Bonjour, J’ai plusieurs situations de violences sexuelles à raconter. Ici j’en présente une. Un oncle gouailleur, grande gueule, et qualifié de gentil par la famille. Une nièce, journaliste connue. Une autre nièce, moi. Vers 20 ans alors que je me cherchais encore j’ai dénoncé dans une lettre les attitudes de cet oncle chez qui j’avais vécu un moment. Un type capable d’embrasser une femme sur la bouche même si elle lui était inconnue. Un type qui lorsque j’avais 13 ans a dit à ma mère que j’avais un beau sexe alors que j’étais en maillot de bain à la piscine. Une mère qui me l’a répété en s’en amusant. Un type que j’ai commencé à trouver de plus en plus lourd. Je ne supportais plus qu’il m’approche. Il mettait toujours sa bouche très près de son interlocuteur et c’était insupportable. Un type qui m’a demandé d’enlever ma culotte un jour d’été où je portais une robe. Un type qui embrassait toujours ses filles sur la bouche ou qui regardait leur sexe la nuit lorsqu’elle dormait sans culotte, et qui leur demandait le soir de bien penser à enlever leur culotte, parce que selon lui, il fallait que “ça s’aère”. Un type et sa femme, ma tante, qui touchait le sexe de leurs filles en permanence puis embrassaient leur main. Un type qui m’a demandé de l’accompagner à un vernissage et qui expliquait aux invités que j’étais “sa copine”. Un type avec qui je me suis retrouvé seule une nuit, et où j’ai eu tellement peur que je n’ai pas dormi pour rester vigilante, et pouvoir me défendre en cas de problème. Un type qui a un jour embrassé sur la bouche une de mes copines de l’époque, après lui avoir dit qu’elle pouvait tout lui confier, copine qui me l’a répété. Une famille qui suite à ma lettre – la nièce journaliste connue en premier – m’a qualifiée “de folle”. Une famille qui par vengeance m’a fait interner en psychiatrie à l’âge de 36 ans, qualifiant mes propos de délire, cela étant relayé par le corps médical. Va te faire foutre famille de merde, connard de merde, journaliste connue de merde, et pendant que j’y suis psychiatrie de merde.
(de Anne) : Après le vernissage il m’a emmené au cinéma. Au préalable il m’a acheté une peluche. Durant le film il m’a embrassé. Après ce fut la nuit où j’ai eu tellement peur.