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Sodomie forcée

On sortait ensemble depuis peu et au cours d’une relation sexuelle au début consentie, il essaie de me sodomiser. Je lui dis non ..! Je pensais qu’il avait compris et l’instant d’apres il me sidomosait , je n’ai même pas eu le temps de réagir, ça c’est passé vite. Puis je suis partie, sur le coup j’ai pas compris ce qui c’était passé c’est en 2009 ou 2010.
Je pensais avoir réussi à bien géré le truc.
Mais il y a quelque temps je sors avec un gentil garçon prévenant et sympa. Il me demande sinon peu essayer la sodomie. Je lui dis oui.
Et là je reprends tout l’agression en pleine figure celle de 2009. Je me revois impuissante, les larmes au yeux a subir un truc que je ne voulais pas.
Je realise 9 ans plus tard que j’ai été violee

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt

Votre témoignage est délicat à commenter, et extrêmement intéressant… Je comprends votre ressenti, parce que j’ai eu un petit ami qui faisait de même. Malgré mon manque d’enthousiasme (clairement exprimé) face à cette pratique, il n’en faisait qu’à sa tête… Au lit, je me sentais muselée dans mes choix, un peu “utilisée”, un peu méprisée (mais mon ex était un être méprisant ; sa sexualité était à son image). Je repense souvent à tout cela. C’est une “info” que j’ai du mal à évacuer, presque 1 ans plus tard. Il y a une forme de violence évidente dans cette façon de forcer la main. MAIS..
Vous étiez en train de faire l’amour… Votre ex vous a-t-il réellement “imposé” la sodomie ? Votre refus a-t-il été clairement exprimé ? Certains mecs pensent que “non” signifie “non… mais” Ils sont à côté de la plaque mais ne pensent pas mal faire.
Un violeur a un psychisme bien particulier ; il cherche à dominer, à humilier, à soumettre, à salir, à détruire – et sciemment. Il est dans la toute puissance. L’autre, en face, devient son objet, sa condition d’humain est totalement niée. Le refus de sa victime, plutôt que de l’arrêter, l’excite encore plus. Votre ex a-t-il ce profil psychique ?
Pour toutes ces raisons, je ne sais pas si l’on peut dire que vous avez été “violée”… Même si j’entends bien que c’est ainsi que vous ressentez les choses, et que vous devez beaucoup en souffrir. Je pense plus à un terrible (j’insiste sur le mot “terrible”) problème de compréhension/communication de la part de votre ex.
Bien entendu, il est tout à fait possible que je fasse erreur… C’est juste mon ressenti.
Si quelqu’un (femme, homme, psy…) a une opinion sur cette question, un éclairage à proposer, qu’il l’exprime. Parce que c’est une situation que nous sommes nombreuses à avoir vécu. Et mal vécu…

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Intimite
Intimite
6 années plus tôt

Consentement non accordé. C’est un viol. Rapport de force implicite condamnable.

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la reine des neiges
la reine des neiges
6 années plus tôt

non, veut dire non! si vous ne vous sentez pas bien après un tel rapport et un refus, c’est un viol! moi même, après deux viols, j’ai tout repris en pleine figure avec un rapport consenti. heureusement avec un gars génial qui a pris le temps de me comprendre. bon courage!

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  Intimite

Votre message est intéressant…
Je ne veux choquer ni blesser personne – si c’est le cas, je vous présente mes excuses par avance. Je cherche juste à comprendre…
J’ai vécu la même chose que “Tankgirl”. Mon ex aimait la sodomie (surtout pour ne pas me mettre en cloque, je pense – connard jusqu’à la moelle !). Moi pas. Et je ne me privais pas de le lui signifier (par mon visage, ma voix, ma posture). Et pourtant, je ne l’ai pas vécu comme un “viol”. Du tout. Simplement comme un moment peu agréable auquel je repense souvent, et que je ne veux pas revivre. A mes yeux, mon ex n’était qu’un grossier personnage, personnel et peu empathique (pourtant toubib…) – et sa façon de faire l’amour était à son image, un peu rude. Il faisait ce qu’il avait envie, sans se poser de questions. En toutes choses (choix d’un restaurant, etc.).
Dans un couple, on n’aime pas nécessairement les mêmes pratiques, et la communication pendant l’acte sexuel n’est pas forcément très au point (surtout dans le cas d’un couple qui se connaît depuis peu).
Diriez-vous que mon ex était un “violeur” ?
Encore une fois, je ne suis pas dans la condamnation de vos propos ou de ceux de “Tankgirl”. J’aimerais juste avoir vos lumières.

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Nat
Nat
6 années plus tôt

Je suis aussi choquée du fait que ton ex compagnon t ai imposé la sodomie alors que ton refus etait clair et net, c est effectivement du viol. Mais je me suis toujours demandé pourquoi certains mecs aiment ça et le réclament, c est pourtant prouvé scientifiquement que c est un vecteur de contamination aux mst, par les bactéries E Coli qui rentrent dans le vagin et provoquent des graves infections, ce pourquoi on apprend dès l enfance a une petite fille qu il faut aller de l avant vers l arrière, toujours lorqu on s essuie aux wc, ou lors de la toilette intime. Certaines infections provoquent la stérilité, ou un cancer de l utérus. Les hommes étonament nullement écoeurés par cette pratique pourtant très sale, sont aussi exposés aux mst!
Mon compagnon et moi ne pratiquons jamais cela, car c est pour nous très répugnant, ça nous empêche pas depuis 9 ans de vie commune de partager beaucoup de plaisir sans souffrir de la routine et varier les lieux, les positions…a condition bien sûr que ce soit toujours sur la base du respect mutuel.

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  Nat

Je pense que l’aspect “transgressif” de la sodomie plait à de nombreux hommes. Il y a une autre raison, c’est celle du plaisir sexuel, le vagin étant moins resserré, l’homme peut éprouver davantage de sensations avec la sodomie. [bon sang, ce que je n’écris pas là… ! :)]

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n n
n n
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Je comprends et je partage votre besoin de comprendre certaines situations. Echanger entre nous ne peut être que constructif. Je regrette que nous ayons à le faire en commentaires de témoignages, le risque est trop important de blesser la personne qui a témoigné. Il nous faudrait une rubrique ou un site dédié (c’est un appel que je lance, car incapable de le faire moi-même).
Pour ce qui concerne Tankgirl, pour moi c’est clair: aux yeux de la loi, il s’agit d’un viol (conjugal). D’une part elle a clairement exprimé son non consentement par un “non” (c’est cela qui compte, pas l’interprétation de l’agresseur); d’autre part il y a eu pénétration -non consentie donc- par surprise (“je n’ai même pas eu le temps de réagir, ça s’est passé très vite”),ce qui entre totalement dans la définition donnée par le texte de loi.
Tankgirl est en droit de dire qu’elle a été violée, elle a la possibilité de porter plainte s’il elle le souhaite, sa plainte serait tout à fait recevable.
Le ressenti de la personne qui a vécu cela, c’est autre chose. Chacun(e) va le vivre différemment, selon tout un tas de paramètres propres à chacun(e) (sensibilité, histoire personnelle et/ou familiale…). L’important est que celles/ceux qui le vivent comme un viol aient la possibilité de le dénoncer comme tel, et que celles/ceux qui ne le vivent pas comme un viol soient libres de ne pas porter plainte. Il me semble important de rappeler que c’est l’acte qui est condamnable, pas une personne, l’acte de pénétrer le corps d’une personne sans son consentement, par violence, contrainte, surprise ou menace.
Vous dites “certains mecs pensent que “non” signifie “non…mais”. Sans aucun doute, mais que doit faire notre société aujourd’hui? Continuer à affirmer que quand on dit “non”ce petit mot a le droit d’être interprété en “non …mais”, voire pour certaines personnes carrément en oui (les “elle a dit non, mais ça voulait dire oui” sont légion). Ou faire comprendre à ses membres que “non” est suffisamment explicite en soi et qu’il n’y a aucune interprétation possible? C’est un des points de la lutte aujourd’hui: qu’il soit bien clair pour tout le monde que “non” c’est “non.”
Le problème de communication dans le couple, je l’entends bien. Dans le feu de l’action de l’acte sexuel, si l’un des partenaires souhaite quelque chose, que l’autre répond non, le demandeur doit être capable de “passer à autre chose”, et en discuter après avec sa/son partenaire, mais pas prendre de force ou par surprise. La communication sur les désirs et phantasmes de chacun des partenaires c’est avant,ou après, on en discute, c’est là où on peut essayer si on veut de comprendre le refus de l’autre.
Vous dites “qu’ils ne pensent pas mal faire.” Tout criminel pourrait justifier son acte de cette façon. Je rappelle que c’est l’acte que l’on doit juger condamnable ou pas. L’acte de viol peut-il être excusé en fonction de l’intention de son auteur?
“Je l’ai violé(e) parce que je croyais que “non” voulait dire “peut-être” et je n’avais pas l’intention de la blesser”, est-ce acceptable aujourd’hui dans notre société? On peut l’entendre, le comprendre, mais plus l’accepter, l’excuser. C’est cela -entre autre- l’avancée que nous souhaitons aujourd’hui.

Vous dites: “Un violeur a un psychisme bien particulier ; il cherche à dominer, à humilier, à soumettre, à salir, à détruire – et sciemment. Il est dans la toute puissance. L’autre, en face, devient son objet, sa condition d’humain est totalement niée. Le refus de sa victime, plutôt que de l’arrêter, l’excite encore plus. Votre ex a-t-il ce profil psychique ?”
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il est des violeurs tels que vous les décrivez, oui. Mais il y a aussi d’autres profils. Quand vous dites par exemple que le refus de la victime l’excite encore plus, vous parlez d’un pervers sadique. Tous les violeurs ne sont pas des pervers sadiques. Certains violeurs ont conscience de ce qu’ils font, d’autres non. Certains violeurs agissent sciemment pour humilier, soumettre…, comme vous le dites, d’autres non, ils ne savent pas ce qui les pousse. Il en est même qui souffrent de leur état (voir les appels au secours de certains pédophiles, ou exhibitionnistes), et d’autres vont être fiers. En un mot, votre définition du violeur est trop réductrice.

Pour résumer, un viol est “un acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise”, et toute personne commettant un viol doit être vue comme un violeur. Dans certains cas on peut peut-être comprendre ses agissements, mais en aucun cas minimiser la gravité de son acte.

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  n n

Bien chère “N. N.”,
Je vous remercie – sincèrement ! – pour le temps pris à me donner votre point de vue. Qui est complet, intelligent, constructif, instructif. Ma définition du “violeur” est, en effet, trop réductrice : il va falloir que je bosse encore un peu… 😉 Absolument tout ce que vous écrivez est juste. Merci, aussi, pour ce “non jugement” concernant mes propos maladroits et possiblement choquants.
Il y a, je m’en rends compte, encore deux ou trois trucs qui m’échappent sur CE CONTEXTE très précis – parce que (comme je l’ai dit), j’ai vécu quelque-chose de similaire à “Tankgirl”, mais que je n’ai pas une seconde eu la sensation d’être violée. Et que je ne l’ai toujours pas. Du coup, je me demande si je ne serais pas “à côté de la plaque” concernant ce qu’il s’est passé entre mon ex et moi…
La différence entre nos ressentis (celui de “Tankgirl”, qui s’estime violée, et moi, qui m’estime… je peine à poser des mots… j’ai surtout une sensation de malaise et de brouillard) tient peut-être au fait que “Tankgirl” ait prononcé le mot “Non”. Ce que je n’ai, honnêtement, pas fait. Moi, je n’avais pas envie, j’avais mal parfois, je me sentais peu respectée – mais j’ai signifié mon refus différemment. De façon trop imperceptible (position du corps, etc.). D’ailleurs, quand j’y réfléchis, ai-je réellement signifié mon refus ? La première fois, j’ai été si surprise… Et puis, la seconde fois, il a recommencé. Ensuite, j’y avais droit à chaque fois. Il se doutait bien que je n’aimais pas. Cela n’a pas pris davantage d’importance puisque j’ai très vite rompu. Mais c’est vrai que j’y repense (trop ?) souvent.
“Tankgirl”, elle, était plus claire dans ses mots, parce que probablement plus claire dans sa tête – et ce, dès le départ… Un temps de réflexion, m’aurait été nécessaire pour me positionner clairement : ai-je envie d’expérimenter cette pratique (qui demande une proximité amoureuse exceptionnelle) avec cet homme-là ? La réponse aurait été non.
Encore mille mercis à vous…

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n n
n n
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Notre conversation m’intéresse beaucoup. Mais par claviers interposés c’est difficile, et en commentaire d’un témoignage c’est délicat.
Je vais juste me permettre de vous conseiller de vous centrer sur vos émotions. Je ne crois pas que vous réussissiez à résoudre le problème juste par le mental; j’ai la sensation que ça vous turlupine trop pour être juste intellectuel (le brouillard et le malaise aussi). Je pense que peut-être vous avez étouffé certaines émotions en lien avec ce que vous avez vécu.
Revivez la ou les scènes dans votre tête, comme si vous y étiez de nouveau -prévoyez un espace temps pour être tranquille, et un lieu confortable. Laissez monter et s’exprimer toutes les sensations qui se présentent, sensations émotionnelles (pleurs, cris, envie d’insulter, ou autres) et sensations corporelles (envie de fuir, de vous débattre, de frapper, tremblements, crispations, nausées ou autres). Faites le plusieurs fois. Tout est permis, vous êtes seule avec vous-même, personne pour vous juger, sauf vous-même (repérez ça aussi éventuellement, le jugement sur vous-même). Soyez honnête et sans crainte, vous pouvez faire face.
Si vraiment rien ne vient, que vous êtes parfaitement détendue, c’est ok, il n’y a pas de problème.
Sinon, repérez bien tout ce qui se présente, essayez de reconnaître chaque émotion (colère, peur, peine, honte, dégoût…). Voyez aussi ce qui a du mal à s’exprimer (par exemple un poing qui se ferme pourrait être un poing dans la figure s’il n’était pas retenu, donc peut-être de la colère). Laissez sortir les émotions et les mots qui vont avec (écoutez-vous penser, ou parler, ou écrivez si ça ne sort pas). Je me répète, tout doit être permis.
Si c’est trop fort, arrêtez, et reprenez une autre fois. Tout ce que je vous dis là ne se fait pas en une fois, ça peut prendre des semaines, des mois, il faut des temps d’assimilation.
Si vous ressentez de la colère : vous ne pourrez en sortir que si vous allez chercher la blessure qui est derrière, une colère se lève toujours ou pour protéger d’un danger, ou pour protéger une blessure.
Cet exercice peut peut-être vous aider à y voir plus clair sur ce que vous avez réellement vécu, en profondeur, et donc comprendre ce qui vous turlupine.

Je vous souhaite de trouver des réponses à vos questions, vous en sortirez plus forte.

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  n n

@N.N. : Si les psys que j’ai eu l’occasion de consulter avaient été aussi pertinents, concrets et aidants que vous, je n’aurais pas eu à errer de cabinet en cabinet… J’ignore d’où vous vient cette intelligence des êtres et des choses, mais elle est rare et admirable. MERCI. En mon nom. Et en celui des autres, que vous éclairez avec quelles bienveillance et efficacité !
Croyez-bien que je vais mettre en application vos conseils, dès que le moment sera propice. Des choses, déjà, effleurent… Des chemins se dessinent. Grâce à vos mots. Des choses qui me rassurent…

Je crois (à vérifier ; je venais de perdre mon père, cela n’aide pas à avoir les idées claires…) que le comportement de mon ex me donnait l’impression d’être une sorte de prostituée de luxe (je fais l’amour “seul”, je prends “mon” plaisir ; je me sers et je m’accorde ce que je veux : c’est open-bar !). Et pas son amoureuse. Or, lui il était “tout” pour moi. Il me semble m’être demandé, lorsque nous étions en couple, si les pratiques sexuelles qu’il avait avec moi (cette sodomie systématique), il les avait aussi avec ses ex. Et je suis convaincue que non. Cette pratique sexuelle signifiait pour moi : tu ne vaux pas suffisamment à mes yeux pour que je te fasse l’amour “normalement” (sous-entendu “correctement”, “dignement”). Elle voulait dire à mes yeux :
“Je vais profiter de toi pour faire ce que je n’oserai pas faire avec une femme que je respecte et avec laquelle j’envisagerais de faire un bout de chemin. Et puis, de cette façon, je suis sur de ne pas te faire un enfant – parce que je ne veux pas d’une mère comme toi pour MON enfant : tu n’es pas digne.”

C’était MA lecture des choses ; sans doute était-il à mille lieues d’imaginer avec quelle violence je vivais cela.
Cet homme était brillant intellectuellement (chirurgien), de même que ses ex-compagnes (idem). Et moi, rien qu’une petite étudiante en sciences-humaines inintéressante, et assez limitée intellectuellement… Je pense que cela a pu enfoncer le clou ; contribuer à ce que je me sente “rabaissée” lors de ces relations sexuelles particulières.
Elles étaient indéniablement violentes à mes yeux – mais dans le sens où je me sentais une sous-merde ; pas dans le sens d’une agression physique. Blessure d’amour-propre, donc. Profonde. Agression psychique, peut-êre. Mais pas de viol.

Encore mille mercis, très chère N. ! Vraiment. Vous m’avez beaucoup apporté…

Victoire.

P.S. : Toutes mes excuses à Tankgirl – c’est “votre” témoignage, et je ne veux pas vous donner la sensation de m’être approprié votre espace…

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Exercice réalisé avec succès. Je confirme mes impressions. Des choses me sont revenues. Je me souviens lui avoir dit “stop” (sous la forme de l’onomatopée : “Tss-tss !”), un soir où – alors que nous faisions l’amour – il tentait encore de me sodomiser. Il m’a dit, stupéfié que j’ose me plaindre : “Tu n’avais qu’à acheter des préservatifs !”. Pourtant, il savait très bien que je prenais la pilule et ne pouvais donc pas tomber enceinte. Je crois que c’est après cela qu’il n’a plus cherché à me toucher (un peu du genre : “Puisque tu ne veux pas, tu ne m’intéresses pas : bien fait pour ta gueule…”). Son comportement dans l’intimité allait de pair avec un tas d’attitudes qui me reviennent à présent. Il refusait de m’adresser la parole avant d’avoir bu son café (si le café arrivait à 11 h, je prenais mon mal en patience ; il avait le droit de m’envoyer bouler avant son petit noir, puisque j’étais “prévenue”…). Il pouvait, sans que j’en comprenne les raisons, ne pas m’adresser la parole une seule fois en l’espace de plusieurs heures passées à ses côtés (dans l’avion, en voiture, etc.). Il était capable de me passer devant trois fois de suite sans me voir (au sens premier du terme) alors que je l’attendais, par exemple, devant une porte d’entrée de magasin. Il cessait de me rabrouer : “Tu te conduis comme une princesse, ton comportement me débecte !” ai-je entendu, parce que c’était la centième fois que je le remerciais pour une part de gâteau prise dans un café – mais que cent, ce n’était pas encore assez… Je me souviens d’un séjour atroce, lors duquel j’étais partie chercher, en plein hiver, la tombe (jamais trouvée : il ne comptait pas passer des heures à arpenter les allées d’un cimetière alors qu’il pouvait faire les boutiques !) de mon grand-père en Allemagne ; il s’était invité et m’avait payé vol et hôtel. Nous devions donc déjeuner et dîner au restaurant. Il m’a imposé deux ou trois fois de ne pas dîner (j’étais étudiante et sans revenus), parce qu’il estimait que je lui coûtais trop cher, et se délectait (je revois son petit sourire…) que je ne mange pas ou que j’atterrisse dans un Mc Do miteux d’ex-Allemagne de l’Est. Sous-entendu : “Tu ne vaux pas davantage !”. C’est au retour de ce voyage que je l’ai quitté – sans regrets – après avoir réglé ses 1000 balles de “supplément bagages” à l’aéroport et creusé un peu plus mon découvert à la banque, pour ne pas encore me prendre dans la gueule que j’étais “une profiteuse”…
En fait, cet homme ne s’animait que lorsque je le flattais ou qu’il s’agissait de me passer dessus. Nous nous étions rencontrés sur le net ; je crois qu’il me faisait payer le “prix fort” parce que je ne devais pas lui plaire. Que je n’étais “pas assez”. Pas assez belle. Pas assez grande. Pas assez valorisante pour son ego. Reste que je lui plaisais assez pour passer à la casserole trois fois par jour…
Un sombre et ordinaire connard, donc. Mais rien de plus.
Ouf.

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Troisième message et je m’arrête là : je n’oublie pas que c’est la page de “Tankgirl” et j’ai bien conscience que ce site a pour objet les maltraitances sexuelles, pas ma vie de couple. Encore toutes mes excuses !
Votre exercice, N. N., me fait l’effet d’avoir déroulé une bobine de film, qui n’en finit plus de s’allonger… Le puzzle prend forme.
C’est, par exemple, ce jour où – alors qu’il sait que je ne conçois pas une vie sans enfants – il me déclare, dans un restaurant : “Moi, j’en veux pas ! Je vois mes confrères, gagas de leurs mômes. Je n’arrive même pas à les comprendre.” On dirait qu’il le fait exprès. C’est comme une déflagration. A cet instant, je comprends que notre relation n’est pas viable. Je me liquéfie ; je résiste tant que je peux, puis je ne maîtrise plus rien et mes larmes commencent à couler. Ma peine est abyssale et je suis mortifiée de chialer – pour la première fois de ma vie – devant des gens qui semblent avoir pitié de moi. Lui est face à moi, mais ne me jette pas un regard. Il est soudainement absorbé par le match de foot diffusé sur l’écran de télé qui se trouve au-dessus de ma tête… Durant une demi-heure – une demi-heure durant laquelle je ne parviens pas à m’arrêter de pleurer en silence – il ne me regarde pas une fois. Il ne me console pas. Ne me parle pas. Ne se barre pas. Rien. Nada. Je n’existe PAS.
Rentrés à la maison, et sans avoir ouvert la bouche une fois, il me saute dessus. Une fois l’affaire conclue, il se mure à nouveau dans un silence de plusieurs heures. A nouveau, je n’existe PAS.
La sodomie est son seul mode d’expression.
Et CE mec est, d’un autre côté, capable d’agir en héros, en débarquant en 2010 en Haïti (après l’abominable séisme) pour sauver des centaines de personnes d’une mort certaine, en soignant leurs jambes déchiquetées, leurs tibias écrasés…

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Eve
Eve
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Victoire, votre ancien conjoint a tout du pervers narcissique. Même si ce terme a été beaucoup galvaudé. Ok, vous n’avez pas été violée. Mais vous avez quand même été sa victime (violence physique, perversité, cruauté mentale). Votre ancien conjoint, pour moi, c’est un porc ! Il a toute sa place sur ce site !

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landalouze
landalouze
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Je pense que c’est exactement la raison, nombreux sont les hommes qui pratiquent la sodomie ou aiment à le faire pour cette raison là…Avec l’âge, les grossesses, le vagin se détend, un bon moyen de “satisfaire” son homme, pour les femmes qui ne n’apprécient pas cette pratique, c’est de muscler son vagin… Il est tout a fait possible de “faire de exercices”, qui consiste au début, à s’entraîner au “stop pipi”…Ces exercices sont préconisées pour limiter les fuites urinaires quand on aura un âge avancé…Il est regrettable, qu’ au lieu d’apprendre aux femmes à le faire elle même, on leur prescrivent des séances de stimulation électrique, car on peut très bien apprendre à le faire soi-même, cela revient moins cher et ne se limite pas à une dizaine de séances…De plus, une fois qu’on a appris à stimuler ce muscle, on peut faire les exercices n’importe ou, même en attendant son train..Les femmes qui sont capable de “resserrer” leur vagin ont un “outil” supplémentaire dans leur relations intimes apprécié par leur chéri…Autant dire que l’on joint l’utile à l’agréable!

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Nat
Nat
6 années plus tôt

C est curieux, car le vagin ne se “relache pas avec le temps”, certes on doit se muscler mais on se rend bien compte meme après 35 ans qu il reprend sa forme naturelle au repos, on peut a peine y entrer un doigt, donc ce n est pas sa taille qui donnerait envie a un homme d essayer la sodomie, car certes l anus est serré mais a l entrée seulement et pas après c est meme plus large qu un vagin!Je dirais peut etre l aspect transgressif donc bien le fait de la routine dans les rapports et l envie de toujours dépasser les limites de ce qui est sain, et prouve une certaine déviance… Il y a pourtant de belles choses a découvrir toute sa vie a deux, et cultiver un certain romantime et le respect des partenaires me semble etre la clé contre l ennui et la transgression.

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landalouze
landalouze
6 années plus tôt
Répondre à  Nat

Le vagin et le périnée ne se remettent pas aussi facilement au fur et à mesure des grossesses, et la tonicité pâtit avec le temps et suite à la ménopause…c’est la raison des séances d’électro-stimulation, (l’utérus non-plus d’ailleurs ce qui explique à partir du 3eme accouchement de la prescription de Méthergin)…Prendre conscience de ce muscle et savoir contracter le périnée est donc une bonne chose, est donc souhaitable, quand on contracte le périnée, c’est toute la zone qui se contracte, ce qui a une influence sur le risque d’incontinence –
Extrait d’ un article médical sur le sujet :
“Pouvoir faire travailler son périnée nécessite d’en avoir conscience et ce n’est pas nécessairement le cas… En effet, selon le Dr Sophie Conquy2, “de nombreuses femmes ignorent l’existence de leur périnée et même si elles ne l’ignorent pas, elles ne savent pas le commander. Ainsi, lorsqu’on leur demande de contracter le périnée, à la place, elles contractent les abdominaux.” C’est pourquoi les premières séances avec le spécialiste (kinésithérapeute ou sage femme) vont se concentrer sur la prise de conscience de ce muscle si particulier.
L’électrostimulation, une aide précieuse
Pierre angulaire du traitement des fuites urinaires, la rééducation périnéale consiste à prendre conscience de ce muscle mais aussi et surtout à le faire travailler chez le spécialiste… Mais cela est-il possible en dehors des séances chez le kiné ? “Dans l’idéal, précise le Dr Plisson, la patiente doit refaire à la maison les exercices qu’elle pratique en séance. L’éducation thérapeutique des patientes reste pour elles le meilleur rempart contre les fuites.”
Comme je l’ai dit on joint l’utile à l’agréable, les 2 arguments peuvent être utile afin de mobiliser la femme, concernant ce “travail” de remusculation de la zone périnéale…

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n n
n n
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Je suis heureuse si j’ai pu vous aider un peu.
Je trouve très intéressant “Elles étaient indéniablement violentes à mes yeux – mais dans le sens où je me sentais une sous-merde ; pas dans le sens d’une agression physique. Blessure d’amour-propre, donc. Profonde. Agression psychique, peut-êre. Mais pas de viol.”
Je vous inviterais à revenir peut-être un peu là-dessus. Je ne crois pas que le terme “blessure d’amour-propre”soit approprié. Une blessure psychique, plus ou moins profonde me semble plus juste (ceci dit je peux me tromper; si vous vous sentez parfaitement bien maintenant, laissez tomber, mais c’est peut-être à vérifier.)
Restez centrée sur vous, c’est à dire voyez la blessure en vous -toujours avec le même type d’exercices (peut-être peut-elle vous renvoyer à d’autres blessures du même genre mais antérieures, même non sexuelles), et prenez en soin. Ne voyez pas l’agression psychique (je reprends vos termes)-qui vous fait porter votre attention sur l’agresseur, mais sur la blessure -qui vous ramène à vous : vous n’avez pas de pouvoir sur l’agresseur, mais vous avez tous les pouvoirs pour soigner ce qui est en vous.
Je vous donne un exemple, le mien. J’ai vécu une relation de couple à propos de laquelle – au bout de plusieurs années- je me suis rendue compte que je me sentais maltraitée, même si je n’avais pas d’éléments vraiment concrets sur lesquels m’appuyer (il n’était pas violent, ne buvait pas…rien à voir avec de la violence conjugale ou une emprise quelconque), mais je souffrais. J’ai réussi en faisant un travail sur moi (en moi plutôt, émotionnel hein? pas intellectuel : visualiser une situation et se concentrer sur son propre ressenti) à voir que je me sentais dévalorisée (de par ses paroles, ses attitudes, des anecdotes…), je me sentais très peu importante, comme si je n’étais “rien”, et j’en souffrais mais à un point, de vouloir mourir. Peu importe à ce stade ce qu’il en était réellement des attitudes de mon ex-conjoint, je suis restée centrée sur ma douleur. Si elle était là, elle devait être entendue. Assez vite, elle m’a renvoyée au viol dont j’avais été victime plus de 15 ans auparavant; ce sentiment atrocement douloureux d’avoir été niée en tant que personne; d’avoir été “rien”; en fait, ma relation avec mon ex y faisait écho, parce que pendant 15 ans j’avais tenté de l’enfouir, ne sachant quoi faire de cette blessure horrible. J’ai quitté mon conjoint de l’époque, parce que notre relation était toxique pour moi, mais en paix, sans ni culpabiliser, ni lui faire de reproches, en paix, parce que j’y voyais assez clair à ce niveau là de mes recherches sur moi et ma relation avec lui (pas sur lui). Puis sont apparus d’autres éléments, tout au long de mon enfance, et même toute petite enfance, qui m’ont fait prendre conscience que j’étais pratiquement née avec ça en moi : “je ne vaux rien”, dans le sens de “je n’ai aucune valeur”. (je précise que j’ai eu une enfance qu’on dit heureuse, aucune maltraitance, c’est plus subtil) Tout était relié, comme plusieurs pièces d’un puzzle qui se mettent en place d’un coup, y compris la raison pour laquelle j’ai pu être un jour la proie d’un prédateur qui avait senti en moi ce manque d’estime de moi même, en plus d’une incapacité totale à me défendre (mais ça c’est une autre histoire). J’ai même travaillé sur l’histoire familiale, observé ma mère, son histoire, j’ai fait des recherches généalogiques qui m’ont aidée aussi. Je n’ai pas soigné toutes les blessures, mais je suis bien plus forte aujourd’hui, et surtout je suis en vie, ce qui n’était pas forcément gagné.
Restez centrée sur vos émotions, votre ressenti, c’est ça la clé. Et les évènements qui nous arrivent ne sont pas comme des électrons libres, ils sont reliés. Si vous sentez des émotions trop fortes, faites-vous aider pour les gérer.

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n n
n n
6 années plus tôt
Répondre à  Victoire

Restez centrée sur votre ressenti, cherchez la blessure derrière la colère qui se lève pour la protéger.

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n n
n n
6 années plus tôt
Répondre à  n n

Une dernière remarque : j’avais perdu mon père 4 ans avant le viol; je n’en étais pas remise. Peut-être rien à voir, peut-être pas…

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Ana
Ana
6 années plus tôt
Répondre à  landalouze

Je viens de lire tous vos commentaires qui sont d’une portée élevée, n’en déplaise, eu égard au sujet.
Je m’interroge sur la sodomie. Elle était rare autrefois années70, 80, dans les demandes masculines; elle est devenue presque systématique, influence du porno?
chosification des femmes?
Pour ce que j’en connais, elle suppose une certaine forme de mépris, de représailles, de volonté d’humilier.
Et puis on n’en parle jamais mais il y a le complexe des petits formats masculins qui pensent être plus à même de se faire plaisir avec un anus ou …une petite-fille.

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Lagar
Lagar
5 années plus tôt

Après avoir lu tous les commentaires, j’en viens à la conclusion d’Ana : cette pratique était rare avant l’avènement du porno en 4G, les hommes mariés ne la demandaient pas à leur femme, un jeune rencontrant une fille n’aurait jamais osé en parler dès les premiers rapports.
La sodomie était la pratique des homosexuels.
Y aurait-il un rapport entre les maris qui veulent systématiquement la sodomie et une homosexualité refoulée ? J’aimerais l’avis de psys

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