Lorsque j’ai accouché de ma fille, on m’a pratique une episiotomie très importante et si douloureuse que dans les semaines qui ont suivi, il ne m’était pas possible d’avoir des relations sexuelles. Le père de ma fille, qui avait des besoins permanents, trepignait, s’impatientait. Un soir il s’est emparée de moi et s’est affairé à me violenter. Je disais « non, non » je l’ai supplié mais il s’est introduit de force en moi. Alors je n’ai plus rien dit, je l’ai laissé faire sa besogne. Il m’avait brisée.
Quand il a eu fini, il a dit « voilà je t’ai violée ». Comme une tache accomplie. Et je ne parviens toujours pas à me l’expliquer, mais il était à l’évidence fier de lui. Je crois que j’ai ri. Bêtement. Et après ça, je n’ai plus jamais été la même. Incapable d’avoir une sexualité normale. J’ai fait n’importe quoi. J’ai pris sur moi tout l’avilissement qui m’avait été infligé. Puis je me suis enfin apaisée dans une absence totale de sexualité.
Posté dansAu sein du couple
Bonjour Madame,
Je me permets de vous donner mon avis, bien que ça soit un affaire de couple.
En effet, vous avez subis un viol, et la fierté de votre marie suggère un manque de considération à votre égard sachant (je suppose) votre état de fragilité suivant votre accouchement.
Il aurait été important que vous le fassiez comprendre l’importance de ce qu’il a fait, et comment vous vous êtes senti par rapport à l’acte et surtout par rapport a sa réaction pas trop longtemps après l’acte.
Ainsi, a ce stade posez-vous ces questions : Le changement de votre comportement suite à ce viol ne l’a pas conduit à se poser des questions ? Est ce qu’il y a des chances que ça se reproduise par la suite ? Puisqu’en effet le risque c’est ça. S’il ne s’est pas posé de questions, s’il n’a pas engagé une conversation avec vous, il y a de grandes chances que ce qu’il se rappelle de vous durant ce viol, c’est que vous ayez apprécié, ou alors que vous étiez indifférente…
Donc un conseil, parlez-en avec lui sincèrement, faites lui comprendre l’importance de ce qu’il a fait, les changements que ça a amené et ce que vous aimeriez qu’il fasse pour que ça ne se reproduise plus.
Bonjour,
Je suis désolée de ce qu’il a osé vous faire. Le viol détruit et tue, une fois c’est déjà trop. Rien n’est de votre faute, que ce soit ce qui vous est arrivé ou les conséquences. C’est quelque chose de tellement violent qu’on ne sait pas comment réagir voire on ne peut parfois réagir. Vous avez peut-être été en état de sidération, ça arrive souvent dans ce genre de situation. En tout cas, le seul qui n’est pas normal et qui aurait dû se poser des questions (ET NE PAS FAIRE ÇA), c’est lui. Il est entièrement responsable de ces actes affreux et punis par la loi.
A partir du moment où il vous a violé et même quand il a insisté (ce qui est du chantage et de la coercition), il s’agit d’une affaire criminelle et non d’une simple dispute conjugale. Vous avez techniquement le droit de déposer plainte, même s’il y a prescription. Peut-être qu’il y a d’autres plaintes dans son casier.
Vu son comportement, je pense qu’il a parfaitement compris ce qu’il a fait et il n’a pas besoin qu’on lui fasse comprendre quoique ce soit. Il n’y a aucune ambiguïté. Ce n’est pas un idiot, il l’a lui même dit : Il vous a violé. Il en a parfaitement conscience et il l’a fait car il le pouvait. La majorité des hommes violents se fichent totalement de ce que leur victimes ressentent, ils les méprisent même. Ils préfèrent largement le pouvoir qu’ils en tirent. J’imagine que certains éprouvent une satisfaction sadique à s’être approprié ce qu’ils pensent leur revenir. Ils se préoccupent de leur saloperies que s’ils risquent quelque chose (plainte, rumeur…) le retour de bâton quoi. Sauf qu’ils savent aussi qu’ils sont protégés et rarement condamnés… SI la Justice était plus « fonctionnelle », il serait en taule.
Honnêtement, si vous souhaitez vous sentir écouter et en parler, je vous conseille de voir un bon psy ou d’appeler une asso, certaines ont une ligne d’écoute. Cela pourrait peut-être vous aider à vous sentir mieux ? Le site Arrêtons les violences recense des ressources utiles. Je ne penses pas que ce soit à vous de vous faire souffrir et vous donnez comme mission de parler à quelqu’un qui vous considère comme un objet et qui a encore la possibilité de vous détruire davantage. Faites vous accompagner si vous souhaitez lui parler, car parler à son violeur est violent, éprouvant et ils ont souvent tendance à se justifier, se trouver des excuses, minimiser et blâmer leur victimes… C’est mieux d’être préparer, et on ne le fait que si on en ressent le besoin.
J’espère sincèrement que vous avez pu vous éloigner d’un type pareil et que vous trouverez l’aide ou le soutien dont vous avez besoin.
Vous ne méritez que respect, sérénité et bonheur.
De tout cœur avec vous
Bonjour,
Comme je vous comprends
Moi aussi mon « mari » n’écoutait pas quand je lui disais non… après l’épisio ou même plus tard….
Il était pressant et m’a même dit « tu vas prendre cher ! » au 1er rapport après mon accouchement….
Je ne sais pas comment j’ai fait pour rester avec lui, c’est comme si toute vie me quittait, je fermais les yeux et j’essayais d’être ailleurs…..
il a été violent qq fois, j’ai fais un signalement.
Il a reconnu les violences, mais n’a même pas été questionné pour le harcèlement et les violences sexuelles !!!!
A mon étonnement, la policière a répondu « ça c’est des choses privées qu’il faut régler entre vous ! »
Je ne sais pas si j’arriverai à avoir une sexualité à nouveau un jour
Bonjour
Je comprend tout à fait l’avis de Zaragan,
Cependant, selon moi, avant de prévoir ces mesures, il faut d’abord régler le problème a l’amiable avant de considérer l’idée de briser un couple avec enfants.
Je pense que la solution de Zaragan en envisageable suite à l’échec des tentatives de communication et/ou le refus de reconnaitre les actes commis. Car l’idée primaire, selon la considération du couple que vous avez, est de préserver d’abord le couple.
Il subsiste une chance, même minime que le coupable reconnaisse ses torts et prenne des mesures pour que ça n’arrive plus.
Maintenant, si vous considérez cet acte comme un affront impardonnable et que cet homme n’est pas respectable en général, vous ayant déjà fait subir des torts d’autres natures. Là, oui, envisagez la solution de Zaragan
On ne peut prendre une solution a votre place, car c’est une situation dont seule vous, êtes en possession de tous les facteurs permettant de prendre la solution la plus appropriée.
Bon courage dans cette épreuve