Un soir où je rentre tard, du théâtre. A la correspondance (Châtelet ou Hôtel de ville, un jeune type, la vingtaine triste, m’accoste et commence à m’entreprendre lourdement. Il ne se laisse pas décourager et s’incruste lourdement, devenant franchement agressif et essayant de me saisir “Pourquoi tu ne veux pas de moi ? J’ai bien le droit de baiser aussi !” Ce que voyant, fatiguée et voyant que je n’arriverais pas à m’en dépêtrer seule sans dommages, je repère un homme de bonne allure à quelques mètres, la quarantaine, costard, mine soignée. Je me dirige vers lui, lui dis la situation en quelques mots et lui demande de tenir l’importun à distance. ce qu’il fait de bonne grâce, malgré les commentaires peu amènes et les menaces du jeune. Nous rentrons tous dans la rame de métro. Mon sauveur reste près de moi, nous bavardons, décourageant le gus qui finit par descendre avant nous. Arrivée à ma station, je prends congé en remerciant cet inconnu qui m’a tirée d’un bien mauvais pas.
Malheureuse époque où une femme ne peut plus sortir seule sans risquer de se faire importuner ou pire ! Heureusement il y a encore des hommes corrects et même des hommes bien, mais encore faut-il tomber dessus au bon moment.
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