J ai eu une relation avec cet homme pendant 6 mois : il refusait une fois sur deux de se protéger (prétextant qu’il n était pas porteur du V.I.H., car pas homosexuel !).
Après avoir été contaminée par une M.S.T. (1 semaine d antibiotiques pour m en débarrasser), j ai commencé à penser qu il me trompait (car je n avais aucun autre partenaire, et que j’ai une hygiène intime irréprochable)….
Le week-end suivant, je suis allée chez lui (car on n habitait pas ensemble) un samedi matin sans prévenir : je l ai réveillé car d après ses dires, il avait passé une soirée tardive “avec des copains”…
Quand je lui ai proposé de déjeuner dehors ce jour là (on ne l avait jamais fait depuis 6 mois, même en se voyant au moins une fois par semaine), il a refusé en me disant qu’ il préférait faire l amour avec moi (ce qui pouvait “remplacer son repas” car il n avait “rien dans son frigo”)…
J’ai refusé ses avances physiques très insistantes en répondant que je me doutais qu il me trompait : il m a alors forcé physiquement pour me pénétrer malgré mes cris de protestation (il était grand et assez fort physiquement), je n’ai pas pu le repousser physiquement pour m enfuir : je me suis simplement débattue mais il a toujours pu m empêcher de m enfuir en plaquant fortement mes bras et mes jambes…
L après-midi même, je suis allée au commissariat de mon quartier : quand j’ai raconte ce qui m était arrivée à un policier homme, cela s est passé dans un bureau où il y avait un autre policier qui a pouffe de rire quand j étais en train de préciser que mon agresseur m avait certainement trompée car j avais contracté une MST…. Comme son collègue s est recaché derrière son ordinateur (car de toutes les façons ce n’est pas lui qui prenait ma déposition), mon dépositeur policier m a prévenu (en conclusion) que si je portais plainte, la police allait convoquer mon agresseur pour recueillir sa propre version des faits, et que si il ne reconnaissait pas l agression sexuelle, il aurait le droit de m accuser de diffamation, et de prendre un avocat pour se défendre, en attendant un éventuel procès lointain…. J ai été très abattue en apprenant cela (c était sa parole contre la mienne, car il n y avait aucune trace de violence apparente, et que de toutes les façons, “c est votre compagnon” malgré le fait que je voulais mettre un terme à cette relation), alors ce policier m a proposé de “déposer une main courante” : malgré mes doutes sur l efficacité de cette main courante, il m a assuré que la police s y référerait “dans le cas où mon agresseur recommençait”… J’ai donc dû me résigner à ne déposer qu une main courante, en me persuadant que cela m aiderait à mieux rompre, sans avoir à être obligée de le revoir pour confrontation après cette dénonciation….
Malheureusement c’est lui qui m a recontacté par téléphone, non pas pour s excuser mais pour “continuer notre relation puisque il n y avait eu tromperie”…. J’ai du lui préciser que j avais déposé une main courante contre lui (il s est défendu en me disant que cela n a pas été un viol comme je m en plaignais) et j’ai pu m en débarrasser en lui disant que j attendais le résultat (à l époque, il fallait attendre 3 mois) de l analyse de sang faite dans un centre spécialisé détectant si j avais le virus H.I.V du sida….
Heureusement 3 mois après, ce résultat m a annoncé que je n étais pas contaminée par le sida (suite à ce viol subit, de fait, sans protection)….
Aujourd’hui, j ai le courage (même si je n ai eu que des blessures morales, prouvées par un traitement sous antidépresseurs, nécessaire pour surmonter une post dépression profonde), de révéler mon agresseur (même s il ne peut être accusé “que de violences conjugales”) : il a plus de 60 ans actuellement, et je ne sais pas s il habite toujours l appartement dont il était propriétaire (à l époque) en région parisienne .
J ai malheureusement dépassé le délai de 5 ans pour porter vraiment plainte contre lui.
Je pense que ma “main courante” a été archivée (si ce n est “supprimée après purge des bases de données de la police nationale”). Just Take Care !
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