J’ai pris un bus de nuit pour faire Paris – Grenoble. En rentrant dans le bus, je me suis assise à côté d’un homme; on avait tous une place attribuée pour le voyage. De minuit à 1H30-2H du matin j’ai dormi. A mon réveil j’entends un bruit du côté de mon voisin… des sortes de frottements. Je remarque qu’il se masturbe littéralement à côté de moi, me regardant.
Je me dis que c’est pas possible, c’est mon cerveau qui me joue des tours. Puis je re regarde et je vois toujours la même action.
Je lui demande :”je peux savoir ce que vous faites ?” pas de réponse, il continue.
Je détourne le regard et me promets de ne pas fermer un seul oeil de la nuit pour être sûre qu’il ne m’arrive rien.
je l’entends jouir…
Tout le monde dort dans le bus.
Il ne m’a pas touché, il n’a rien fait sur moi; seulement j’ai essayé de mettre une distance de 10 cm au minimum entre nous 2 pour tout le long du trajet. J’avais une partie de mon corps dans le couloir
Au départ il n’y avait pas d’autres places de disponibles. On devait s’arrêter à Lyon, alors je me suis dit que j’allais demander à ce moment là aux conducteurs de changer de place. Le problème est que lorsque nous sommes arrivés à Lyon, les conducteurs se sont plus fait agressés(verbalement et un peu physiquement) qu’autre chose. ils avaient surtout hâte de partir de Lyon. Je ne me suis pas sentie d’aller les voir …
Des places s’étaient libérées mais je n’étais pas la seule à être à côté de personnes que je ne connaissais pas.
Je n’avais pas le droit de prendre ces places, ça ne se faisait pas pour les autres. Certains étaient réveillés.
Je réfléchissais mais je n’arrivais pas à agir, je me disais simplement : garde les yeux ouverts et tout ira bien.
Je suis rentrée chez moi, comme si de rien n’était, en pensant que c’était la fatigue et que mon cerveau m’avait joué des tours.
Le soir je me sens pas très bien. Le lendemain je craque, je balance tout à ma mère. Comme si c’était le contre coup, et la réalisation de ce qui s’était passé. Je me suis sentie submergé par mes émotions, je n’arrivais plus à me calmer.
On me dit d’aller porter plainte. Je sais que le type va être retrouvé. J’ai peur. J’ai peur d’avoir seulement été victime de ma fatigue et que mon cerveau m’ait joué des tours… Je n’ai strictement aucune preuve de ce qu’il s’est passé, personne ne me croira
Je vais commencer à douter de ce qu’il s’est passé et de moi.
Je ne sais pas ce que je dois faire.
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