En 2015, à la piscine de Chartres de Bretagne , en sortant, j’ôte mon maillot de bain dans ma cabine. Tout à coup j’aperçois qu’une serviette dépasse de la cabine annexe. Je pense la repousser délicatement avec mon pied quand je vois sur ce bout de serviette un téléphone portable allumé… Au moment où je comprends le stratagème, je pose mon pied sur la serviette pour la bloquer, la personne dans la cabine d’à côté tire violemment dessus pour récupérer son matériel ! Je l’entends immédiatement sortir de la cabine. J’entr’ouvre alors ma porte mais n’ai guère le temps d’apercevoir grand chose sinon un homme de dos. Comme je suis nue, je ne peux que refermer immédiatement la porte car elle s’ouvre immanquablement des deux côtés.
Mais le pire est à venir. Lorsque j’en parle, on note mes coordonnées. Le directeur doit me rappeler car on ne peut laisser passer une telle chose sous silence ! Quinze jours plus tard, sans appel de la piscine, je sollicite à nouveau quelqu’un de l’établissement pour savoir ce qu’il en est. On reprend mes coordonnées, mes heures de disponibilité.
Je ne recevrai aucun appel… J’ai donc arrêté mes cours car je ne me sentais plus en sécurité. L’angoisse de découvrir des photos de moi nues à mon insu sur Internet, l’angoisse de savoir que ce mec avait repéré sa proie alors que j’étais incapable de l’identifier… Mais non, pour cet homme, directeur de piscine, ceci devait être un fait négligeable… Implicitement il a donc cautionné…
Honte sur le directeur de la piscine de Chartres de Bretagne (en poste en 2015) !!
Savoir qu’un individu pervers agit dans ses murs et donc sous SA responsabilité et ne rien faire n’est rien d’autre qu’une forme de complicité. Vous auriez pu dénoncer ces faits intolérables auprès du maire si cette piscine est en régie municipale ou auprès des dirigeants du groupe privé qui exploite le lieu… Mais on comprend que ce soit très difficile d’entamer seule une telle croisade. Bon courage
La croisade est effectivement difficile seule…Se sentir soutenue ne serait-ce que par votre commentaire est déjà rassurant! Quand on dit que les victimes n’osent pas parler, moi je clame qu’elles n’osent pas parler car elles n’ont aucune garantie d’être entendue et cela peut alors doubler leur peine. Après le viol, on évoque le viol gynécologique selon les modalités…Tout ceci nous condamne aisément au silence.
Je n’ai pas à ce jour repris de cours à la piscine….Merci à vous.
Il n’y a pas de quoi. Il est normal de soutenir les victimes de tels faits. Le problème est que le courage est la vertu la moins bien partagée dans notre société et que du coup vous vous êtes retrouvée seule. Mais vous vous en rendez bien compte l’époque est en train de changer. Donc ne perdez pas espoir d’être entendue. Je suis persuadé que vous irez mieux ensuite
Et surtout n’abandonnez pas. Cet individu peut s’en prendre à une gamine la prochaine fois et même si le directeur serait alors fatalement visé car j’imagine que vous ne resteriez pas muette, il serait trop tard pour cette victime. Il faut insister et faire comprendre à ce directeur que la publicité qui peut être faite est plus néfaste s’il ignore les faits que s’il coopère (la caissière l’a forcément vu entrer par exemple). Porter plainte serait vraiment très très utile. Même si par la suite vous préférez quand même changer d’endroit pour être tranquille. Je crois qu’il faut vraiment les empêcher de nuire et que tous ces témoignages servent à nous faire réaliser que l’on ne veut pas que cela se reproduise et que chacune d’entre nous peut être finalement utile aux autres grâce à nos témoignages, soutiens mais aussi plaintes qui permettent de nous protéger les unes et les autres de ces individus. Décider qu’on ne laissera plus rien passer et surtout le faire savoir et le prouver.