soir”
Il sort, ferme la porte.
Je met mon pyjama, dans le noir.
Je commence à avoir un peu plus chaud.
Je prends ma poupée et je la jette par terre.
Il n’est jamais revenu.
Mais il a dit que si j’étais gentille, il reviendrait, et j’ai était gentille ?, pourquoi il est pas revenu ?
Est-ce que ça veut dire qu’il m’aime plus ? j’ai rien dit pourtant !
Mon Dieu, pourquoi j’ai voulu qu’il revienne, je me déteste, pour avoir pensé ça.
Ma poupée a vu toute la scène, elle me regardait, mais elle à rien fait pour m’aider, c’est pour ça qu’a 12 ans, je me suis venger sur elle, je lui ai fait tout ce que les croquemitaines m’avait fait…je l’ai touché là où il fallait pas, je lui ai donner des coups de pied, je l’ai lancé sur le mur, plusieurs fois, en pleurant, j’étais en colère…
Pourquoi y’avait personne pour m’aider.
C’est à ce moment là que j’ai utilisé pour la première fois le mot “suicide”
J’voulais mourir.
Mon frère ne m’a plus jamais reparler de ce qu’il avait fait.
On a fait semblant de rien, comme si on avait oublié.
D’abord le secret entre papa et moi et ensuite le secret entre mon frère et moi.
Personne n’a jamais su…
jusqu’à aujourd’hui.

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