Je dormais avant qu’il ne me viole… Je me dis que l’écrire m’aidera à surpasser cette épreuve et peut être que la raconter me soulagera d’un poids.
Ah c’était mon ex-copain, il m’a pourri. Quelle relation toxique on avait de base et j’étais trop faible pour m’en séparer plus tôt. Et j’en ai pleuré et pleuré et je ne saurais pas dire pourquoi. On s’est séparé. Et quelques mois plus tard, j’ai accepté de l’héberger chez moi, le temps d’une nuit, celle de trop. Je l’avais prévenu d’avance que je ne voulais aucun rapport avec lui, mais il a abusé de ma gentillesse et de ma naïveté, et je regrette tellement de l’avoir laissé chez moi.
Tu sais ce que ça fait de se réveiller avec des doigts dans les parties intimes et de supplier d’arrêter, de ne pas se faire écouter et de rester tétanisée jusqu’à ce qu’il finisse son affaire. Se lever, aller prendre une douche pour nettoyer sa semence, parce qu’il n’y a pas eu de protection. Retourner au lit, incapable de dormir. Son excuse : ” Mais j’étais dans un rêve, en me reveillant, j’étais obligé”. Et je me revois encore dans le miroir à côté de mon lit , attendant que cela se finisse au plus vite. J’en avais parlé à mon entourage, et je leur en veux tellement de ne pas m’avoir dit que c’était problématique ce qu’il s’était passé. Personne n’a été capable de me dire que ce n’était pas normal.
Ici, je me sens déjà plus en sûreté, et j’espère me faire comprendre. Je n’ai jamais porté plainte, ça va faire 2 ans que cet évènement s’est passé, je traverse une dépression, je n’ai jamais réussi à ravoir des rapports normaux avec d’autres garçons.
J’ai envie de montrer que ça arrive à beaucoup plus de personnes qu’on ne le pense, et que n’importe qui peut être un violeur sans qu’on s’en rende compte.
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