Fin janvier, un homme m’a suivie de la sortie de l’autobus jusqu’à mon école. Il a disparu un temps et puis il est réapparu en me mettant une main sur les fesses. Il m’a prise par les bras et il s’est mis à me tripoter tout en me disant de me taire. J’ai finis par m’enfuir. Deux mois plus tard, je le croise sur le chemin des salles de bain de mon école. J’ai l’audace de le regarder dans les yeux, de le confronter. Il n’aime pas ça. Il apparaît derrière moi pendant que je me lave les mains. Il me dit « je vais te montrer ce que je fais aux agaces comme toi». Il me traîne jusque dans une cabine, et c’est là que le cauchemar commence. Il me déshabille, me touche. Il m’oblige à lui faire une fellation. Moi à ce moment là, j’abandonne, je me laisse faire, j’attend que ça passe. Il part sans dire un mot. Moi je suis détruite. Un mois plus tard, je reçois une lettre de menaces chez moi. La police le cherche, mais personne le trouve. J’ai peur, j’ai honte, je me sens salie. Je ne dors plus parce que je pense tout le temps à ça. Il m’a tout pris, tout. Le pire, c’est que j’ai tellement peur que je ne suis pas capable d’être en colère contre lui.
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