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Violé en vacance

C’était en Juillet 2011, j’étais partie en randonnée à cheval en Mongolie. Deux semaines de rando en groupe, en pleine nature, loin de tout, du confort, des technologies,…
J’avais déjà fait un voyage similaire l’année précédence . Cela avait été fantastique. Le début se passe bien,le guide est sympa, un local qui parle français. Sauf que, il a du croire que ma jovialité était des “avances”. Un soir, on avait allumé un feu, il fessait froid, on était serré les un contre les autres. Et on se racontait nos histoires. Je me suis assoupie, quand je me suis réveillée beaucoup des autres cavaliers étaient partis dormir dans leurs tentes. Je me lever pour faire pareils.
J’étais seule dans ma tente, sans “co locataire”. Les autres dormaient tous par deux. Pour moi c’était une aubaine , j’avais plus de place pour mon sac et mes affaires. Sauf que cette nuit là, le guide m’a suivi. Il a ouvert la tirette de ma tente et il est entré. il c’est allongé près de moi et il m’a demandé si il pouvait rester. Un peu mal à l’aise je n’ai rien dis. Puis il a commencé à essayer de me déshabiller. Il m’embrassait aussi, c’était dégouttant. Il a voulu me pénétrer mais j’ai réussi à le repousser. Après furieux il c’est couché a côté de moi et m’a tourner le dos. Il a du s’endormir par la suite. Moi je ne savais pas quoi faire.. J’avais 22 ans et le ciel me tombait sur la tête.
Au petit matin , il est parti préparer les chevaux.
Personne n’a posé de question et on est reparti.
Le soir de ce même jour, nous avons remonter notre petit campement.
Le sol était dur, il y avait beaucoup de cailloux. Je me suis couché assez tôt, et il est revenu. Je dormais déjà, il a ouvert la tirette de la tente et il c’est jeté sur moi. Il m’a empêcher de crier et il a de nouveau essayer de me pénétrer. Il était ivre, il puait la vodka, la viande cuite sur un feu et le cuire. C’était horrible. Il avait plaqué mes genoux au niveau de mes épaules et il était couché sur moi. D’une main il tenait mon cou. J’ai essayé de de le repousser de toutes mes force, je lui ai demande “pitié”. Il avait été lutteur, je ne pouvais rien contre 80 kg de muscle ivre. Il a fini par arrêter, il était en colère, après il a voulu se coucher près de moi. Mais là c’était impossible pour moi qu’il reste une minute de plus dans ma tente. Je lui ai demandé de partir, je lui ai dis que ce qu’il venait de faire était horrible. Il a fini par quitter ma tente.
Il restait environs 10 jours de voyage. Cela a été très pénible pour moi. Il n’y avait pas de réseaux GSM, pas de poste de police, rien .. J’ai eu envie de mourir. Je ne mangeais quasi plus, chaque jours était une torture car il était là. Derrière moi ou devant . Il continuait à me tourner autours.
Par la suite je me suis confier à un des cavalier présent. Un père de famille qui était là avec ses deux fils. Je me suis effondrer sur lui en pleurs quand j’ai essayer de lui dire que j’avais été violé.. Il m’a promis de rester avec moi jusqu’au bout du voyage. En effet par la suite, nous avons dormi dans des yourtes collectives. Et je me cachait entre lui et ses fils. Il m’a confier qu’il avait vu le guide tourner déjà quelques jours avant devant ma tente.
La suite du voyage a été des plus pénible, j’avais beaucoup d’idées suicidaires, j’aurais voulu que mon cheval tombe dans un ravin en m’emportant avec lui. Les seules choses qui m’ont aidé à tenir c’est mon MP3, j’écoutais en boucle de la musique, et je revivais en boucle aussi un merveilleux weekend que j’avais passé à la mer avec des amis juste avant mon départ pour la Mongolie. Et je m’accrochais à l’idée que j’allais rentrer et revoir ma maman.
Le voyage c’est finalement terminer, je me souviens que au moment de prendre l’avion, le père des deux fils m’a dit “enterre tout ça ici, oublie”.
J’avais tout écris dans un carnet, je l’ai jeter à l’aéroport. Pour rentrer nous devions faire une escale à Pékin, nous avons visiter la ville avec un guide chinois, tout le monde a adoré moi j’étais ailleurs. Quand enfin on est rentré en Europe, j’étais éteinte, vide. Une partie de moi était resté là bas et est morte.
J’ai revu mes parents, mon frère, j’ai repris mon travail d’infirmière à l’hôpital. Tout le monde voulait savoir comment cela c’était passé. Je restais évasive . Mais un jour j’ai craqué, j’ai demandé à ma maman de s’asseoir et je lui ai dit. Sans détails, c’était impossible pour moi. J’ai juste évoqué le mot “viol” sans pouvoir le prononcer. Elle c’est effondrer. A la suite de tout ça, je pense que j’ai fais une profonde dépression. J’ai dû arrêter mon travail, le moindre bruit qui me rappelait ces “vacances “me mettait en état de choc. J’ai même démissionné, car mes collègues devenaient trop oppressants et certains avaient compris. J’ai mis des années à aller mieux, j’ai fais des thérapies, j’en ai parler à quelques rares personnes de confiances.
Maintenant je pense que c’est cicatrisé. Mais très longtemps ce sentiment de vide intérieur, d’envie de mort est resté très présent.
J’ai toujours des difficultés à retenir la période à laquelle c’est arrivé. Un déni peut être? Ironie du sort cela m’ait arrivé fin Juillet 2011, quelques jours avant la mort de la chanteuse Amy Winehousse. Je le retiens comme cela.
Pendant mon arrêt “maladie”, je pensais que le reste de ma vie serait de rester enfermé chez mes parents. Que je ne partirais plus jamais seuls en vacances.
Je ne suis pas resté enfermée chez mes parents, mais dormir en tente a été très difficile pour moi après cette expérience. De même que le bruit d’une tirette qui s’ouvre me donne encore des angoisses.
Heureusement j’ai rencontré par la suite un homme fabuleux. Il a pu en partie écoute cette partie de ma vie. je ne pense pas qu’il se rende bien compte de ce que cela a pu être pour moi. mais il est compatissant et très doux. Je suis repartie en vacances mais jamais ne pourrais partir seule.
Je n’avais encore jamais raconté en détails cette histoire. Même à mes psy, parents, .. J’ai l’impression qu’a chaque fois que j’en parle à quelqu’un je me rends vulnérable, j’ouvre une porte sur moi que je ne peux plus refermer.
Bien que les années aient passées et que j’aille mieux, si je pense à ces nuits horribles et aux journées qui les ont suivies je me sens toujours fragile et angoissée.
Après mon retour, une amie m’a conseiller de téléphoner à la maison mère, qui organise et coordonne ces voyages à cheval à travers le monde. Je ne voulais pas et puis le temps fessant je l’ai ai appeler. Le responsable était abasourdi, il m’a promis qu’il écarterait le “responsable” et qu’il ne serait plus engagé pour aucuns voyages. C’est tout.
Voilà que termine mon histoire. cela me fait drôle de l’avoir raconté en entier. Cela ne m’étais jamais arrivé depuis les événements. Mais à force d’entendre le récits des autres victimes, la médiatisation que cela prends, je me suis sentie le besoin de raconter mon histoire aussi.
Courage à toutes celles et ceux qui sont victimes des horreurs et de la barbaries des humains.
Et surtout soyez prudent, à 22 ans mon monde c’est effondré. A 22 ans j’ai compris que le monde était cruel et laid. heureusement j’ai réussi à en revoir aussi la beauté.
” Ce qu’il y a de plus important, c’est le plus difficile à dire. Des choses dont on finit par avoir honte. Honte, parce que les mots ne leur rendent pas justice. Les mots rapetissent les pensées qui semblaient sans limites. Et elles ne sont à hauteur d’homme que quand on finit par les exprimer. ais c’est plus encore n’est ce pas? Ce qu’il y a de plus important se trouve trop près du plus secret de notre cœur . On peut venir à révéler ce qui vous coûte le plus à dire et voir seulement les gens vous regarder d’un drôle d’air. Sans comprendre ce que vous avez dit ou pourquoi vous attachez tant d’importance. Que vous avez failli pleurer en le disant. C’est le pire, quand le secret reste prisonnier en soi. Non pas faute de pouvoir l’exprimer mais faute d’une oreille qui vous entende.”
Ce texte est tiré du livre de Stenphen King, Quartes Saisons. Il a été mon mantra et ma prière pendant longtemps après mon retour en Belgique.

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miss
miss
6 années plus tôt

moi aussi j’ai été violée quand j’étais jeune et parmi toutes les conséquences de cela il y a eu aussi oui la peur d’aller seule alors qu’avant j’étais intrépide, vous faites bien de la souligner, merci d’avoir parlé

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Galouzophe
Galouzophe
6 années plus tôt

Chère Clémence, merci pour ce témoignage poignant. Vous montrez de manière remarquablement claire ce que le viol produit sur une jeune femme pleine de joie de vivre. Votre description montre ce que l’ignoble agression produit une angoisse si forte que vous viennent des idées suicidaires. Votre humanité a été niée, ce qui vous plonge dans une angoisse telle que l’unique porte de sortie praticable semble être la mort. Votre témoignage est inestimable par sa précision et sa force car il donne à voir les étapes de cette destruction de ce qui fait votre personne, votre intimité forcée, votre corps contraint, la menace du pourceau qui rôde autour de vous attendant de vous violer à nouveau. C’est insupportable rien car le lire. Cela a dû être une terrible épreuve pour vous de l’écrire.
Vous montrez combien le viol est un acte de mort et de destruction puisque votre intimité forcée, votre corps meurtri, vous vous sentez souillée, avilie, à tel point que l’angoisse aidant vous souhaitez mourrir: votre âme a été forcée, et il ne reste plus que la mort. C’est absolument effrayant, ignoble, terrifiant, l’effet sur votre joie de vivre est terrible à lire. Votre long cheminement pour tenter de la retrouver poignant. La difficulté de mettre les mots sur cette expérience inouïe. Abominable. Vous avez encore une grande force morale en vous, car sachez que l’on peut rester bloquée à vie, souffrir, dans la solitude, le désespoir, ne pas être entendue, le pire c’est de penser que comme on est avilie on n’est plus aimable, mais c’est faux bien sûr mais aussi plus fort que soi l’amour authentique vous aidera. un dernier point qui pourra peut-être vous être utile pour la suite. Vous avez fait deux lapsus calami dans votre texte avec le mot fes (recherchez les lettres) à la place des verbes voulus. Si vous êtes en thérapie cela indique sans doute quelque chose. Allez vers la lumière Clémence, vous êtes la vie, les porcs sont la mort: vous venez de nous en faire la démonstration définitive. Encore merci et soyez vous-même, une jeune femme humaine.

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