Fille introvertie = tout permis
Quand j’étais jeune mes parents me mettaient à chaque vacances au centre de loisirs de la ville. Je n’aimais pas y aller car j’étais une fille introvertie, je préférais être seule. Je me souviens d’une année où je suis allée, j’avais eu un animateur garçon cette fois. Comme toujours, je restais toute seule dans mon coin. L’animateur Olivier venait souvent me voir pour parler avec moi, me demander pourquoi je restais toute seule. Je lui disais que je préfèrais rester seule. Un jour, lors d’un grand jeu, il fallait se cacher. Il a proposé pour que l’on se cache ensemble. Je n’ai rien dit et je l’ai suivi. On était vraiment bien caché et il a profité pour me toucher. J’avais peur et je ne lui ai rien dit, j’avais l’impression de mettre mis en pause pendant ce moment. Aprés je n’arrive pas à me souvenir de ce qu’il s’est passé. J’avais oublié ce moment jusqu’à il y a quelques mois de cela quand mon neveu m’a parlé de son lui quand il est allé au centre.
Chère amie, quelle horreur, quelle abomination, ce pédoprédateur a bien sûr profité de vous de la manière la plus abjecte qui soit: lors d’un jeu auquel vous n’aviez pas envie de participer. L’évocation du nom de ce prédateur par votre fils a réveillé le souvenir traumatique de cette abomination. Vous écrivez ne pas vous souvenir du reste. C’est souvent ainsi que cela se passe, la violence de l’acte monstrueux est telle que votre psychisme de fillette l’a enregistrer à l’état brut pour éviter de compromettre votre équilibre psychique et émotionnel. Plus tard le souvenir peut revenir brusquement, et tout ou partie de la scène, avec le condensé d’état émotionnel du moment, ce qui peut être très violent. Cela peut vous fragiliser psychiquement, je vous conseille de voir un thérapeute spécialisé dans les traumatismes psychiques. Voici quelques liens utiles:
** site de l’institut de la victimologie vous avez un annuaire des associations de lutte contre le harcèlement dont l’adresse des centres régionaux:
** site de Muriel Salmona: mémoire traumatique ; voir son article mémoire traumatique en pdf sur le site
** psy coach: un espace consacré au harcèlement
** soutien-psy en ligne
vous avez aussi le réseau France victimes, dans la page Accueil > Ressources > Liens Utiles
vous trouverez des renseignements utiles.
J’en ai d’autres si besoin, n’hésitez pas à me demander. Votre témoignage me touche beaucoup car j’étais moi aussi un enfant solitaire qui aimait divaguer seul. J’avais toujours de quoi m’occuper et je détestait les activités imposées que je trouvais débiles ou inutiles car il y avait toujours un cornecul ou branluche qui se la pétait ou se mettait en concurrence avec les autres. Je préférai mes histoires que je dessinais. La sociabilisation forcée des enfants avec tous ces prédateurs dans l’institution, souvent protégés, c’est vraiment insupportable, alors qu’il suffisait de laisser la fillette qui préférait rêver seule tranquille. Toute mon affection, bonnes fêtes, courage et soutien.