Viol en réunion

FÉVRIER 2012.
Voyage de noces. Destination : Budapest. Musées, restos, thermes, amour.
5 FÉVRIER 2012.
Ma vie se brise. Plaie béante. Hémorragie.
C’est un dimanche. Nous sortons, quartier de l’opéra : « Faut voir les quartiers chics ! Ça va nous changer de Roubaix. ».
MINUIT.
Après le resto, on entre boire un dernier verre dans un bar, au hasard, le « SOROZO ». Bar tout à fait banal.
Quatre hommes boivent une bière en regardant un match. Y a mieux comme ambiance…
– « Can I have a red wine, please? »
Serveuses pas très aimables, mais bon c’est dimanche et peut-être que les « Frenchy amoureux » ne les émeuvent pas beaucoup. Jérôme, mon mari, entame la conversation avec deux piliers de bar scotchés à leur écran.
Je suis à l’écart. Je comprends pas grand chose à l’anglais, encore moins au foot…
Le ton monte…
Peut être que mon mari a dit une grosse connerie sur un pénalty ?… Non, c’est plus grave. Les deux supporters de foot sont aussi racistes. Ils n’aiment pas les français, ni les Roms, ni les Anglais… (Seuls les Hongrois, les Corses et les Bretons sont acceptés dans leur esprit étriqué).
Il fait pas bon rester dans ce rade, vaut mieux partir. Pas si simple! Un groupe de dix personnes entre à ce moment précis et nous barre le passage. Nous sommes vite noyés parmi eux et séparés l’un de l’autre.
On dirait que tout le monde se connaît ! Ils se serrent tous la mains. C’est marrant, tout d’un coup, on est plus les vilains frenchies.
On me flanque un rouquin dans les pattes. Faut faire sa connaissance.
Il me fait peur, il a les yeux d’Hitler.
Il est où Jérôme ? Mon amour, t’en va pas si loin !…
– Maintenant il faut boire! C’est offert! Cadeau hongrois!
-Thank you.
Bois pas! Ne trempe pas tes lèvres dans ce poison. Pose ton verre discrétos. Pas si con, le gros Hongrois a vite vu mon petit manège : – Lui: Another drink !
– Moi: No, thank you.
Il est moche quand il s’énerve.
Moi: Cul sec, ça t’ira, connard ?! (Dernière rébellion avant le chaos….)
Puis, c’est noir et ponctué de flashs…
– Un flash:
Je suis assise. Une peur soudaine et animale me déchire les entrailles. Une seule idée en tête: FUIR!
Je cours vers la sortie, ouvre la porte mais le groupe me retient.
Je réussis à m’agripper à l’encadrement de la porte, la tête à l’extérieur du bar et le corps parallèle au sol.
Jecrie:« HELPME!».
Les mains s’agrippent à moi, me tenaillent, m’étouffent…
Une mère peut trouver une force étonnante pour sortir son enfant bloqué sous un camion. Je vais trouver cette force pour échapper à ce cauchemar! Mais la force m’abandonne et laisse un corps tremblant, inutile. Sale lâche!
Les portes se referment. Le rideau de fer grince à s’en faire des acouphènes.
Mais je ne suis pas seule, la mort est là, tout près de moi.
– Moi: What’s the problem?
– Eux: The problem is Jérôme.
Je défèque sur moi.
J’essaie de m’enfuir 3 fois mais les seules femmes présentes (les serveuses) me dénoncent. Elles rient aux éclats.
Vous êtes des femmes, vous pouvez pas me faire ça !

– Autres flashs: viol collectif.

9H DU MATIN.
Je reprends connaissance. Le bar est vide. Seules, les serveuses sont derrière leur comptoir mort. Je parle avec le type qui m’a offert le verre de l’oubli. Faut t’en faire un ami pour qu’il te laisse partir… Ne parle pas français ça le rend fou de rage. J’arrive pas à m’en faire un ami, j’arrive pas à parler anglais….Force toi, tas de ruine !
– Lui: Vous avez pas payé vos consos, c’est pour ça…
Lui: Les serveuses c’est MES filles….
– Moi: Je suis mariée avec Jérôme, regarde ma bague…
– Lui: Mariée avec Jérôme?
Il rit.
J’ai froid. Un corps givré.
– Lui: C’est à cause de la drogue.
De plus en plus froid…
– Lui: Tu es libre.
J’ai peur. Il me ment.
– Moi: Raccompagne-moi chez moi. J’ai pas de sac, pas d’argent, rien du tout.
(J’avais tout laissé à mon mari en début de soirée).
– Lui: You are crazy!
10H DU MATIN.
Un homme entre dans le bar! Le bar est de nouveau ouvert?!
Que faire? S’enfuir? Non, trop peur que ça recommence. Je choisis la tactique de « l’amie ».
– Moi: Tu m’offres une bière ?
Il accepte.
Il fait pas mal d’aller-retours aux toilettes d’où il revient chaque fois un peu plus fatigué et absent.
Qu’est-ce qu’il fait tout le temps dans ces chiottes ? Il se défonce, c’est sûr. T’attends quoi, tas de ruine ? Profite pour aller au comptoir! Essaye de trouver de l’aide avec le nouveau client!
J’y vais. Raté ! Il est aussi taré que les autres. Ils parlent de moi en hongrois, rigolent. Tiens, la ceinture de ton manteau, ça peut me servir d’arme! Je leur dis : « Fermez vos gueules ! »
C’en est trop! Je ne sais pas ce qui me prend, je m’empare de mes gants, de mon bonnet et je pars sans rien dire, comme un client normal qui vient boire un café normal, dans un bar normal pour commencer une journée normale.
DEHORS TOUT EST BLANC.
Ça contraste avec moi. Faut courir ou faut marcher? Je marche. Ca glisse. Les gens me scrutent, font des écarts comme si l’horreur était contagieuse. Où est Jérôme, ma lumière à moi?
Où est le métro? C’est trop blanc, faut se cacher sous la terre. J’ai pas d’argent, peux pas gruger le métro, y a plein de contrôleurs. Je vais les voir, essaie de leur expliquer. Ils me croient pas, ils rient, disent que je suis ivre…
Je ressors de dessous la terre. Faut que j’aille dans l’autre direction. Y a encore plein de contrôleurs… Je recommence. Celui là est un peu moins con que les autres. Il m’emmène.
ARRIVÉE AU COMMISSARIAT.
Sauvée? Non. On me reçoit. J’explique. Une traductrice est là. On me fait attendre une heure sur une chaise, impossible d’y dormir. J’ai un voisin de chaise à la con. Je lui demande de me prêter son épaule pour dormir et… pour le réconfort. Il accepte.
Je veux téléphoner à ma sœur jumelle. C’est le seul numéro que je connaisse par cœur. Ils refusent.
Je veux un café mais j’ai pas d’argent.
– Tu me payes un café, la police hongroise?
– Non.
J’insiste.
– Oui.
Ils reviennent enfin.
– Alors?
– Rien. On peut rien faire.
Faut que j’aille toute seule au consulat français.
– On peut pas m’emmener?
– Non, mais c’est pas loin: 1ère à droite, 2ème à gauche, tout droit et à droite.
Je sors. C’est de plus en plus blanc. Ca glisse. Une éternité pour trouver sans tomber.
CONSULAT DE FRANCE EN HONGRIE.
Ca y est, j’y suis. Un grand portail en fer. Je sonne.
– C’est pour quoi?
– …On m’a séquestrée, j’ai perdu mon mari…
Ca fait un bruit qui me rappelle le rideau de fer du bar mais là, ça s’ouvre, enfin!
On me reçoit. J’explique. Je sens qu’on ne me croit pas vraiment. Le téléphone sonne. C’est Jérôme!!! Il est vivant! Il est dans l’appart qu’on a loué. On l’a frappé.
On l’a retrouvé sans connaissance sur un trottoir.
A l’hôpital, on l’a très mal traité.
On l’a mis à poil et attaché.
Il a du feindre de se calmer pour qu’on le détache et qu’il puisse une fois seul, attraper ses vêtements (disposés dans un sac poubelle) et s’enfuir. De l’agression, il ne se rappelle pas grand chose.
On nous réunit enfin. Le consulat me ramène à l’appartement.
On nous demande si on veut aller à la police.
– Non.
– Hôpital?
– Non.
Personne n’insiste. Mes nerfs lâchent. Je donne des coups de pied partout, je crie. Le consulat s’en va. Notre avion est dans 3 jours.
On nous laisse comme ça. On ne nous propose même pas de nous rapatrier.
3 JOURS COMPLÉTEMENT SEULS.
3 interminables jours sans l’aide de personne. Moi, je ne parle plus, je ne mange plus, je ne bouge plus, pendant 3 jours.
RETOUR EN FRANCE.
On nous hospitalise direct, 10 jours. On a porté plainte.
Je passe les questions à la con des flics, genre: « Combien de fois avez-vous fait l’amour pendant votre séjour? C’est tout? Pour un voyage de noce… »
Je vous passe aussi l’expertise psychologique me décrivant comme paranoïaque…
5 jours s’étant écoulés depuis l’agression, l’expertise médico-légale n’a pratiquement servi à rien.
Exceptés les bleus que j’avais de la tête aux pieds, l’agression n’avait pas laissé de trace. « Un crime sans trace » dirait Marie-Thérèse de Fontenelle. Mes sous-vêtements n’ont pas pu être expertisés non plus, vu que je les avais jetés en arrivant.
Si le consulat et la police hongroise avaient fait leur boulot…
29 MAI 2012.
Une enquête a été ouverte pour « viol, administration de substance nuisible avec préméditation », cependant nous n’en avons toujours aucun retour. Je me bats aux côtés de mon avocate Blandine Lejeune.
MAI 2013.
Stéphanie Ausbart, juge d’instruction, nous a entendus. En plus d’un an, c’est la seule fois où j’ai été entendue en tant que victime et non comme une folle paranoïaque. Ca réconcilie un peu avec l’espèce humaine. Quoique…
L’enquête hongroise est en cours de traduction depuis 5 mois mais comme me dit Mme Ausbart, l’essentiel manque: des photos.
(Après un an et demi, on ne m’a toujours pas montré celles des serveuses par exemple. Ce ne doit pas être très compliqué à se procurer pourtant …). La police de cette Hongrie xénophobe, semble briller par son incompétence et par sa mauvaise volonté.
OCTOBRE 2017.
Après un beau défilé de juges d’instructions qui changent tous les 2 ans, le dernier a prononcé un non lieux! J’ai fais appel qui a était accepté. Une confrontation avec un agresseur( que j’ai retrouvé grâce à Facebook) et les 2 serveuses auront lieux en février 2018 (date anniversaire..) à Budapest! Peut être qu’on aura justice.. Peut être pas.. Je suis heureuse que cette confrontation ai lieu et en même temps je trouve ça bizarre d’être heureuse de voir son violeur.. J’espère que je pourrais lui cracher à la gueule à lui et ses complices féminines.
Et maintenant le problème de l’argent vient pointé son nez. Mon père a payé 9000€ d’avocat et ne peut plus payer. Et oui, porter plainte c’est bien beau mais la justice n’est pas pour les pauvres… On cherche une solution.. On va trouvé.. Comme d’habitude, on va se battre !

 

Audrey a décidé de créer un appel aux dons afin de financer ses frais d’avocat ect … Rendez-vous sur lepotcommun.fr/pot/qnbds685 si vous souhaitez y participer.

 

Pour expulser un peu l’horreur, Audrey, sa sœur, Laurent et Jérôme ont fait ce clip. Merci infiniment pour le soutien que vous leur apportez.

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27 Commentaires

  1. david

    quelle histoire de dingue !
    juste en entrant dans un bar…. et en plus avec la présence des serveuses…

    franchement, tu peux écrire un bouquin, tu as un style percutant.
    Tu as l’air d’avoir un sacré caractère et la tête sur les épaules.
    ET… Bravo pour le combat !

    • Audrey

      Merci beaucoup David pour ton message! C’est un drôle de pas à franchir que celui de décider de rendre public cette sordide histoire et les messages font vraiment du bien.
      C’est vrai que j’ai envie d’en faire un truc de cette affreuse histoire mais je sais pas quoi encore… Peut être quand l’affaire sera fini ce sera plus simple..
      En attendant je viens de créer un appel aux dons pour financer l’avocate
      lepotcommun.fr/pot/qnbds685

    • Walt

      Le témoignage est saisissant, complètement crédible. Pas du tout, mais alors pas du tout incohérent.

  2. genty

    HALLUCINANT.UN VIOL PUBLIC, AU VU ET SU DE TOUS ET CETTE OMERTA EN HAUT LIEU! À DÉNONCER!HONTE AUX CONSULATS, QUI NE PROTÈGENT MÊME PAS LEURS RESSORTISSANTS!NE LAISSEZ PAS TOMBER QUELQUE CHOSE VIENT DE SE DÉCLENCHER, LE MOUVEMENT EST EN MARCHE, LES FEMMES RESTERONT DEBOUTS !MAGGY

    • Audrey

      Oui honte au consulat!!! Pendant longtemps je les haïssais à un point inimaginable et je voulais les poursuivre eux aussi mais comment poursuivre un consulat?! ..
      Merci pour ces encouragements et vive les femmes DEBOUT,VIVANTE ET PLUS FORTES QUE CES PORCS!!

  3. olivier

    Je ne peut même pas imaginer ce que tu a vécus.
    bon courage a toi pour la confrontation

  4. Paul

    Terrible histoire. Je suis allé à Budapest récemment, ville que j’ai trouvé charmante mais je n’imaginais pas qu’il pouvait y avoir de tels sauvages dans un bar du centre ville. Quel bar est ce exactement, j’ai fait une recherche sur google map et plusieurs apparaissent. Il faut absolument que tout le londe sache ce qu’il se passe là bas.

      • Paul

        Sur google map et sur leur page facebook, ils indiquent que le bar est désormais fermé depuis 2014

        • gérard

          en tapant photos de Caesar Söröző , on trouve des photos de personnes qui sont peut être impliquées…

          • gérard

            sur facebook

  5. Elodie

    Que dire si ce n’est courage courage courage !!! Et raaaaage. De tout coeur avec vous . Putain vous les aurez !

  6. Mali

    Bonjour. Je suis consternée à la lecture de votre témoignage. Je vous souhaite que la justice vous soit rendue, et du courage encore. De tout coeur avec vous pour la suite. Prenez soin de vous .

    • Audrey

      Merci beaucoup Elodi et Mali! Ca fait du bien tous ces mots, vraiment! En plus, j’ai créé un pot commun pour payer l’avocate pour la confrontation de fev et en 24H on en est déjà à 2330€ C’est trop beau la solidarité qui sera toujours plus forte que leur violence!!
      Ca c’est le pot commun si vous voulez partager, c’est super! https://www.lepotcommun.fr/pot/qnbds685

  7. Loïc Fontanet

    Waouh on dirait un scénario de film je te plains et bonne chance

  8. Suarez-Pazos Antoine

    Punaise Audrey et Jérôme, je n’avais jamais eu les détails de votre drame, je savais par les mots de Jérôme, pudique et moi je ne voulais pas trop questionner, mais là les mots écrits sont forts, quel courage derrière ces mots, je vais voir pour vous aider si on peut attendre quelques jours pour participer. De tout cœur avec vous, j’espère que vous obtiendrez gain de cause. Il y a des monstres et des êtres humains, on laisse les premiers courir en liberté et on harcèle les autres, gerbant. Bises.

  9. Nsakala

    Audrey, désolé pour ce que tu as vécue, C’est immonde . Pire qu’un film d’horreur. Je te souhaite à toi et jérôme beaucoup de courage pour affronter cette épreuve. Je me rends compte combien psychologiquement cela doit étre dur . Ne les laissez pas vous détruire , sinon ils auront gagné une seconde fois. La vérité finira par triompher! Nous sommes avec vous de tout coeur.

  10. Nadia

    Je vous souhaite à tous les deux encore plein de courage et espère sincèrement que justice sera faite, que ces porcs et complices soient jugés coupables et surtout que vous sortiez de ce calvaire…Bises. Nadia

    • Audrey

      Merci à tous pour vos mots, vos encouragements, votre empathie. Et ben moi, je trouve que malgré les polémiques souvent débiles autour de « balance ton porc », c’est génial que ça existe! Ca permet de ne plus être seule dans son cauchemar et ça redonne confiance en l’humain qui, malgré tout n’est pas si naze! La preuve!

  11. Libertà

    Par ton récit écrit tel un roman j’ai vu les scènes dans ma tête au fil de la lecture !!! Oui tu peux en faire quelque chose de ton aventure malheureuse !!! L’égalité tellement prônée n’est qu’illusion ! Néanmoins je suis heureuse de voir que la solidarité fonctionne !!! Dans le bien !! Car dans le mal les hongrois s’en sont donnés à coeur joie !!! Les salauds!!!! Et le consulat !!! Quelle honte !!! Et les flics français avec leur manque de tact!! On les reconnais bien là ! J’espere vraiment que vous aurez gain de cause !! Et oui pourquoi pas porter plainte contre l’état français!!! C’est tellement grave !! Vous aurez pu y rester!!! En tout cas bravo pour votre courage !

    • Jérôme

      Pour expulser un peu l’horreur Audrey, sa soeur, Laurent et moi avions fait ce clip. Expulser toujours ce qui ronge l’intérieur. Merci pour vos témoignages. https://youtu.be/wy2Y8RZhdrQ

  12. Crapaud

    Il y a l’horreur de l’agression. .. Et il y a l’horreur de l’attitude des institutions…
    À une échelle incomparable : j’ai subi des attouchements incestueux répétés … dépressions passagères. .. alcool… boulimie… Mais je ne suis pas que ça hein?
    Une psychothérapie et émerge l’idée de parler. Sur ma route un docteur… normal ( vu le tableau!) Car trop d’insomnies depuis trop longtemps.
    Parole et conseils de ce connard, : Ah. .. Mais c’est vieux! Faut oublier! Allez prends ton zolpidem et tu va dormir poupée. Oh tu sais un petit verre de temps en temps ça peut pas faire de mal…
    Merci docteur

    J’ai perdu du temps, j’ai traîné des urticaires géants, j’ai changé de docteur en pleurant. Elle a compris, elle m’a aidé.
    C’est presque rien par rapport à ce que je lis ici. Bravo pour cette force, ce courage.

    • Audrey

      Il n’y a pas d’échelle de la douleur , il n’y a que des blessures indélébiles … Un crime sans trace… Mais nous sommes toutes plus fortes que ces porcs!

      • Helena

        Mais quel courage! Quelle force tu as en toi pour affronter toutes ces épreuves ! Je n’en reviens toujours pas de ce que j’ai lu, de ce qu’il vous ait arrivé. C’est comme si tous les éléments s’étaient réunis pour te prendre au piège et ne te laisser aucune chance d’en réchapper. Le tout suivi de la non prise en compte de ta détresse par les autorités.
        Je trouve ça génial que vous ayez fait cette vidéo pour exorciser ce cauchemar. Je te trouve magnifique dans ta dignité et ton combat pour la justice. Et merci pour ton témoignage.
        Il est temps que le meilleur vous arrive.

        • Audrey

          Ho! merci Héléna! Tes mots redonnent un peu de courage dans ce combat sans fin et surtout dans des jours comme aujourd’hui où j’y crois plus trop… Merci.

  13. Jérôme

    Ce commentaire pour remercier toute l’équipe de Balance ton Porc. Votre travaille aide à faire avancer notre société. Nous victimes d’abus, de viol, de violence, avons trouver un espace pour dire, un espace de parole ou la parole n’est pas juger mais prise en compte, où l’on peut retrouver cette humanité qui manque tant parfois. Les soutiens que l’on a eu dans les commentaires sont très important, la solidarité est aussi importante dans les réactions que dans les dons que l’on a reçu. Vos paroles d’empathie , d’encouragement compte énormément, presque 6 ans après les faits. Seul nous sommes peu et là nous ne sommes plus seul! Voici les dernières nouvelles de notre histoire judiciaire.

    Nous avons reçu un mail hier soir de notre avocate. Elle a enfin pu joindre le juge d’instruction. Nous ne savons pas encore la date, mais nous savons que la confrontation a lieu le matin, qu’il nous faudra arriver la veille et que nous repartirons dans l’après midi. Elle a donc pu nous faire un devis approximatif et chiffrer son salaire et ses frais à 3500 euros (elle baisse ses tarifs habituels de déplacement de 1300 euros!). Grace à vous nous allons pouvoir faire ce qui nous semblait impossible : mettre ces pourritures d’agresseurs face à leurs actes et face à la justice. MERCI !
    Nous avons calculé que pour Audrey, moi et les 3 personnes qui nous accompagnent ( mon père, Stéphanie la soeur d’Audrey et Thomas un ami) cela va couter environ 1000 euros.
    Comme vous avez été magnifiquement généreux, il nous reste des sous. Nous allons donc pouvoir nous préparer à la confrontation et on s’est dit que nous pouvions faire 2 ou 3 séances avec des psy spécialisés dans l’hypnose avant de partir et la même chose au retour. C’est très important pour nous car aujourd’hui ce n’était financièrement pas possible. Le reste du pot commun ira sur un compte et servira aux futurs frais d’avocate.
    Avec Audrey nous sommes soulagé et à bloc! Nous ne sommes pas seuls et ce qui nous semblait impossible il y a quelques mois est maintenant une réalité.
    Merci à vous pour votre soutient.
    Nous vous embrassons.
    Audrey et Jérôme

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