Cela c’est produit il y a quelques années. Mon témoignage aujourd’hui vient que j’ai croisé par hasard cet homme ces derniers jours. Vu que maintenant je suis revenue vivre en Haute-Savoie au bord du lac Léman.
Mon histoire commence ainsi.
Cet homme est Monsieur tout le monde, agréable en société, très bien évalué sur son lieu de travail, sympathique, à l’écoute. Joue sur le fait qu’il a eu une enfance malheureuse, doux , aimant. Voici comment je le perçevais à l’âge de 23 ans. Maintenant j’ai 51 ans.
Notre relation débute comme une fusée. Je ne vois que lui. Petit à petit sans me rendre compte je m’éloigne de ma famille, de mes ami-e-s, de ma passion qui était la danse contemporaine. J’étais très amoureuse. je percevais des points qui me déplaisaient mais, mais, mais ! je n’avais pas envie de les voir.
Puis viens les “petites” phrases assassines. Celles qui mettent en vrac ton égo. Celles qui te font douter de toi. qui t’amènent comme un poison à avoir une image dégueulasse de toi-même..
Ensuite les étranglements, la jalousie, de m’empêcher de sortir, de travailler, de m’imposer de vivre au même rythme que lui. À l’époque il travaillait de nuit. Si je sortais & voyais des ami-e-s sans sa présence, si je parlais avec quelqu’un-e. La sentence lorsque la porte de notre logement se refermait était terrible. La peur me gagnait. le mépris de moi-même me gangrenait. Comment en étais je arrivée là ? questions que je me posais. Comment je pouvais accepter cela ? ma culpabilité grandissait.
À l’époque je me suis dit si tu vas voir les flics ils ne te croiront pas.
Vu qu’il était chasseur. Maintenant d’après des informations il ne l’ai plus. Il m’a traqué. Nous étions partis en forêt et je lui avait annoncé que je le quittais. J’étais devenue encore plus qu’avant sa PROIE. J’avais laissé enfin entrevoir mes marques d’hématomes autour de mon cou. Personne ne m’a rien demandé, du moins les gens que je voyais à l’époque et qui étaient bien sûr de son entourage. Au niveau sexuel à la fin pour avoir un peu de tranquillité je m’exécutais à ce qu’il ai une fellation en me demandant parfois si je n’allais pas lui l’a mordre.
Afin de continuer à vivre, de ne pas me retrouver au fond d’un cercueil comme la mère de ce type. Cette femme s’est suicidée face aux agressions qu’elle avait subies par son mari.
Je me suis enfuie de ma maison. j’ai tout laissée. Mon père et des ami-e-s m’ont aidé. J’en étais arrivée afin de m’évader à savoir comment il pensait. Ainsi j’ai pu me sauver de sa tyrannie, j’ai pu sauver ma peau.
Avec une peur qui a été longtemps une compagne. Vu les menaces d’être défigurée au vitriol, du chantage au suicide si je le quittais, aux demandes d’avoir des relations sexuelles pour avoir un semblant de paix, etc.
Cinq années de ma vie qui me laissent encore des traces. Tout ce temps où ce mec a vécu tranquillement. Car il a 52 ans et est toujours aussi bien vu en société.
Il a tenté à plusieurs reprises de me joindre. Il souhaitait me parler, qu’il avait changé, tout un baratin. Je n’ ai jamais reparlé avec lui, jamais recontacté. Je refuse d’ avoir un dialogue avec cet individu. Je veux qu’il reste avec l’image qu’il a de lui même : un PORC.
Pour m’en sortir 3 ans de psychanalyse puis encore 3 autres en psychothérapie.
J’ai reparlé à la jeune femme que j’ai été. Je lui ait dit que maintenant elle ne devait avoir plus peur. J’ai des solutions afin de dire STOP. J’ai appris à me défendre, à m’aimer, à avoir une belle image de moi même. Les liens avec ma familles, mes ami-e-s sont extrêmement forts, soudés.
Cependant de la colère reste encore en moi.
Car je sais pertinemment que la police et la justice sont encore sous le modèle patriarcale. Que la France a refusé de voter une loi sur les agressions sexuelles qui inclus la notion de consentement.
Si je devais mettre en place un procès je devrais me justifier du “pourquoi n’avez-vous rien dit ? pourquoi vous êtes vous laisser faire, du pourquoi avoir “accepté” d’être battue? du pourquoi avez vous “accepté des relations dites sexuelles” ? du pourquoi ? Vous aimiez ça ???!
Je devrais me justifier d’avoir eu PEUR, d’avoir eu une MÉSISTIME DE MOI, d’avoir eu HONTE DE MOI.
Notre législation doit prendre une position radicale sur les agressions afin que les victimes soient écoutées, entendues et que les justifications soient demandées aux agresseurs/prédateurs
la HONTE doit se tourner vers LES PRÉDATEURS
Mon témoignage j’ai enfin ouvert ma gueule en public, qu’il soit un tremplin pour les autres victimes .Afin que le, nos, mes silence-s ne fasse-nt plus autant de bruit
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