Les débats exposent comme un vrai danger la menace de dérapages de la délation et le non-respect de la présomption d’innocence; je comprends ces craintes, certaines personnes utilisent tous les moyens à leur portée pour faire du mal, hommes ou femmes.
Et moi? Quand est ce que j’ai senti le vrai danger?
Quand je croyais qu’il me suffisait de raconter mon histoire à un homme en uniforme dont la fonction serait ma protection, et que c’est précisèment dans ces yeux à lui que j’ai senti que ma colère devrait être de la honte.D’oser lui faire perdre du temps pour ce qu’il juge mineur.De ne pas oser expliquer clairement et rapidement l’agression.De ne pas savoir donner l’identité précise, donc plainte inutile,……Il me restait juste assez de courage pour me rassembler,sortir du poste,ne pas craquer dans la rue, pleurer un bon coup à la maison et passer à autre chose.
Je peux pas m’empêcher de tiquer en me disant qu’en cherchant à être entendue (tentatives auprès de la police,d’un médecin ou de l’entourage) J’ai plutôt eu le droit à la présomption de culpabilité d’office…et cela a été le principal obstacle à insister pénalement car je ne me voyait pas lutter pour prouver mon innocence remise en cause, avec tous ces détails sordides à remuer…et le poids que je porterai seule finalement…
C’est le jeu de la justice.
Dégoûtée les victimes pour les faire taire.
La justice alimente protège les agresseurs en leur refusant le droit de porter plainte.
Pas du tout d’accord avec vous Anne64. Winx n’a eu droit qu’à de l’indifférence et cela n’a rien à voir avec la justice mais dépend de la sensibilité et de la formation du policier qui doit enregistrer la plainte. S’il n’a aucune empathie pour la victime, la victime le sentira et aura du mal à parler ! Elle ne peut en ressortir que plus traumatisée !
Chère Winx, j’adhère à tous vos propos. Il vous en a fallu du courage, déjà pour aller porter plainte ! Beaucoup ne le font pas ! Ne laissez pas tomber, défendez-vous mais avec du soutien, vous vous sentirez plus forte. Allez vers des gens qui ont subi ses épreuves et qui sauront vous aider. Une association d’aide aux victimes de viol par exemple. Vous pouvez contacter : “Viol femmes infos” au numéro 0800 059 595 du lundi au vendredi de 10h00 à 19h00.
De tout cœur avec vous !