1984 : Fin d’année scolaire 1ère B, une fête est organisée chez un des élèves dont les parents sont absents. Une grande partie de la classe s’y retrouve, l’alcool coule à flot et les pétards tournent pour qui veut, on danse, on rigole tout se passe pour le mieux jusqu’à ce qu’un ami “JF” me demande de l’accompagner dehors sous prétexte d’avoir à me parler. Je suis alcoolisée, avec quelques pétards dans le nez et je ne me méfie pas. Il m’attire au fond du jardin et là me saute dessus, et colle sa bouche contre la mienne pour m’empêcher de crier. Je me débat mais je suis sans force, on tombe à la renverse, j’ai un bras coincé dans le dos, lui est sur moi, ne relâchant pas la pression, il m’embrasse, me caresse les seins, puis passe sa main dans mon pantalon, baisse sa braguette, prend ma main libre et la met sur son sexe en faisant des mouvements de va et viens… Je n’ai plus de notion du temps, mon esprit passe de la surprise, à l’incompréhension, au dégoût, à la peur, puis au vide, et enfin au lâché prise en espérant que tout s’arrête vite. Un élève étant sorti pour uriner dehors, aperçoit au loin deux corps et s’exclame “Il y en a qui s’éclatent”. Mon prédateur est surpris et relâche son étreinte, moi ça me dégrise d’un seul coup et je réussi à m’échapper. Je récupère mes affaires, et m’échappe sur ma mobylette. Le lendemain “JF” qui est aussi l’ami de mon chéri “C” qui n’était pas présent lors de la soirée, m’appelle et me supplie de ne rien dire à “C”, s’excuse, me dit qu’il ne sait pas ce qui s’est passé, qu’il regrette, que ça ne se reproduira plus jamais, que lui ne dira jamais rien, qu’il aime “MP” qui est aussi mon amie, que si je parle il perdra “MP” qui est la femme de sa vie et que moi aussi je perdrai “C” que j’aime déjà plus que tout. Je campe sur ma position de tout raconter. Il me menace alors que ce sera ma parole contre la sienne et que lui aussi peut donner sa version. Ce soir là j’avais une soirée avec mon chérie “C”, qui a senti que je n’allais pas bien et a essayé de me tirer les vers du nez toute la soirée. J’étais torturée, je voulais lui dire mais rien ne sortait de ma bouche, j’avais honte d’avoir été vulnérable, honte d’avoir été salie, peur qu’il ne me croit pas, je me disais que “MP” allait être elle aussi détruite si elle apprenait ce qui c’était passé…. J’ai fait le mauvais choix, je n’ai pas pu lui dire. Je me suis dis que si je ne disais rien ce serait comme si tout cela n’était pas arrivé. Aussi, j’ai juste relaté à mon chéri que durant l’année, « JF » m’avait surprise à la sortie des toilettes où j’avais eu besoin d’aller durant les cours, et avait essayé de m’embrasser. Je l’avais alors repoussé, lui avait demandé ce qu’il lui prenait et lui avait dit qu’on était ami et que ça en restait là. J’ai mis 32 ans à parler et ça a pourri ma vie.

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