Je devais avoir 16 ans et mon premier amour venait de me quitter. Je parlais beaucoup avec un garçon magnifique, beaucoup plus vieux que moi mais avec qui le feeling passait bien. On s’était déjà vu quelques fois en vrai et tout allait bien. J’accepte d’aller chez lui, naïve comme j’étais. On discute et cetera et je le vois de plus en plus insistant, il avait vraiment envie de faire l’amour. Je lui dit non 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois, 5 fois. Il insistait et je n’ai plus rien dit. Je suis restée passive jusqu’à ce qu’il finisse. Il n’a même pas mis de préservatif alors que je le lui avais demandé. J’en ai très peu parlé car quand je l’expliquais, on me disait que je l’avais bien cherché, que ce n’était pas si grave, que si j’allais chez lui ce n’était pas pour jouer aux cartes et que ce n’était pas un viol. Mais moi je l’ai vécu comme tel et quand j’y repense, je me dégoute de m’être laissée faire ainsi. Trois ans après, j’ai encore du mal à accepter et je regrette tellement de n’avoir rien fait.
Bonjour Janes. Vous avez raison de témoigner ici et de dire qu’il s’agit bien d’une agression sexuelle puisque ce garçon (quel âge?) vous a mis une énorme pression psychologique, sachant que vous n’étiez pas d’accord et sachant votre jeune âge. Il a donc clairement abusé de vous. Il faut savoir que notamment les pédophiles ne sont pas du tout des gens violents en général. Ce sont même des gens très doucereux, qui arrivent même à faire croire à leur petite victime que c’est elle qui a demandé l’acte sexuel. Tout cela par pression psychologique. La justice moderne est dans l’aveuglement complet de ne vouloir considérer que les coups et blessures (et encore il faut que cela laisse des traces visibles) alors qu’une forte pression psychologique ou une manipulation, surtout sur un mineur, est bien caractéristique d’un viol. Courage, continuez à dénoncer votre agresseur, à dire la vérité qui est dans votre for intérieur.
bonjour,
Parler ne suffit pas. Vous devriez rencontrer un avocat.
Salut Janes,
N’écoute pas ceux qui disent que tu l’a bien cherché. Et pis quoi encore. Tu avais confiance, il t’a manipulée malgré tes refus répété. Tu n’es en rien responsable sois-en convaincu. C’est un viol. Tu as fait un dépistage du sida, il faut malheureusement que tu le fasse. Courage. On te crois et te soutient. Prends soin de toi. Consulté une psychologue. La vie te réserve de belle chose.
Vous n’êtes pas seule à ressasser les “j’aurais peut-être dû/pas dû…j’aurais pu…”
C’est malheureusement pratiquement systématique chez une personne agressée ou violée. Elle retourne contre elle la responsabilité de ce qui s’est passé, et culpabilise, voire comme vous le dites, se dégoûte.
Vous avez fait au mieux de vos possibilités à ce moment là, point barre.
Commencez par accepter l’idée d’arrêter de vous juger vous-même. Il n’y a qu’un responsable et coupable à 100%, c’est l’abuseur.
Vous n’étiez pas consentante. Vous vous êtes laissée faire parce que c’est la seule ou la meilleure solution qui vous soit apparue à ce moment là de votre vie pour vous sortir de la situation dans laquelle cet individu vous avait coincée. Et personne n’a le droit d’en juger.
Considérez les remarques que l’on a pu vous faire jusqu’à présent comme de l’ignorance, de la lâcheté ou de l’impuissance, et protégez-vous en. N’en parlez pas aux personnes qui sont incapables de comprendre, leurs propos ne font que raviver la blessure en vous. Par contre, il est important pour vous que vous en parliez à une personne apte à vous entendre et vous comprendre; vous pouvez chercher un bon thérapeute (peut-être pouvez-vous en parler à votre médecin pour qu’il vous oriente?), ou rapprochez-vous d’une association qui vous guidera.
Quant à dire que ce n’était pas un viol, pas si sûr; la loi peut prendre en compte la contrainte morale, quand la victime n’ose rien dire face à son agresseur. Il ne me semble pas absurde de pouvoir considérer qu’une très jeune fille de 16 ans face à un homme beaucoup plus âgé qu’elle se soit trouvée en position de contrainte morale, de danger peut-être si elle avait résisté…? Je vous conseillerais de vous rapprocher d’une association pour en parler, ça pourrait beaucoup vous soulager.
Ne restez pas seule avec “ça” à l’intérieur de vous, ça pourrait y faire des dégâts.
N’hésitez pas à revenir ici si vous en avez besoin.
Chère Janes,
Vous dites : “Trois ans après, j’ai encore du mal à accepter et je regrette tellement de n’avoir rien fait.”
Alors suivez les conseils tous les conseils qui viennent de vous être donnés ! Si vous ne faites rien, si vous gardez ce poison à l’intérieur de vous, tôt ou tard il vous détruira ( crises d’angoisses, de panique, de boulimie, de larmes, dépression sévère avec ou non tentative de suicide ou suicide, anorexie, développement de maladies incurables et dégénératives, etc.) ! Réagissez maintenant car il n’est pas trop tard ! Parlez à des professionnel(le)s, à des gens qualifiés de ce qui vous est arrivé.
Contactez « stop violences aux femmes » dont les coordonnées sont : 0 800 05 95 95. Du lundi au vendredi de 10h00 à 19h00. Elles vous diront quoi faire, elles ont l’habitude. Elles vous dirigeront peut-être vers un juriste.
Vous pouvez aller aussi sur leur site, section « j’ai besoin d’aide ».
Au CIDFF ( Centre Information des droits des Femmes), les consultations de juristes et de psychologues sont gratuites. Vous pouvez en trouver un dans votre région.
Vous devez prendre soin de vous, il vous suffit de le vouloir et vous avez trouvé le courage de témoigner ! Alors, allez un peu plus loin, défendez-vous et reprenez les commandes de votre vie ! Ne laissez pas ce monstre vous détruire, pensez à vous et à votre santé. Battez-vous et faîtes-le pour vous ! De tout cœur avec vous.
Il m’est arrivé quasiment la même chose… le mec avait 5 ans de plus que moi et je comprends parfaitement ce que veut dire pression psychologique j’av 15 ans quand la pression a commencé et 20 ans la dernière fois que je l’ Vu complètement détruite. Le pire c’ Que je l’aimais le temps a passé mais il en reste de grosses traces. A la fin de notre relation je m’automutilais tellement j’av Mal. Bref à 28 ans j’ Rencontre mon mari après des années à pas savoir comment m’enga Dans une relation et mon mari est l’ho Parfait pour moi