J’avais 17 ans, je devais faire un stage d’un mois. Je ne connaissais absolument personne dans cette ville et j’étais logée dans la MAISON DES JEUNES. J’étais jeune, naïve, insouciante… Un jour, j’ai rencontré plusieurs jeunes maghrébins que je trouvais sympathiques. J’étais ravie de me faire des copains et je ne recherchais rien d’autre…
L’un deux est venu frapper à ma porte un soir. Je ne me suis pas méfiée, j’ai ouvert et là, les problèmes ont commencé. Il m’a obligé à l’embrasser, etc, sans aller jusqu’au viol, Il est resté dans ma chambre pratiquement toute la nuit. Je me suis débattue, j’ai crié. Personne n’est venue voir ce qu’il se passait… On se sent bien seul dans ces cas là, dans une ville inconnue et avec aucune connaissance. Le lendemain matin, il était enfin parti et je devais me rendre à mon stage. Je ne savais absolument pas ce que je devais faire, comment réagir. J’étais complètement perdue. J’avais trop honte ! C’était de ma faute ! Je n’aurais pas dû lui ouvrir !
Le lendemain donc, il m’a suivi… et j’ai dû ruser pour atteindre ma chambre sans qu’il puisse m’y suivre. Il est quand même venu taper à ma porte, il a même essayé de l’enfoncer et il a tapé, tapé contre la porte toute la nuit. Et encore personne n’a bougé !
Quand je suis enfin rentré chez moi pour le week-end… en pleure… traumatisée. Ma mère ne comprenait plus rien. Je lui ai raconté (en minimisant les faits…). Elle a appelé le responsable et ensuite j’ai rencontré l’éducateur de ce « JEUNE », qui m’a alors dissuadé de porter plainte. Ce n’était pas sa faute… c’est parce que j’étais maquillée que je l’avais attiré…. « Je vais lui parler et il ne t’embêtera plus ».
Depuis ce jour, j’essaie d’oublier tout ça…. Mais, c’est toujours là, dans ma tête. A 53 ans, je n’ai jamais oublié…
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Désolée pour ce qu’il vous ait arrivé…
C’est juste scandaleux que personne ne soit venu lorsque vous criait et pire, l’éducateur qui vous dissuade de porter plainte et vous accuse !
Ça me met tellement en colère…