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Lettre à mon violeur

Alors, ça valait le coup ?
Toi qui en avais « tellement envie », toi qui en avais « trop envie », toi qui en avais « toujours eu envie », comme tu me l’as dit avant pour tenter de me séduire, pendant que tu me violais, et après comme pour te justifier… ça valait le coup ?
Ta vie est devenue d’un coup tellement meilleure, après cette nuit-là ? Tu as été comblé pour la fin de tes jours par cette nuit que tu m’as fait passer ?
Tu as pu aller te pavaner, après cette nuit-là, auprès de tes potes pour leur raconter dans le détail à quel point tu as une vie sexuelle épanouie, comme tu avais l’habitude de le faire ?
Tu avais tellement envie de coucher avec moi que tu l’as fait pendant que je dormais, en attendant que je me rendorme après que je t’ai dit « NON », pour recommencer encore… et encore…
tu avais tellement envie de moi que tu as tout fait pour que je ne sois pas là pendant que tu pénétrais mon corps…
Tu ne vaux rien, A… Tu t’acharnes à te forger une image de gentleman bienveillant (putain, tu es venu me tenir les cheveux pendant que je vomissais !!!), à te donner des airs de gourou professionnel du bien-être… à envoyer à la face du monde l’image d’un mec beau, fort, distingué…
Mais je me dis parfois que tu y mets tellement de zèle, tu fais ça tellement dans l’excès que ça ne peut que vouloir dire que toi aussi, au fond de toi, tu sais bien que tu ne vaux rien, que tu n’est qu’un sale petit morveux mal élevé, égoïste et capricieux, que tu n’es qu’une petite merde lâche et capable de rien.
CAPABLE. DE. RIEN. Tu le sais bien puisque tu en es réduit à attendre que les femmes dont tu as envie soient ivres mortes, inconscientes pour arriver à coucher avec elles.
comment peux-tu encore essayer de convaincre le monde que tu es un tombeur romantique et érotique, quand tu n’es en fait qu’un violeur qui couche avec des quasi-cadavres ? C’est ça, que tu appelles « avoir une sexualité épanouie » ? C’est ça que tu appelles « être un homme » ?!
Avec ta putain de « trop envie » au point de faire ça tout seul sur, dans moi, pour cette nuit ou « tu en avais tellement envie » que tu n’as écouté que toi, pas mes « NON » répétés parce que « tu en avais trop envie », comme un petit merdeux qui tape des pieds parce qu’il veut un jouet, pour cette nuit si courte dans ta vie que tu as sans doute très vite oublié (tu ne peux pas avoir rangé ce souvenir dans le tiroir des « belles choses de ta vie », tu ne peux pas me faire croire que c’était bien, même pour toi), pour ces instants insignifiants sur l’échelle du temps… Ca valait le coup ?
Ca valait le coup de mettre fin à mes jours à moi ?!
Parce que oui, A. : quand tu m’as tue, tu m’as tuée.
En te servant de mon corps, en le touchant, en le pénétrant, en n’écoutant pas mes « NON », en faisant fi de ma personne, de mon intégrité, de ma dignité, tu m’as anéantie.
En me pénétrant, tu m’as retiré mon humanité. Réduite à rien. Un jouet. Un objet.
… pendant de longues années… tu m’as tuée et tu as fait de moi une morte-vivante.
Toi t’as fait ton p’tit truc tout seul parce que tu en avais « trop envie, toujours eu envie », et moi tu m’as coincée là-bas, allongée sur ce canapé-lit inconfortable dans cet appartement vieillot.
OOOh, pourtant, j’ai essayé d’oublier !!! j’ai essayé de me convaincre que « Allez, c’est pas grave, c’est qu’une histoire de cul pourrie parmi d’autres, passe à autre chose… »
Mais merde, A., quand le souvenir de cette nuit me saute à la gueule, viscéralement j’ai envie de vomir ! Quand mon corps se rappelle la sensation de ton corps montant sur le mien, de ton sexe forçant le mien, j’éprouve le plus insupportable des dégoûts que je n’ai jamais connu ! J’ai une sensation de pourriture qui emplit mon ventre…
Voilà comment je me rappelle de toi (flatteur, hein?!). Voilà ce que tu es pour moi, depuis cette nuit là.
Voilà comment mes nuits sont remplies de cauchemars d’intrusions diverses et variées mais toujours horrifiantes, me réveillant en tremblant en suant en suffocant.
Voilà comment à cause de toi, la simple évocation d’une caresse me révulse.
Voilà ce que tu ES.
Ouais, ouais, je sais, tu as dit lors de ton audition que je disais toujours « que les hommes étaient tous des salauds et qu’ils pensaient qu’à nous sauter »… Tu le sais, j’en ai connus avant toi, mais JAMAIS aucun homme, même le pire des connards, ne m’a jamais fait ce que tu as fait. AUCUN homme, même de ceux qui avaient de façon évidente envie « de me sauter », aucun homme n’a profité du fait que je sois ivre morte et inconsciente pour « me sauter ». C’est pas les hommes, qui sont tous des salauds qui ne pensent qu’à nous sauter ; c’est toi. Et tu n’es PAS un homme. Tu es un charognard.
… et pourtant… à cause de toi, j’ai perdu toute confiance en l’être humain.
Tu te disais mon « ami »… Tu as trahi la confiance que j’avais placé en toi, malgré le fait qu’il me fallait régulièrement te rappeler que « hé, non, on est et on restera juste amis ». Tu m’as fait croire que tu me respectais, que je pouvais ne pas avoir à me méfier de toi… Mais putain, quel ami manigance pendant 5 ans pour arriver à se trouver dans le même lit que moi ? Quel ami a si peu de considération qu’il est prêt à tout faire pour que l’autre n’existe pas pour arriver à ses fins ? Quel ami est tellement égoïste que « rien à foutre, au pire je la viole » ?!
Et j’ai perdu confiance en moi… A cause de toi. J’ai perdu l’estime de moi. A cause de toi. J’ai perdu toute considération pour moi. A cause de toi. Je me suis détestée. A cause de toi. J’ai eu honte. A cause de toi.
Oui, j’ai eu honte… Mais tu dois le savoir, tu l’avais peut-être même préparé… C’est cette honte qui t’a permis d’être bien peinard pendant 5 ans.
J’ai eu honte, et j’ai honte d’avoir eu honte.
J’ai eu honte de m’être faite piéger par une merde comme toi. J’ai eu honte d’avoir osé t’accorder un peu de confiance et d’amitié…
J’ai eu honte de réaliser, plus tard, que j’ai SU, à l’instant où tu m’as annoncé qu’on devrait dormir tous les deux dans le même lit parce que ton pauvre pote avait besoin de son confort personnel dans sa chambre individuelle, j’ai SU que j’étais coincée. J’ai SU que tu venais de me trahir. J’ai eu honte parce que je me suis convaincue à ce moment là que je devenais parano… et je ne me suis pas enfuie… (en même temps tu avais bien calculé ton moment, hein, tu as bien attendu que j’ai trop bu pour prendre le volant avant de me le dire)
J’ai eu honte d’être « la pauvre fille ivre morte qui n’est pas capable de mettre un pain dans la gueule de son connard de pote qui la réveille en la pénétrant et en lui susurrant à l’oreille qu’il en a trop envie », honte de finir par n’être plus capable que de fermer ma gueule, faire la morte et attendre que ça se finisse.
Honte que, malgré le fait que j’ai « réussi » à dire haut et fort « NON », ce que je suis n’était pas digne d’être écouté à tes oreilles… honte même d’avoir osé croire que ce « NON » t’arrêterait…
Voilà ce que tu m’as fait, pour cette petite nuit où tu avais trop envie… Pendant 4 ans, j’ai eu honte de moi, j’ai eu peur des autres, j’ai arrêté de vivre, arrêté de faire des projets, arrêté de croire ou d’espérer… j’ai été un cadavre ambulant resté à l’état de néant dans lequel tu m’as jetée, cette nuit où tu m’as tuée.
Mais heureusement, juste avant que je m’éteigne, je ne sais même pas d’où c’est sorti, j’ai eu un dernier sursaut de vie : et je suis allée déposé plainte contre toi. Et j’ai enfin pu en parler. Et on m’a bien écoutée. Et j’ai pu recommencer à essayer de vivre pour de vrai. J’ai arrêté, tout doucement, d’avoir honte. J’ai compris à quel point c’est toi, qui devrait avoir honte. Et encore, ça ne serait que peu te demander.
J’ai compris à quel point tout ce que tu fais, tout ce que tu dis, depuis toujours, c’est juste pour garder la face. A quel point tu sais toi-même quelle pourriture règne derrière cette face.
A quel point ce n’est pas moi qui ne vaux rien : c’est TOI.
A quel point tu travailles dur pour éviter de t’avouer que tu fais pitié, que tu tires certainement ta satisfaction sexuelle dans le fait d’écraser les femmes avec qui tu couches, pour les rendre comme ça aussi insignifiantes que toi…
Mais je te déteste toujours, parce que tu as réussi à me tuer une deuxième fois, lors de notre confrontation : oh, pauvre bichette, ça n’a pas du être un moment facile pour toi… Mais ce n’est rien comparé à ce que ça m’a fait d’entendre ton « récit » personnel de cette nuit, tes mensonges dégueulasses plein de mièvrerie pornographique, tes tentatives de te faire passer pour le pauvre garçon passif, et de me faire passer pour « la fille qui a faim de toi » . encore une fois, dégoût sans nom, encore une fois le sentiment que je ne vaux rien… Tu n’as AUCUN respect, même pas pour toi même.
Mais tu as de la chance (et peut-être que je te l’apprends) : ma plainte a été classée sans suite, faute de preuves. Tu n’es donc pas coupable, aux yeux de la justice (aux yeux de tous ceux qui me connaissent ou qui nous ont connus tous les deux, en revanche, ta culpabilité ne fait aucun doute)…
De la chance, ou tu avais bien préparé ton coup… ? Et oui, ne me fais pas l’affront d’estimer que tu as souffert de tes deux petites heures de garde à vue et du temps de confrontation, par rapport à ce que tu m’as fait subir pendant ces 7 dernières années.
J’ose à peine espérer que tu sois venu au bout de cette lettre…
Je me dis que ta lâcheté t’a peut-être fait brûler ce courrier depuis de nombreuses lignes, histoire de ne pas avoir à affronter les conséquences de tes actes…
Mais si tu es toujours là, c’est que peut-être tu n’es pas que le charognard perfide que je pense que tu es…
et que peut-être, tu continues d’essayer de te convaincre que tu es « un homme, un vrai », un homme bien.
Dans ce cas, laisse moi te demander quelque chose (oui, j’estime que tu me dois bien ça, pour toutes ces années de souffrance que je te dois) :
sois un homme, pour une fois, et vas assumer ce crime que tu as commis en te présentant au commissariat pour avouer.
Et aussi : fais attention à ce que tu transmets et à comment tu vas éduquer ton fils. Tu vivrais très mal le fait, je pense, qu’il se retrouve dans quelques années en garde à vue parce qu’on ne lui a jamais appris que ce n’est PAS ok, de coucher avec une femme qui a toujours exprimé ne pas en avoir envie et qui dort malgré tout dans son lit.

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