C’était une soirée étudiante au sein du foyer du campus, à laquelle je me suis rendue avec des amis. Un étudiant que je connaissais vaguement m’a saluée. Après quelques mots échangés, je me suis retournée pour rejoindre mes amis, et là il m’a pincé les fesses. J’ai aussitôt répliqué qu’il devait arrêter ça tout de suite et que cela ne se faisait pas. Il a souri et répondu que si : puisqu’il en avait envie, il pouvait le faire. J’ai répondu que non et fait un pas pour partir… il a recommencé. J’ai gueulé très fort qu’on ne touchait pas les fesses des autres. Il a eu l’air contrarié, j’ai retrouvé mes amis et poursuivi ma soirée.
C’était il y a 17 ans, à l’époque j’ai pensé que c’était un connard, aujourd’hui je sais dire qu’il avait commis une agression sexuelle. Cette agression a eu une première conséquence symbolique grave : elle m’a fait comprendre qu’on pouvait se permettre de me considérer comme inférieure et à disposition, sans que cela n’émeuve mon entourage. C’est inacceptable.
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