Abject
A 9 ans et demi, un neveu -de mon ex-beau-père-âgé de 15 ans me dit “On va jouer au papa et à la maman”, il a glissé sa main dans ma culotte, je voulais pas, il a continué et il m’a demandé de mettre sa main dans son caleçon, je n’avais pas le choix sinon il menaçait de jouer aux parents avec ma petite soeur.
La fois d’après, il m’a dit qu’il allait me montrer ses manuels de cours, j’ai dit non que j’irai pas dans sa chambre, il a fait signe de me couper la tête, alors j’y suis allée, il a fermé sa porte à clef. Il a dit qu’il allait me faire un massage indien, en guise de massage indien, il m’a violé, j’ai crié et je saignais, je n’ai pas compris ce qui se passait! J’avais même pas dix ans merde! Il a dit que c’était normal, que j’avais une coupure sur la cuisse mais je la voyais pas…
Il me menaçait de mort si j’en parlais à quelqu’un, ça a continué jusqu’à mes treize ans. J’ai eu droit à tout : fellations, sodomie….le tout sans préservatif.
Un jour, alors qu’il était dans la salle-de-bain, c’est son frère, âgé de 20 ans qui m’a forcé à lui faire une pipe, il a éjaculé dans ma bouche, l’horreur.
Entre temps, il était majeur, pédophile, un vrai prédateur.
Puis, un jour, j’ai résisté, j’ai dit non, il a dit qu’il dirait tout à mes parents qu’on avait fait l’amour….là, j’ai réalisé et j’ai dit que j’allais en parler tout de suie s’il ne sortait pas de ma chambre, du coup, il est sorti, je ne l’ai revu qu’une ou deux fois, il n’a plus rien fait.
Mon beau-père et ma mère ont divorcé pour mon plus grand plaisir car je savais que je reverrai pas ce connard.
Gros sentiment de honte et de culpabilité, je n’ai jamais osé en parler mais il m’a gâché la vie….
Je me suis sentie sale pendant toute mon adolescence.
Encore aujourd’hui, seules deux personnes, des amies sont au courant, je n’arrive toujours pas à en parler. Et elles en savent bien moins que tout ce que je viens d’écrire….
c’est pour cela qu’i faut supprimer la prescription des faits de viol sur mineur, afin que la victime puisse quand elle le pourra, porter plainte, même si c’est quarante ans après les faits, il faut beaucoup de temps aux personnes violées dans leur enfance pour pouvoir en parler. Pour les autres agressions sexuelles, il faut aussi allonger le temps de prescription, afin que les agressées puissent parler sans être sous la menace de la plainte pour diffamation.
Comment peut on faire cela à une enfant ? Je suis de tout cœur avec toi, j’espère que de l’écrire t’as un tout petit peu allégée. Je n’ai pas de mots
Soutien à toi.
#sororité
Abominable. Surtout ne reste pas seule avec cela sur le coeur. Il faut consulter un thérapeute qui pourra t’aider à surmonter les séquelles de ton traumatisme. Il faut savoir que le viol chez l’enfant est considéré comme encore plus destructeur psychiquement que la guerre. Je te conseille un thérapeute d’école analytique mais fait au mieux de ce qui te convient. Bon courage et tout notre soutien.