Un autre classique : le suiveur

Parmi les innombrables incidents de cet ordre qui me sont arrivés manquent les histoires de filature où un type m’a repérée et me suit dans la rue à une certaine distance, parfois 100 ou 200mètres. Les premières fois qu’un tel pisteur m’a suivie j’avoue avoir été paniquée et ne pas avoir très bine su quoi faire : en fait tout est bon pour s’en débarrasser au plus vite (un mec qui fait ça ne peut être qu’un tordu pire que les dragueurs habituels, un psychopathe ou pire encore). Sauter dans un bus pour le semer (attention, pas le métro, plus lent, il faut prendre un moyen de transport au départ imminent pour que le type puisse pas suivre) ou entrer dans un magasin suffit en général à décrocher le misérable.
La première fois que l’incident m’est arrivé je suis partie en courant car terrorisée (et la dégaine de l’individu n’arrangeait pas les choses, un grand maigre sinistre), mais pas de chance le type m’a coursée, rattrapée et imposé une séance drague aggravée (bistrot, RDV imposé pour le lendemain auquel je ne suis évidemment pas venue). Comme il m’avait « raccompagnée » mais sans entrer dans l’immeuble (je lui avais dit habiter chez mes vieux), je me suis mise au vert 15 jours pour m’en débarrasser en le décourageant par mon absence. Heureusement on n’arrivait aux vacances de Pâques et l’incident ne m’a pas fait manquer de cours.
La filature par type en voiture aussi, je crois que c’est ce qui fait le plus peur. Paradoxalement ce sont les plus faciles à semer…
Cas aussi du prof d’Assas (où je n’étudiais pas du tout mais j’aimais bien passer au parc du Luxembourg) – ce type à lunettes d’une cinquantaine d’année à l’air vicieux se cherchait visiblement un contrepartie féminine en perversité et m’a importunée à plusieurs reprises, 3 ou 4 fois, les deux dernières en me saisissant par le bras pour bien signifier l’urgence de son désir. « Habillé comme tu l’es (jean et perfecto cuir noir) tu es certainement une vicieuse, viens avec moi je vais te rendre heureuse  » – la dernière fois seule une baffe bien appliquée a pu me libérer de ce vieux débris libidineux. Qui m’a désormais ignorée es rares fois où je l’ai recroisé (à ma grande satisfaction).
Une autre agression qui aurait pu très mal tourner : le jour de Noël, je me promène tranquillement près de chez loi en fin d’après-midi (18h environ), un vieux type, l’air d’un clochard ou d’un ouvrier, me suit sur 200 ou300 mètres, s’approche et me met une main aux fesses décidée. Je me retourne et lui en met une, lui faisant sauter ses lunettes. Le type fou de rage me roue de coups et m’insulte copieusement. Il finit cependant par me laisser partir. Gros coup de chance,! J’ai la figure en sang et la lèvre supérieure contusionnée. Des passants me viennent en aide et me raccompagnent chez moi.

Bilan de cet étalage d’emmerdements à composante masculine : ruser, ne pas hésiter à demander du secours (entrer dans un magasin ou un café et demander que quelqu’un appelle les flics), même rentrer dans un magasin suffit à se mettre à l’abri du suiveur. Des cours d’arts martiaux, krav maga par exemple pour apprendre quelque trucs utiles en cas d’agression physique violente (taper dans l’oeil, à la trachée, ne pas hésiter à détourner des objets pointus de leur usage habituel : stylo, trousseau de clés, faire le plus mal possible à l’agresseur et en profiter pour filer avec l’effet de surprise). crier, se munir d’un sifflet (ces prédateurs n’aiment pas qu’on fasse du bruit).

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