Balancetonporc.com
Victime de viol ou d’agression sexuelle ? Postez anonymement votre témoignage sur Balancetonporc.com

Balancetonporc.com : le site de témoignages de viol et agression sexuelle le plus visité de France 🇫🇷

Merci de remplir les champs obligatoires.



Virginité v(i)olée, le réveil à côté du lit.

J’avais à peine 16 ans et j’étais encore vierge malgré tout un tas d’attouchements non consentis mais que je croyais normaux. A chaque fois un mec dont je pensais être amoureuse. D’abord un amoureux du collège qui m’avait doigtée avec violence après m’avoir dit “c’est beau une femme”, donc j’avais pensé que c’était une sorte de récompense. Puis un mec du lycée sur lequel je fantasmais et qui avait profité de ça pour me coller sur un lit et essayer de mettre plus que ses doigts dans ma culotte. J’avais refusé et il était devenu violent et m’avait rejetée en me faisant sentir honteuse d’être aussi coincée. Puis je suis tombée sur un garçon très amoureux et très respectueux, qui m’a choyée et qui n’a pas arrêté de me dire qu’il ne me toucherait pas avant au moins mes 16 ans, que je n’étais pas prête et que c’était trop important pour gâcher tout ça. Résultat? Je l’ai quitté pour son meilleur ami qui, lui, n’a pas hésité à me tripoter le pubis chaque fois que je dormais chez lui et qu’il me croyait vraiment endormie. Combien de fois ai-je fait semblant de me retourner dans mon sommeil pour qu’il ne puisse pas atteindre mon entrejambe… Puis un autre qui m’est monté dessus pendant mon sommeil pour se frotter et qui m’a affirmé que c’était normal. Bien sûr je me suis sentie comme une salope et une allumeuse de passer de mec en mec sans coucher avec aucun d’eux. C’était ma faute, ma punition, tout cela était normal.
Et puis un jour, en terminale, j’avais donc 16 ans, et je sortais avec un mec que j’aimais beaucoup, pas amoureuse mais je le trouvais sympa, on avait une bonne bande de potes en commun et on sortait tous les week-ends, on regardait des films… Un soir nous avons beaucoup bu, moi surtout, je ne me rappelle pas les détails et je crois que c’est tant mieux, je vois juste le moment où on a quitté l’endroit où nous étions avec mes amis, le moment où j’ai dit à un autre garçon que j’allais sûrement quitter mon copain car je n’avais pas assez de sentiments. Est-ce qu’il m’a entendue? Je sais que j’étais bourrée et je ne vois que ce moment, puis les chiffres rouges du réveil et le temps qui ne passe pas. Je le sens s’affairer sur moi, dans moi, je ne sais pas comment je suis arrivée là, je crois qu’il m’a juste arraché mon jean et ma culotte, je gis sur le dos et les minutes en rouges ne défilent pas assez vite, elles ne défilent pas tout court. J’ai mal, je ne comprends pas, je suis perdue. Le lendemain je pense que ça y est, j’ai passé le cap, c’est normal, c’est mon copain, il fallait bien que ça arrive, j’ai 16 ans, mon ex m’avait prévenue… Et d’un coup je réalise que mon copain n’a pas mis de préservatif, il faut que je trouve une solution, je suis obligée d’en parler à notre amie commune qui saute de joie devant l nouvelle. Je profite d’un trou dans mon emploi du temps de l’après midi pour courir au planning familial et demander la pilule du lendemain. Je n’écoute pas ce qu’on me dit, je n’entends plus rien. Je prends la pilule et je vis ensuite trois jours de douleur atroce, je me souviens de cette douleur pire que mes pires règles, comme si on me raclait l’intérieur de l’utérus avec des ongles. Aujourd’hui je me rends compte que j’ai sans aucun doute eu mal mais que j’ai également reporté la douleur de mon rapport non consenti sur celle des jours suivants. J’ai trompé mon copain, toujours sans coucher, je l’ai quitté, puis je suis retournée avec lui, me sentant coupable de cette situation gênante où je refusais de recommencer. J’ai fini par le quitter le plus publiquement possible en me faisant passer pour la méchante, pour qu’il ne puisse pas revenir sans perdre la face. J’ai mis des mois à me laisser approcher par quelqu’un d’autre et depuis je ne supporte plus le contact physique d’inconnus sauf quand j’ai trop bu et que j’encourage au contraire l promiscuité. Je suis devenue un monstre partagée entre le dégoût du sexe et son addiction, toujours aux extrêmes, je cherche à me faire du mal, j’ai mérité ce qui m’arrive. Et pourtant non, personne ne mérite ça. Ce n’était pas un “rapport pas tout à fait consenti” ni “je m’en souviens à peine j’avais trop picolé”, mais un viol. Un viol que j’ai refoulé pendant plus de 15 ans et qui a forgé la personnalité malgré moi. Et le jour où j’ai compris, en thérapie, que j’avais été violée et que j’avais oblitéré ce fait, j’ai ressenti cet écroulement de mes barrières, pour le meilleur et pour le pire.
5 garçons/hommes que j’avais choisis, en qui j’avais placé ma confiance, ont abusé de ce corps qui est le mien et que je ne peux pas changer. De que je peux changer, c’est de dire qu’il n’y a rien de normal dans tout ça. Être violé(e) n’est pas normal, de n’est pas une faute ni une punition, c’est une agression qui ne devrait JAMAIS avoir lieu pour qui que ce soit, et la parole doit continuer à se libérer, encore et encore, pour qu’on ne se sente plus jamais seul, coupable, démuni, au fond d’un gouffre sans fin.
Pour ne plus jamais prier en vain pour que les minutes en rouge défilent sur le réveil à côté du lit.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Nous vous proposons de lire également
Notification par e-mail
M'envoyer un e-mail si
guest
1 Commentaire
plus anciens
plus récents plus de votes
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
PoulpeGirl
PoulpeGirl
11 mois plus tôt

Ton témoignage est super touchant. Reste forte <3 Ils n’avaient pas le droit, et j’espère que ces pourritures crèvent en enfer.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Veuillez remplir les champs obligatoires.
POSTER UN TÉMOIGNAGE ANONYME