Je lis tous ces témoignages et je suis atterrée, scandalisée. Je connais la situation. Si bien la situation. Les femmes se taisent et taisent l’injure.
A côté de la plupart des témoignages, ce que j’ai vécu est bien peu. Mais tellement traumatisant.
J’avais 18 ans, un boulot d’été dans une petite entreprise familiale. Les patrons mari et femme supers, les collègues supers sauf un. Je ne m’y attendais pas. Un jour j’étais à mon bureau, il m’arrive dessus, il passe derrière ma chaise et m’attrape par la taille et feint de me faire des chatouilles. Il tente de m’enlacer. Je me lève d’un bond, je le repousse et je le somme de sortir de là. Il obtempère. Sauf que je tremble comme une feuille. Je n’en ai jamais parlé à l’époque. Après, auprès des collègues et des patrons il disait que j’étais incompétente. Heureusement c’était tout le contraire. Personne ne l’écoutait. Je l’ai vu un jour en ville, avec sa femme et ses enfants. Un mari bien docile, éteint.
J’avais 20 ans, un rendez-vous dans le bureau d’un prof à la fac. Soudain au cours d’une explication, je vois son regard changer, il commence à se lever. Là pareil je le somme d’arrêter ça tout de suite. Je sors. Je n’en parle à personne. Un jour je demande à une copine de fac comment est ce prof ? Elle me dit tu connais pas sa réputation ? Il aime bien recevoir les étudiantes dans son bureau pour les peloter. Il était très reconnu dans son métier et sa femme encore plus. Brillants tous les deux. Elle très belle femme.
J’avais 23 ans, un stage de deux mois dans un bureau politique. Je travaillais au sein du service de la DRH. Un jour, une gros vieux de 70 ans prend l’ascenseur avec moi. J’appuie sur le bouton du 6° étage ou j’allais chercher un papier. Il me dit : « viens avec moi je t’amène au 7° ciel » avec son regard libidineux.
Quelques jours plus tard, un cinquantenaire arrive dans le bureau et dit en regardant dans la direction de ma poitrine, à la cantonade : « on est bien soutenu dans le service à ce que je vois ». Cela n’a choqué personne ce jour-là apparemment, sauf moi. C’était il y a 20 ans.
On m’a proposé un boulot à la fin de mon stage. Bien rémunéré. Position valorisante. Secrétaire auprès d’élus. Personne n’a compris pourquoi j’ai refusé à l’époque. Vivre cela au quotidien ? Impensable.
Un dimanche après-midi, après un repas en famille très sympa. On se retrouve entre femmes, j’ai 35 ans à l’époque et là les langues se délient. Les femmes plus âgées, les deux mamies présentes parlent de leurs souvenirs, de leurs vies. La société a évolué, elles parlent de mœurs, il y a une affaire de viol à la tv en sourdine, je ne sais plus laquelle. Outreau peut-être ? Et là les deux se mettent à raconter. L’une retient ses larmes et raconte en silence et suggère les viols répétés au sein de sa famille dont elle a été victime dans son adolescence. Et l’autre dit oui moi aussi j’avais à peine 10 ans, le voisin, un vieux monsieur, à la campagne alors que je gardais les vaches et venu mettre sa main dans ma culotte. Mais c’était si courant à l’époque dit-elle. Elles parlent toutes les deux des années 40-50 environ.
Aujourd’hui j’ai deux enfants. Un garçon et une fille. Je tremble pour eux et je me dis comment les protéger ? Parler et faire taire ce silence.
Vous dites « Je connais si bien la situation »; »Tellement traumatisant », non mais relisez-vous..
Vous voulez faire partie d’une mouvence qui ne vous concerne pas, désoléede vous le dire, mais je ne vois pas en quoi vous pouvez être traumatisée. Vous me faites honte.
Je crois ne pas comprendre le sens de ce commentaire et sans doute je ne suis pas le seul. Pourrait-on avoir davantage explications sur le sens de la pensée exprimée?
Cette personne se dit traumatisée par les évènements qu’elle a vécue.
Le terme « traumatiser » n’est pas du tout adequat. Un traumatisme laisse des séquelles etc…
Pour moi cette personne raconte juste des faits qui n’ont pas grand chose à voire avec des « agressions » comme s’intitule le titre de son topic. Elle veut juste faire parti d’un movement social qui ne la concerne pas.
Si cette personne est réellement traumatisée par les faits qu’elle a décrit. Alors elle ferait mieux de rester cloîtrer chez elle. Des femmes ont vécues de réellese aggressions et traumatismes. La ce sont des faits qui ne relèvent pas d’agression, je ne vois pas comment elle peut assimiler ce qu’elle « a vécu » comme des agressions. Désolée de le dire, mais cette personne chouine juste.
Il y a des degrés de gravité d’atteinte à la personne, c’est à dire entre les paroles et/ou gestes déplacés, l’agression, et le viol, auxquels il faut en plus ajouter la prise en compte de l’âge de la personne victime, de son passé (qui peut l’avoir fragilisée), de sa sensibilité.
Je suis d’accord pour dire que le terme « traumatisme » doit être employé concernant des personnes dont tout un pan de leur personnalité, voire même leur personnalité entière a été détruit-un viol peut mener au suicide. Un viol est un crime, passible des assises; une agression relève du pénal.
Ceci dit, j’estime que le témoignage de Lucie a tout à fait sa place ici, ce htag n’étant pas réservé aux personnes traumatisées, mais bien ouvert à toutes les personnes souhaitant témoigner de comportements maltraitants à connotations sexuelles principalement.
Je trouve injuste de dire qu’elle « chouine », je trouve au contraire qu’elle apporte sa pierre à l’édifice que nous essayons tous de construire aujourd’hui, en partie grâce à ce htag.
Soyons constructifs et solidaires, ne nous battons pas entre nous.
Nous nous levons aujourd’hui pour que la honte et la peur passent dans l’autre camp, et pour que les doigts accusateurs se pointent à partir de maintenant vers tous les types d’abus, des insultes jusqu’au viol, en passant par le harcèlement et agressions diverses.
Du moins c’est comme ça que je vois les choses.
J interviens à propos des commentaires degueulasses contre la victime.
Il semblerait qu’il y ait une sorte de milice porcstruies qui cassent et salissent les victimes et leurs témoignages pour les culpabiliser.
Ces porcs et ces truies devraient avoir honte. C’est eux qui ne savent pas de quoi ils parlent. Ils n’ont jamais subi des viols des agressions sexuelles du harcèlement sexuel et moral des injures sexuelles des attitudes déplacées que ce soit sexuel ou à connotation sexuelle c’est tout aussi violent. Et il est très difficile de se défendre contre ces gens.
C’est très difficile de trouver de l aide à cause la société matchiste misogyne sexiste homophobe raciste. Et une justice qui pratique la politique de l autruche et l omerta.
Honte à ces porcs et ces truies et tous ceux qui les soutiennent.
Anne64
Vous ne savez pas si j’ai oui ou non subie d’agression sexuelle. Peut être que je me permets d’être en colère car je connais réellement la chose. Cela ne semble pas vous avoir traversé l’esprit.
Quant à vous vous semblez être le genre de persone croyant être sous l’opression patriachale de l’homme blanc etc et autres bullshit du genre. Vous êtes le genre de personne qui ne se remet pas en cause et pense que ses échecs sont dus a des injustices. Remettez vous en question par pitié, avec vos « à cause la société matchiste misogyne sexiste homophobe raciste. ».
Et quand vous dites « c’est tout aussi violent. » en comparant un viol à des attitudes déplacées, vous devriez avoir honte, ce n’est pas aussi violent non, sinon tout le monde serait sous Xanax. Pensez un peu Anne svp.
Ce n’est pas non plus la peine de signer vos messages, votre pseudo apparâit à côté de vos messages….
Je pense que c’est aller trop loin que de vouloir assimiler Jalineo aux individus aux paroles et attitudes répugnantes dont vous parlez.
Personne qui ne l’a vécu ne peut comprendre les dégâts causés par un viol, ce n’est pas pour rien que le viol est aujourd’hui considéré comme un crime. Et l’atteinte à la personne n’est pas comparable avec celle causée par des injures, du harcèlement, des outrages, ou même une agression à caractère sexuel.
Je ne minimise pas pour autant la gravité de l’ injure , de l’ outrage, du harcèlement ou de l’agression.
Je pense qu’aujourd’hui il est temps de demander la tolérance zéro pour tous ces comportements, de l’injure au viol.
Je me permets de préciser, dans un mouvement pour me défendre avant d’être attaquée, qu’il ne me manque que le harcèlement à mon palmarès (de victime bien sûr!)