Dès les premiers rapports, il refusait de se protéger car “ça le serre”, et s’énervait chaque fois que je refusais d’aller plus loin en se disant “frustré” alors je finissais par céder. Il me couvrait d’éloges et de mots doux à côté de ça. Quand je voyais mes amis on finissait toujours par se disputer, alors je n’osais plus, je planifiais des choses et puis j’annulais. Il était très jaloux, je ne pouvais pas porter de vêtements trop courts ou décolletés et si je me maquillais trop il me reprochait de me faire belle pour un autre. Je lui disais encore non au début de la relation, mais comme ça ne l’arrêtait pas et que je finissais par me laisser faire en pleurant, je ne disais plus rien. Il me forçait à faire de plus en plus de choses. Quand je lui disais qu’il me faisait mal, il me répondait que pourtant j’étais mouillée. J’avais très peur de lui et je faisais parfois plusieurs crises de paniques par jour, ce qui l’énervait. Pendant nos disputes, il lui est arrivé de m’étrangler contre le sol ou de me frapper jusqu’à ce que je sois sonnée, mais le lendemain, il m’achetait un bouquet de fleurs. Heureusement, je l’ai quitté, mais je n’avais pas du tout conscience d’avoir été violée ni même frappée en sortant de cette relation, simplement je me suis tout de suite sentie soulagée en le quittant, j’ai réalisé à quel point il avait abusé de moi au fil des mois. Par la suite j’ai souffert de stress post-traumatique d’après ma psy. Lorsque je suis allée au commissariat pour porter plainte, le policier qui m’a reçu m’a dit que ce n’était pas du viol et que j’avais cédé.

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