Bonjour, j’ai été en couple (marié) avec un homme pendant près de 20 ans. Au début tout allait bien. Très protecteur, trop peut être…J’ai commencé tout doucement à m’isoler socialement. Seul son avenir comptait et je n’ai pas venir le mal arrivé. Il voulait une femme douce et soumise, être reconnu socialement. Et ce que je faisais, ce n’était pas assez. Je culpabilisais. Si ça allait mal tout était de ma faute. Et c’est ainsi que je suis entrée dans un cercle vicieux. Ce cercle a commencé à se fermer lors de ma première grossesse. Bien qu’on ait décidé ensemble d’avoir notre premier enfant, il voulait “s’amuser”. Il a pris un maitresse. Il ne s’en cachait pas. C’est d’ailleurs elle qui a appris la 1ere la naissance de notre enfant. Il envoyait les photos de sa chambre…Bien sûr il ne mettait aucune protection pendant les rapports. Il me mentait. Et a mis la vie de notre enfant à naitre et la mienne en danger. Après l’accouchement, ça a été très difficile. Et, j’ai craqué au téléphone lors d’un énième appel de sa mère qui voulait le joindre durant le congés paternité. Il était partie chez sa maitresse. Il a été furieux de l’apprendre et a commencé à se montrer violent. Il a tout fait pour rejeter la faute sur moi. Il était inconcevable qu’il puisse passer pour le “méchant”. Après tout, c’était de ma faute s’il allait voir ailleurs (ses propos). Et ce fut terrible… La suite fut des séries de viols, un repli sur moi, une dépression. J’étais officiellement coupable de tous les maux qu’il rencontrait et il pouvait dès lors se délecter de sa toute puissance en toute impunité. Et j’étais totalement piégé. Il avait l’image d’un homme bien sous tout rapport. Sportif, Elégant, Eloquent et Commissaire, Belle Voiture. et moi qui ne vivait que pour lui jusqu’au jour où je n’en peux plus. Il m’a laissé avec nos deux enfants, partant 1 semaine sur 2 je ne sais où pendant quelques mois, pour “souffler”. Je ne l’ai pas supplier. A vrai dire, pendant son absence, j’étais pas violée, brimée….et j’ai voulu me libérer. Mais ce fut pas aussi simple. Il m’a gardée sous son emprise, m’a manipulée et après un long travail sur moi, il est arrivé au pire. Il a pris mes enfants et fait la même instrumentalisation avec mon fils aîné. Il me dénigre et lui montre un amour conditionnel… J’ai voulu en finir. J’ai pris je ne sais plus combien de médicament à grands coups de Vodka. A quoi bon vivre en ayant tout abandonné financièrement pour m’extraire de cette vie destructrice si ce n’est pour le voir prendre mes petits en otage et les monter contre moi ? C’était trop… J’avais passé trop de temps à me battre, à construire un dossier pour déposer plainte… La vie était devenue un enfer. Aujourd’hui, je me bats pour mes enfants. Quand ils seront en âge de comprendre et d’entendre la vérité, je leur répondrai s’ils le souhaitent. En attendant, j’apprends à vivre avec la réalité : la violence est souvent passée sous silence, cachée dans un huis-clos familial infernaL Et, le piège se referme. Il est trop tard. Il n’y a pas de happy end comme dans les films. Non, vous êtes brisées et votre bourreau adulé. Vous avez tout perdu. Alors ne faites pas comme moi, Sous aucun prétexte, il faut envisager qu’on vous aime si on vous traite mal. Ne vivez pas dans l’illusion, dans les excuses, les prétextes que vous pourriez trouver à de tels agissements. Ne le défendez pas (car oui on défend son bourreau !!! ca arrive…). Ne vous voilez pas la face et sortez de l’emprise avant qu’on vous brise.
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