Depuis que je suis dans la société, à peu près 20 ans le Directeur RH a toujours eu des vues sur moi. Il m’a invité à prendre un verre ou à aller au restaurant , dans la courtoisie la plus totale. Il ne m’a jamais harcelé. Quand je disais non, il me laissait tranquille. J’occupais la fonction de secrétaire hongrois – français car notre société bosse beaucoup avec ce pays. Il faut savoir que l’événement que j’avais 47 ans à l’époque des faits , 4 enfants à nourrir , un mari au chômage , un crédit sur la maison et on vivait dans une région difficile au niveau emploi.
Alors un jour, la société décide clairement de dégraisser niveau effectif avec un plan social annoncé.
Sur 100 , la moitié sera conversé.
On était tous convoqué un par un pour nous informer de notre licenciement ou pas.
Je fus convoqué par mon RH ( le dragueur ) , celui m’informa de mon licenciement.
Je me mis à pleurer en l’implorant de me garder.
Il me dit alors que si je couchais avec lui maintenant pour prouver son engagement à la société.
Je me suis arrêtée de pleurer et il avait déjà son pantalon sur les chaussures.
J’ai donc couché avec lui et gardé mon poste.
Ma relation avec mon mari fut très affecté et pendant plus d’un an il y avait un mur entre nous.
Un jour , j’ai eu une opportunité intéressante en Belgique , c’est à ce moment là que tout a recommencé avec mon mari.
J’ai quand même passé 5 ans supplémentaires dans cette société après cet événement.
Pensez vous que c’était prémédité? Qu’il n’avait pas l’intention de vous virer comme vous étiez bilingue mais à simplement profité de la situation pour obtenir ce qu’il souhaitait ? À très il remis cela dur le tapis avec d’autres demandes sur les 5 années suivantes ? D’autres ont selon vous subi la même pression ? Son attitude s’est elle modifié par la suite ? Aucune gêne de sa part ?
Oh ba tiens ça me rappelle quelqu’un mon cher et tendre oncle Sam ou comment prêter son cul permet des promotions et de conserver sa place
pas joli mais y a des fois ou certaines personnes se sentent et se croient prisonnières … de leur zone de confort .
Moi j’aurai jamais accepté quitte à aller aux restos du coeur ou mendier dans la rue … mais pour moi la dignité se place autre part. Je compatis tout de même : ce mec a profité de sa situation hiérarchique et de l’impact qu’il avait dans ta vie et ton avenir (une salopperie !) … beark !
Zone de confort? Avec le risque de se retrouver avec 4 enfants à la rue?
C est dur on doit jamais juger qqun car ces gars là s’arrange pr faire craquer sous pression psycho et obtenir cr qu’ils veulent
après c’est clair moi aussi je préfère faire la quête dans la rue et tt perdre car s’offrir en plus de perdre sa dignité sa fierté c’est donner encore plus de pouvoir à des gros porcs et c’est plus de pouvoir feront qu’ils continueront enxore et enxore à harceler
Juger l’attitude de quelqu’un qui a été victime d’un abus, juger le “choix” qu’elle a fait, c’est ne pas se placer à 100% de son côté, c’est ne pas la reconnaître victime à 100%, c’est donc apporter une petite circonstance atténuante à l’abuseur. Inconcevable pour moi dans un cas comme celui-ci. Pour moi, c’est la même attitude que ceux qui vont demander à la victime “comment elle était habillée”, ou “ce qu’elle faisait là à cette heure ci”, ou si “elle n’avait pas aussi un peu bu”…insupportable. Ces gens là sont persuadés que leurs filles, nièces, soeurs…s’habillent toujours “correctement”, ne boivent pas, ont de “bonnes fréquentations”, et sont donc totalement protégées de par leur attitude, ce qui est une erreur monumentale.
Vous jugez que Jeanny aurait pu faire autrement parce que vous êtes persuadé(e)s que vous auriez fait autrement. Mais vous n’êtes pas dans son intériorité, dans son vécu, dans son histoire familiale…., donc si vous aviez réellement été à sa place, eh bien vous auriez fait exactement le même “choix”, parce qu’elle a fait au mieux de ses possibilités, et que c’est bien l’abuseur qui est à 100% en tort; à 100% il est interdit de profiter de sa position hiérarchique pour faire des “propositions” sexuelles à quelqu’un.
L’abus c’est la “proposition”, peut importe après le choix de la personne à qui est faite cette “proposition”.
J’interviens parce que je trouve que c’est faire une violence à des personnes comme Jeanny que de leur dire que “moi j’aurais fait autrement”, même en précisant qu’on ne juge pas; la personne ne se sent pas comprise, alors qu’elle vient ici pour être écoutée et entendue, elle peut se sentir jugée même si telle n’est pas l’intention. Je pense qu’il faut prendre avec des pincettes de velours les personnes qui souffrent. Je ne veux pas me placer en moralisatrice, c’est juste que je suis une louve avec les personnes en souffrance (attention! je mors!) 🙂
Je suis d’accord. J’ai fait le même choix que Jeanny dans une situation de harcèlement morale mais là au contraire tout le monde me disait de rester. Pourtant j’ai failli y laisser ma peau. Et mon redoutable prédateur était une femme! !!!!!!! La bêtise, l’ignominie n’a pas de sexe. Courage à toutes.