harcèlement, inceste, convoitise
J’ai 64 ans. En 1967 à Clichy-sous-bois, ma mère, ma soeur aînée et moi demandions à mon père qu’il pose un verrou à la salle de bains, ce qu’il n’a jamais fait.
Il attendait que je sois nue pour entrer. J’étais terrorisée et figée de ce viol de mon intimité. Puis au coin de la baignoire sabot, il s’asseyait sur un tabouret les jambes écartées (il était vêtu).
Son regard me dégoûtait, j’étais prise au piège.
Il m’a demandé d’écarter les cuisses. A la place pour tenter de me protéger’, j’ai croisé les bras sur mes seins et j’ai monté une jambe le plus haut possible pour cacher mon pubis.
Il m’a violemment baissé les bras et a posé les mains à l’intérieur de mes cuisses pour regarder de manière avide en hurlant : laisse-toi faire.
Comme j’avais le dos collé au carrelage glacial, pendant des années, le froid s’était figé dans mon oesophage sur une longueur d’environ 10 cm. Quand un jour j’ai eu la révélation d’où venait ce froid, celui-ci a disparu. Puis un jour j’ai appelé ma mère au secours, elle est venue et a tenté de le faire sortir. Il a crié plus fort et elle est partie. J’ai compris que plus jamais elle ne me défendrait.
Au moment où elle s’est retournée toutes les images sont passées au ralenti. Aujourd’hui je n’ai plus de contact avec les parents et la fratrie.