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J’avais 6 ans, lui 8 ans – J’avais 8 ans, lui 16 ans

C’est dur de parler de tout ça, de comprendre qu’il n’y a rien de tabou à ce qui a pu m’arriver durant ma vie. Peu de personnes sont au courant de toute l’histoire, voire de toutes ces histoires, alors autant les raconter dans l’ordre.

1. Il ne pensait pas à mal
J’ai grandi dans une famille nombreuse, enfant cadette, j’ai 4 demi-frères et 1 demi-sœur. Avec mon plus jeune frère, j’ai seulement 2 ans ½ d’écart, ce qui nous a rendu très proches tous les deux. Quand nous étions petits, mes parents nous faisaient dormir dans la même chambre. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’un jour, alors que j’avais 6 ans à peine, mon frère, alors âgé de 8 ans, ne me demande de me déshabiller entièrement. Docile et innocente, je me suis exécutée. Il m’a alors demandé de le rejoindre sur le lit superposé où il était, ce que j’ai fait. Il s’est déshabillé et je le revois très nettement en train d’essayer de me pénétrer par derrière et moi qui serrait les fesses par réflexe, sans comprendre ce qui était en train de se passer. Ma mère est entrée à ce moment, horrifiée par cette découverte. Mon frère s’est fait sermonner vigoureusement, moi je ne comprenais rien. Malheureusement, ça ne s’est pas arrêté là. Durant l’année qui a suivi, mon jeune frère se montrait insistant, avait envie de recommencer. Sauf que moi j’avais la réaction de ma mère en tête et je savais que ce n’était pas normal et MAL de faire ça. Donc je disais non… à chaque fois. Et combien de fois il y a eu, je ne sais pas. Il insistait tellement… et un jour j’ai craqué. Nous étions dans la chambre de ma sœur en train de regarder l’émission « la Carte au trésor », je lui ai dit OK, par lassitude je pense. J’étais en pyjama, il m’a demandé de m’allonger et d’écarter les jambes. Il ne m’a pas pénétré à ce moment-là, il a juste mis son sexe à l’entrée du mien. Puis il s’est allongé à son tour sur le dos, m’a demandé de mettre son sexe dans ma bouche et j’ai refusé. Je trouvais ça dégoûtant. Puis il m’a dit de venir sur lui, dos à lui, et je sais qu’il essayait de faire rentrer son sexe par derrière. Je nous revois dans le miroir. J’ai laissé ça durer un moment, il s’est montré insistant comme ça jusqu’à mes 8 ans, parfois je craquais, d’autres fois je disais catégoriquement NON. Mais mes parents ont compris que quelque chose se tramait et un juge est venu à la maison pour parler à mon frère. Ma mère m’a expliqué que s’il continuait à faire ce qu’il me faisait, il ne pourrait plus vivre avec nous. Après ça, ça s’est arrêté…

2. Il avait 16 ans, j’en avais 8
Au début, je ne vivais qu’avec le plus jeune de mes frères et ma demi-sœur, mes deux autres frères étaient restés vivre chez leur père, à Mayotte. En 2003, ma mère a pu faire venir le plus âgé des deux pour qu’il vienne étudier en France. Il avait donc 16 ans, moi 8 ans. Très rapidement, quand on jouait, il se faisait un peu pressant vis-à-vis de moi. A un moment, je ne sais comment c’est arrivé, je me suis retrouvée allongée par terre, jambes écartées et lui au-dessus de moi. Il m’a regardé et m’a demandé si j’avais envie de baiser. J’étais tétanisée, mal à l’aise, et j’ai dit non. Il n’a pas insisté. Puis est venu ce jour de mai, où mes parents étaient partis faire des courses et j’étais seule avec lui à la maison. On était devant la télé, je portais une jupe en jean et à un moment, je lui ai demandé de me mettre de la crème sur la jambe. J’ai honte quand j’y repense, mais quand il a commencé à m’en mettre, j’ai remonté ma jupe, petit à petit. A chaque fois que je ressasse cet évènement, je me demande pourquoi j’ai fait ça, si c’est moi qui ai provoqué ce qu’il s’est passé ensuite. Brusquement et violemment, il m’a retirée ma jupe et ma culotte, m’a mise à quatre pattes et a tenté de me violer. Je ne sais où j’ai trouvé ce courage mais je me suis redressée, me suis rhabillée et j’ai couru dans la salle de bain pour m’y enfermer. Mon 1er réflexe a été de me laver dans le bidet, je me sentais sale… Il était à la porte, il tambourinait pour me laisser y rentrer. J’avais peur… j’étais coincée. J’ai ouvert, il m’a prise dans ses bras et m’a serrée fort, je me suis débattue. Je me revois dans le miroir en train d’essayer de lui échapper. Je me suis enfuie de la maison et suis partie me réfugier chez ma voisine. Je ne suis rentrée à la maison qu’au retour de mes parents et j’ai tout de suite dit à ma mère ce qu’il m’avait fait. Avec mes mots à moi, je lui ai dit « X². m’a fait la même chose que X. » Et ça l’a anéantie.

Dois-je également relater celui qui, alors que je rentrais chez moi, m’a suivie depuis le tramway, m’a pris la main, m’a serrée contre lui à m’en étouffer et a essayé de m’embrasser alors que je ne le connaissais ni d’Eve ni d’Adam ? Celui qui nous a suivi avec ma meilleure amie jusqu’à l’entrée de ma résidence la bite à l’air en train de se masturber ? Celui qui a profité que la rame du tram soit bondée pour se frotter l’air de rien contre ma cuisse ? Ou encore le frère d’un de mes ex qui est entré nu dans la chambre de celui-ci alors que nous venions de faire l’amour avec une capote dans l’intention de coucher avec moi et que « c’était tout à fait normal » et qu’il fallait que je me détende ?

Mais aujourd’hui, ce qui m’a le plus marqué c’est l’histoire avec mon frère X². On fait comme si de rien n’était aujourd’hui alors que la colère est grandissante en moi. Je suis en couple avec un homme qui a également subi des attouchements et des viols alors qu’il était enfant, nous allons avoir une petite fille et je suis terrorisée à l’idée que mon frère puisse la prendre dans ses bras. Je n’ai aucune envie de ça. Je suis en colère car ces événements ont créé des troubles alimentaires en ce qui me concerne, des années de surpoids depuis la tendre enfance, des années où je me suis sentie mal dans ma peau, où je ne m’acceptais pas, où je suis devenue docile au point de me faire marcher dessus, au point de culpabiliser pour tout. Je ne veux plus être cette personne, je veux être forte pour être une mère dont ma fille sera fière, la protéger contre les malades de ce monde. Je veux enfin être épanouie, avec l’homme que j’aime et la famille que j’aurais choisi. C’est un peu long comme témoignage, merci à tous celles et ceux qui prendront le temps de le lire…

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psionic
4 années plus tôt

Chère anonyme, je vous félicite pour votre courageux témoignage car raconter de telles choses est toujours très difficile et douloureux. Je comprends parfaitement votre inquiétude et votre terreur alors que vous allez avoir une petite fille. De nombreuses femmes ayant subi des agressions enfant ont manifesté cette crainte dans le site et, de toutes les manières, les parents sains appréhendent toujours les risques d’agression envers leurs enfants. On comprend aisément que ce sentiment est encore plus fort quand on en a soi-même subi de telles agressions.

Je vous invite à prendre contact avec votre homme avec une association de victimes de pédophilie et d’inceste:
L

e monde à travers un regard : organise des groupes de paroles, ateliers artistiques, forum ect…

http://lemondeatraversunregard.org/qui-sommes-nous/

** l’AIVI (Association Internationale pour les Victimes d’Inceste) site internet:

https://aivi.org/

https://www.sos-inceste-violences-sexuelles.fr/
numéro vert: 02 22 06 89 03

Je vous invite aussi à consulter tous deux:

La sidération: pourquoi une victime ne réagit-elle pas durant l’agression?
https://www.filsantejeunes.com/letat-de-sideration-psychique-20843

** psychotraumatisme:
AFTD, Association francophone du trauma et de la dissociation :
Rubrique ”Liste des membres” :
http://www.aftd.eu/liste-des-membres.php

** site de l’institut de la victimologie vous avez un annuaire des associations de lutte contre le harcèlement dont l’adresse des centres régionaux:
http://www.institutdevictimologie.fr

** site de Muriel Salmona: mémoire traumatique ; voir son article mémoire traumatique en pdf sur le site
https://www.memoiretraumatique.org/

** indiqué par Céline9: un site très intéressant d’ailleurs
https://www.cyrinne.com/

** psy coach: un espace consacré au harcèlement
https://www.psy-coach.fr/

** soutien-psy en ligne
https://www.soutien-psy-en-ligne.fr/

Et voici le lien de nos listes de conseils aux victimes:

https://pastebin.com/YDmt5XXy

De tout coeur avec vous.

Affection, courage et soutien.

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Zaragan
4 années plus tôt

Chère anonyme, c’est effectivement très dur de parler de choses aussi destructrices et douloureuses et qui évidemment est malheureusement toujours tabou pour certains. De ce faite, je vous félicite de l’avoir écrit ici.

1. Que voulez vous dire par «  il ne pensait pas à mal ? » . Son âge ne minimise pas ses actes : il vous a harcelé sexuellement, a tenté de vous violer et il y a aussi attouchement. Vous avez bien dit « Ok » car vous en aviez marre et vous étiez sous pression.

2.Pas étonnant que cette agression vous a marqué le plus : elle est particulièrement violente.
N’ayez pas honte, vous n’êtes coupable de rien !Une victime n’est jamais responsable de quoique ce soit et elle ne provoque JAMAIS rien.Voir une fille (une petite fille de 8 ans qui plus est…) remonter sa jupe n’ai pas une raison pour essayer de la violer ! Il n’y a AUCUNE raison et justification pour agresser quelqu’un ! Le seul et unique responsable d’une agression, c’est l’agresseur. Il n’y a rien a vous reprocher. Mais si vous voulez une réponse, je pense que vous vouliez tout simplement qu’il étale la crème sur toute votre jambe. Ou vous ne vouliez pas que votre jupe soit salie. Dans tout les cas, il n’y a rien de malsain dans ce geste, par contre celui de X² l’est ! Ne blâmez pas votre comportement et vos gestes, ils sont totalement sains et normaux, les seuls qui sont a blâmé sont ceux de ce pervers ! J’admire votre courage car c’est assez rare qu’une victime arrive à fuir, surtout aussi jeune ! Dans la majorité des cas, les victimes ne peuvent réagir car elles sont en état de sidération.

Malheureusement, cela arrive souvent qu’une victime se fasse encore et encore agressée… Il faut arrêter cette boucle. Appelez le 17 ou envoyez un message au 114 lorsque vous subissez une agression. Dans les transports, c’est le 3117 et le 31117 par SMS. Essayer d’embrasser quelqu’un c’est une agression, se masturber en public c’est de l’exhibition et une atteinte à la pudeur donc une agression en plus car il vous a suivi, se frotter dans les transports c’est de l’attouchement et débarquer nu dans la chambre de quelqu’un c’est de l’atteinte à la pudeur . Et évidemment essayer de violer c’est un crime puni de la même manière qu’un viol. Et c’est encore plus grave lorsque l’on est mineure et sous l’autorité de quelqu’un. Rien de tout cela n’est normal et c’est intolérable ! Votre colère est justifiée : ne faites plus semblant de rien ! Arrêtez d’être en contact avec vos agresseurs, coupez les ponts. Ils sont nocif et dangereux, pour vous, comme pour votre future enfant.

Vos troubles alimentaires et votre culpabilité sont sûrement des symptômes d’un psychotraumatisme.
** la mémoire traumatique ; site de Muriel Salmona: voir son article mémoire traumatique en pdf + rubriques « Psychotraumatismes » et « Que faire en cas de violence? » sur le site.
https://www.memoiretraumatique.org/
-Brochure d’information sur les violences à l’attention des jeunes adultes :
https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Documents-pdf/brochure-jeunes-web.pdf
** Sur le site du CPIV : vous trouverez une rubrique sur le stress post traumatique avec les symptômes et les différents types (TSA, TSPT et TSPT complexe) :
http://www.cpiv.org/le-trouble-de-stress-post-traumatiq
Il est donc nécessaire que vous consultez des psy. Surtout que être parent est déjà quelque chose de stressant, avec votre traumatisme, cela peut vraiment être très dur à supporter. Du coup, je vous conseille également de contacter des associations, dites leur ce que vous avez vécu et votre situation actuelle. Elles vous écouteront, vous aideront et vous redirigeront vers des soins. D’ailleurs, ces conseils sont valable pour votre mari qui doit aussi en souffrir.
**CFCV – Collectif féministe contre le viol : lutte contre toutes violences faites
aux femmes:
http://www.cfcv.asso.fr
Numéro national : 0 800 05 95 95 ( lundi au vendredi de 10 h à 19 h.)
**Une liste d’asso régional contre l’inceste de SOS incestes violences sexuelles:
https://www.sos-inceste-violences-sexuelles.fr/asso-en-region/
** SOS incestes violences sexuelles: écoute, soutien et accompagnement
thérapeutique, groupe de paroles et ateliers.
https://www.sos-inceste-violences-sexuelles.fr/
Tel : 02 22 03 89 03
email: [email protected]
** Enfance bleu Enfance maltraité: soutien psychologique et juridique, prise en
charge thérapeutique aux enfants et adultes victime durant l'enfance.
https://enfantbleu.org/
TEL à Paris: 01 56 56 62 62 (lundi-jeudi 11h-18h, vendredi: 10-17h)
Email: [email protected]
En province(avec numéro de téléphone et email):
https://enfantbleu.org/lassociation/regions/
définition maltraitance pour les adultes : https://enfantbleu.org/adultes/
Sachez que la prise en charge des soins est remboursé à 100% lorsqu’on a été victime de violences sexuelles durant l’enfance.
https://cfcv.asso.fr/204980-2/
**MFPF – Mouvement français pour le planning familial :
https://www.planning-familial.org/fr
Numéro : 0 800 08 11 11

Votre peur pour votre enfant est naturelle et évidemment renforcer par votre vécu. Essayez d’en parler avec votre mari également. Je pense que la meilleure manière de la protéger c’est de lui expliquer, l’avertir et d’être à son écoute. Expliquez lui que personne n’a le droit de la toucher et de surtout vous en parlez si cela lui arrive ou si cela arrive à quelqu’un d’autre. Aussi, lui raconter ce que vous avez vécu, vous et votre mari. L’autre manière de protéger son enfant, c’est d’agir, écartez le porc et le signaler aux autorités en cas d’agression. Je ne sais pas si ça peut vous aider, mais je connais ce site :
** Site Prévention des violences sexuelles : site de prévention , donne des conseils et outils pour prévenir les enfants de tout âge sur les violences sexuelles.
https://prevention-violencessexuelles.com/
Être parent peut être très stressant, je pense que vous pouvez partager vos craintes en appelant Allo Parents Bébé 0 800 00 3456 de 10h à 13h et de 14h à 18h
https://enfance-et-partage.org/la-prevention/allo-parents-bebe/

Sachez que je vous trouve déjà très forte ! Je ne peux que vous encourager à trouver le bonheur et l’épanouissement. Votre témoignage me donne de l’espoir car vous allez être une bonne mère, en tout cas bien meilleure que la mienne maltraitante et de toute celles qui osent accepter que des porcs abusent de leur enfant…
Courage ! Vous allez y arriver
Je suis sincèrement de tout cœur avec vous.

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