Un clochard puant
J’avais 10 ans, je jouais à la corde en bas de mon immeuble. Et tout à coup un vieux, clochard, puant la gauloise et le vin, me coince dans un angle de l’entrée et m’embrasse en me serrant fort contre le mur. Je me débats et arrive à me glisser sous lui par le bas et monte à toute vitesse dans mon appartement. Cette odeur de baiser m’a tellement poursuivie que j’ai attendu l’âge de 18 ans pour embrasser du bout des lèvres un charmant anglais qui n’attendait que ça. J’ai gardé le souvenir de cette mauvaise haleine jusqu’à la quarantaine, le temps d’avoir eu suffisamment de baisers doux et tendres pour effacer ce très mauvais souvenir.
Que ça fait du bien de s’épancher, même à 68 ans ! Merci à l’initiatrice de ce site. J’ai l’impression que ça va mieux en exprimant cette souffrance publiquement.