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Le porc et la provinciale dans un RER Parisien

C’était en 1995, un dimanche vers 7h du matin, dans un RER. Je venais à Paris passer un concours.

Avant de monter dans un wagon, je m’adresse au seul homme sur le quai, pour savoir si ce RER se rend bien à Paris ? Il me répond gentiment : “oui”.

Je monte dans le RER avec un sac à dos et une petite valise. Je les pose sur les sièges en face de moi et je regarde le paysage par la fenêtre. Puis, je finis par regarder à l’intérieur du wagon, et là, je vois cet homme, à qui j’ai parlé, agiter sa main vigoureusement dans son jogging.

Je l’ai fixé peut-être 5 secondes pour comprendre ce qu’il faisait. Grave erreur ! Il est venu s’asseoir sur la banquette face à moi, à côté de mon sac à dos et de ma valise. Je n’avais aucun moyen de passer et de me sauver, il barrait le passage. Laisser mes affaires et courir ? Oui, mais pour aller où ? Nous n’étions que tous les deux dans ce wagon et le RER roulait.

Il a du voir ma terreur sur mon visage, me sentant piégée et ayant peur d’être agressée et violée à nouveau. Du coup, il m’a dit : “n’ayez pas peur, je ne vous ferez aucun mal ! Mais votre voix, si douce, m’a excité !”

Il a continué à se masturber devant moi, puis il a sorti d’une poche de son jogging, une culotte noire, qu’il s’est mis à agiter avec son autre main, tout en me parlant. Mais moi, je ne pouvais plus l’entendre, j’étais figée, raidie, extrêmement tendue, prête à fuir ou à me défendre en le frappant de toutes mes forces.

Je ne sais pas combien de temps ça a duré. On a fini par arriver dans une gare ou une station, les portes se sont ouvertes et des personnes sont entrées dans notre wagon. De suite, il a rangé sa culotte, a ôté sa main de son sexe et il est parti.

Ça m’a vraiment déstabilisée, même secouée, j’étais sous le choc ! Le cliché de la petite provinciale débarquant à Paris et tombant sur un «miséreux du sexe», comme les nomment les instigatrices de la Tribune des 100 femmes, de janvier 2018, qui revendiquent le droit d’être importunées. À leur guise, si elles souhaitent l’être, mais cela se voit, qu’elles n’ont jamais été violées ni risquées de l’être !

À chaque fois que j’ai raconté cette mésaventure, ça a déclenché l’hilarité autant chez les hommes que chez les femmes, surtout lorsque je leur parle de cette culotte noire qu’il agitait devant moi.

J’avoue que moi aussi, j’ai envie d’en rire, mais alors me revient la douleur de la terreur vécue ce jour-là, et mon sourire disparaît.

Nous sommes en 2019, 24 ans après les faits, et pourtant, en écrivant ces lignes, j’ai à nouveau éprouvé toutes les sensations pénibles, vécues ce jour-là.

Une peur ressentie ne s’oublie jamais ! Mon esprit et mon corps s’en souviennent encore…

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psionic
5 années plus tôt

Chère amie anonyme, votre mésaventure est hélas de plus en plus courante dans les transports parisiens, pour de multiples raisons sur lesquelles je ne m’étendrai pas. Ce que je comprends en vous lisant c’est combien vous avez été marquée par la violence de cet évènement et cela d’autant plus que vous étiez dans une situation de grande tension psychique étant donné que vous étiez sous le stress du concours que vous veniez passer à Paris. Au delà du total mépris du porc qui vous impose l’oppression de ses pulsions malsaines ce qui dans tous les cas correspond à une négation de votre libre arbitre, de votre personne et donc de votre humanité, on discerne le discours stupide de votre entourage qui minimise l’ampleur des dommages psychiques. Je ne vais pas minimiser, bien au contraire. Cet évènement a été d’une violence telle que l’état émotionnel est présent lorsque vous vous le remémorez, c’est donc bien le signe d’un traumatisme violent. Je pense que vous devriez consulter pour faire évaluer ce traumatisme, rien que par précaution, il me semble clair que cela vous a marquée au plus profond de votre personne, de votre psychisme et donc de votre âme, il ne faut donc pas laisser cela ainsi, même après une telle durée car un traumatisme profond peut causer une dépression même après de nombreuses années.
Voici quelques liens pour vous orienter:

** site de l’institut de la victimologie vous avez un annuaire des associations de lutte contre le harcèlement dont l’adresse des centres régionaux:
http://www.institutdevictimologie.fr/annuaire.php

** site de Muriel Salmona: mémoire traumatique ; voir son article mémoire traumatique en pdf sur le site
https://www.memoiretraumatique.org/

** psy coach: un espace consacré au harcèlement
https://www.psy-coach.fr/

** soutien-psy en ligne
https://www.soutien-psy-en-ligne.fr/

Je vous remercie pour votre témoignage, n’hésitez pas à nous recontacter, et soyez assurée de notre affection.

Courage et soutien.

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