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Des choses pas malines j’en ai fait pas mal : freiner d’une main à vélo pour faire un soleil (j’ai eu un plâtre au bras droit), passer un examen sans préparation… ce sont de petits évènement comme ça d’absence intellectuelle, ou alors de pure volonté de transgression des règles juste pour voir ce que ça fait (mal, essentiellement). Mais alors écrire à mon ex que je comptais mourir, ça c’était vraiment stupide. Non, ce n’était pas un chantage au suicide, je suis téméraire, désespérée parfois, mais pas psychopathe. Non, là je lui expliquais qu’il m’avait poussé à bout, et que grâce à lui j’avais vraiment découvert que la valeur de ma vie n’existait pas, nulle, zéro.

En contexte, je suis cette fille, timide, dans les premiers de la classe, je bois pas d’alcool, j’étais harcelée au collège, mes amies se comptent sur les doigts d’une main… Je suis sociale, mais je ne socialise qu’avec des gens vraiment importants, mes amies. J’avais 19 ans, jamais eu de copain, et quoi que je me dise pour essayer de me remonter le moral, je me sentais seule. Le fait de ne pas faire partie du groupe des 19 ans qui se bourrent joyeusement la gueule le jeudi soir, qui font des soirées avec au programme shots de vodka et toilettes à la fin, c’est pesant. C’est comme si je n’étais pas intéressante, et à la fin je les envie beaucoup, ce qui augmente mon sentiment de solitude. Malheureusement, je sortais d’une prépa un peu difficile, qui avait bien miné ma confiance en moi. Et c’est là que de nulle part débarque mon chevalier blanc, mon sauveur (tellement pas… mais alors pas du tout). Un ami d’enfance, 1m90, 20 ans, longs cheveux, par contre non, il était pas beau (au bout d’un moment j’ai fini par le trouver beau, mais objectivement il était pas terrible), mais il avait tellement de charme!! Il me rappelait tous les bons moments que j’avais passé petite avec lui et sa famille, quand j’étais tout le temps heureuse et que l’école ne me prédestinait encore à rien. Il sortait lui aussi d’une période difficile, ses parents habitaient loin (USA comme genre de loin), et il venait de quitter son boulot de volontaire. Il n’avait pas fait d’étude et il était à ramasser à la petite cuillère. Je connais la souffrance, et je ne la souhaite à personne. Je lui ai donc naturellement apporté mon soutien, j’ai fait de mon mieux pour qu’il sourie encore, pour qu’il ne soit pas triste. Il avait une fiancée à l’époque, mais visiblement ça n’allait pas fort entre eux, il me disait qu’il l’aimait moins qu’au début (ils étaient ensemble depuis 5 mois). Il a passé quelques temps chez moi, m’a donné son numéro pour qu’on s’envoie des messages toute la nuit. Un mois après, il quitte sa fiancée. Le mois suivant, il me demande de sortir avec lui. On parlait toutes les nuits, quasiment tout le temps, donc j’ai dit oui, et j’ai pas du tout pensé à l’énorme red flag qu’était la rupture avec sa fiancée.

Je l’aimais tellement. Pour la première fois de ma vie j’étais amoureuse et c’était génial. Tout était génial. Sauf quand il disait que son ex-copine s’habillait « comme une pute », et quand il me parlait tout le temps d’elle, et quand il disait que sa propre soeur était « grosse et moche », et quand un soir il s’était mis à pleurer parce qu’il regrettait la façon dont il avait rompu avec son ex-copine, et qu’elle lui manquait. Sinon tout allait bien, j’allais le chercher dans le magasin où il bossait le soir, on passait du temps ensemble, il me racontait comment son frère avait violé sa petite soeur plusieurs soirs… Il me racontait aussi comment les filles sont moches avec du maquillage, que c’était dommage que j’avais coupé mes cheveux parce qu’il préférait quand ils étaient très longs, que j’avais été tentée par le diable parce que je ne suis affiliée à aucune religion (lui est catho +++). Il jugeait beaucoup, en fait, quand il parlait de quelqu’un c’était soit pour juger, soit pour se comparer, toujours à son avantage. Un jour je lui ai dit que je ne voulais pas d’enfant, il m’a dit que c’était mal. J’avais peur qu’il me juge et qu’il arrête de m’aimer. Pour ne pas devenir comme sa soeur « grosse et moche », donc (sa soeur est vraiment belle, elle, pour le coup, je pense qu’il est jaloux) je mangeais beaucoup moins, j’étais pas à l’aise, manger en face de lui, j’avais l’impression qu’il allait me juger. Je ne me maquillais pas aussi, et je n’ai pas touché à mes cheveux pour les laisser pousser. Finalement, j’ai fini par perdre ma personnalité et m’effacer. Au bout de 2 semaines de relations, je ne pensais plus pour moi. Il critiquait mes parents, ma famille, et je n’osais rien dire. Le contredire serait lui faire du mal, et si je lui faisais du mal, il me quitterait. Il y avait toujours cette menace qui planait entre nous. Je n’étais jamais assez bien, trop habillée, pas assez souriante, trop silencieuse, rien n’allait jamais pour lui. Et un soir alors qu’il était chez moi, il m’a demandé si je voulais qu’on aille plus loin. On était ensemble depuis 3 semaines, j’avais besoin de beaucoup plus de temps, comme il n’avait pas de préservatif, je lui ai dit non, ce qui a jeté un énorme froid entre nous. N’empêche il est revenu le lendemain avec un préservatif, qui était malheureusement trop petit, donc il ne s’est rien passé, ce qui m’a plus que soulagée. J’en était bien sûr à un énième red flag que je refusais toujours de voir en face, quand vous regardez le monde autour de vous avec des lunettes avec des verres roses, les avertissements paraissent moins menaçants. Deux semaines plus tard, je suis allée chez lui. C’était le week-end avant mes partiels, mais je voulais passer du temps avec lui pour ne pas y penser. Je n’ai évidemment pas calculé que j’étais en terrain inconnu, avec un type qui était prêt à faire des trucs sans préservatif. Dans sa chambre, donc, il ferme la porte, et mon instinct me hurle que ça ne va pas. Il me demande si je veux aller plus loin avec lui, et là courage incroyable : je dis non, parce que je ne me sens pas prête. Il est dégoûté et me réponds que ce que je lui fait c’est dégueulasse, qu’il a préparé le repas, que je suis chez lui, et que la dernière fois j’étais d’accord, donc que ça ne se fait pas, et puis que quand-même, rester vierge à 20 ans ça craint, qu’il allait bientôt en avoir 21 et que si je voulais qu’on reste ensemble, j’allais devoir y mettre du miens. Là il me plaque sur le lit, je ne sais plus quoi faire, je ne me défends pas, j’ai envie de pleurer mais je n’y arrive pas. C’est horrible, la suite est horrible, rien ne va, mon esprit est ailleurs, sur une plage quelque part, loin.
Le lendemain je rentre chez moi, je ne vais pas bien, mais je dois faire mes partiels donc je vais passer ma foutue semaine de partiels. J’ai une infection urinaire, je communique à peine avec lui, et il ne me parle pas non plus, il est chez sa famille qui était revenue passer les vacances en France, il me dit juste périodiquement que ses parents le stresse et qu’il veut s’en aller. Deux jours avant la fin de mes partiels il m’envoie un message me disant qu’il me quitte. C’était pire que tout, parce que ça voulait dire que j’allais être seule avec ce qu’il m’avait fait, et que je ne pouvais pas faire autrement que m’en occuper, et je ne voulais pas. Il me demande de le rejoindre dans un parc où il m’explique que je ne suis pas assez bien pour lui parce que je ne suis pas catho, que c’est un crime, qu’il doit grandir et se développer et que je suis trop bébé pour lui, qu’il était perdu mais qu’il avait retrouvé sa lucidité désormais, et qu’il n’aimait pas mon père et ma soeur. Je me suis tout pris dans la face. Deux mois après j’étais testée positive pour une IST (monsieur n’était pas vierge), donc voilà pourquoi j’ai décidé de lui envoyer un message pour le mettre en face de ses responsabilités. Il nie, il me traite de folle, il a appelé le Samu à la mauvaise adresse… Je ne suis pas fière de moi. Finalement, au lieux de me détruire, j’ai posé une main courante, le viol n’a pas été reconnu par la brigadière il s’agissait pour elle d’une violence psychologique, tout au plus, le fait que je n’ai pas répété non, que je ne me sois pas plus défendue est un signe « qu’au fond c’est que je le voulais ». J’ai aussi appelé le service d’immigration des USA pour leur dire qu’on m’avait dit qu’une petite fille de 12 ans avait été abusée sexuellement par son grand frère de 18. Je n’ai plus jamais entendu parler de la famille, ni de lui. Je suis allée voir une psy, un psychiatre, j’ai dû prendre des antidépresseurs, des anxiolytiques, mais j’ai eu 14 de moyennes à mes partiels, et je suis allée en L3. Maintenant je sais qu’il a tors, que ce qu’il a fait est mal, qu’il est manipulateur et que j’étais sous son emprise, mais au moins maintenant je suis libre.

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luz
luz
11 mois plus tôt

Je suis vraiment désolée de ce qui t’est arrivé. Cela n’a rien absolument rien de catholique. Au contraire, chez les chrétiens, le corps est sacré, temple de l’esprit saint. L’union de deux personnes ne peut se faire que dans un discernement libre et éclairé qui prend forme dans les fiançailles et ne se consume qu’après le mariage. Le mariage étant le don total de soi à l’autre et l’accueil réciproque. Il n’y a pas d’amour sans réciprocité. Le viol est la pire des abominations, quand on touche au corps de l’autre, on touche à son âme.
Courage à toi !
Une maman catholique et catéchiste.

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