J’avais 32 ans, mère de deux enfants, cadre, milieu aisé. Je n’ai rien vu venir….
Mon mari insistait depuis plusieurs jours pour avoir un rapport sexuel, mais j’étais fatiguée de lui, fatiguée de tant de demandes… je voulais dormir…. beaucoup de boulot…
Et à ma grande surprise, une nuit, il m’a bloquée dans le lit en se mettant sur moi, je dormais à moitié et il s’est “servi” de moi… Il m’a consommée… en quelque sorte.
Je me suis sentie morte. J’étais non consentante et morte, incapable de réagir, confuse. Je ne m’appartenais plus.
Forcement après cela le lendemain il me dégoûtait encore plus. Et il s’est servi de moi comme ça, encore deux ou trois fois… c’était horrible .
Je n’ai pas eu conscience que c’était un viol mais j’ai eu tous les symptômes de la victime de viol.
J’ai enfoui cela au fond de moi pendant 15 ans .
Jusqu’au jour où j’ai compris que c’était un abus même avec un mari.
Je suis séparée aujourd’hui. Je me reconstruis c’est long. Cela fait quatre ans que je vois une psychologue.
Je voulais dire que le viol entre époux existe. C’est inadmissible, incompréhensible.
Et le dénoncer détruirait mes enfants… J’ai choisi d’oublier et chaque jour je souhaite sa mort. Mon corps le hait.
Ne faites pas comme moi, réagissez, ne vous laissez pas faire ! Et partez très vite !
Merci à ce site !
Oui, parlons en, ça fait du bien.
Le viol entre époux existe, est reconnue, il faut en parler pour aider des personnes a comprendre que notre corps nous appartient. Il n’y a pas de “DEVOIR CONJUGALE SEXUEL”.
Dans mon cas, j’avais des problèmes dans mon couple, conflits, je n’avais pas encore pris la décision de divorcer encore, car une famille ne se détruit pas en un aussi facilement.
Un soir, mon mari a essayé de me forcer à avoir un rapport sexuel car je suis sa femme et que c’est comme ça, il a des besoins. Il me tenait fortement, je ne pouvais plus bouger. Calmement je lui ai dit que si il me forçait, j’irai porter plainte pour viol. Il a arrêté immédiatement, je suis partie dormir dans la chambre d’ami. Le lendemain matin je me suis effondrée chez une amie qui m’a dit, penses à porter plainte, j’ai hésité puis j’ai minimisé car j’avais peur qu’il me frappe si je porte plainte et je ne pouvais pas quitter le foyer car notre fils jeune était à la maison et je craignais qu’en cas de divorce que l’on rentre dans un combat de divorce violent. 2 mois plus tard, il a accepté a aller ensemble consulter un avocat pour un divorce par consentement mutuel. Il a demandé à l’avocat ” est ce qu’il y a viol entre époux ?”. l’avocat a répondu “Non, il n’y a pas viol entre époux, mais attention, la loi commence à changer, par contre il est très difficile à prouver” (c’était en 2015, pas si longtemps). J’ai essayé de garder mon calme. Il était vers 19h – 19h30 à la sortie du cabinet, seule, je me suis effondrée, vidée, projetée à la même souffrance du lendemain de la tentative de viol. Je n’ai pas pu rentrer chez moi immédiatement, besoin de pleurer. Il m’a envoyé un texto de la maison pour me prévenir qu’il part faire son footing. J’ai dû prendre sur moi et rentrer vite à la maison pour m’occuper de notre fils, car Monsieur avait plus important à faire que s’occuper de son fils.
Merci pour votre témoignage.
Reconstruisez-vous <3
Moi, je ne peux pas partir. Je suis à l'étranger, mes enfants ont leur vie ici. Il me faudrait une énorme paye pour pouvoir avoir mon propre logement… Pas d'aide sociale à part cas extrême. Aucune famille en France.
Je dors depuis 2 ans sur le canapé. Il me réveille quelquefois à minuit, 1 heure en allumant la lumière pour regarder la tv ou me dire que je n'ai pas bien fait le ménage. Il garde les cartes bancaires et ne me donne pas d'argent, une femme qui ne couche pas avec lui n'ayant droit à rien selon lui.