Commis de cuisine : si on ne va pas assez vite parce que cela fait attendre le client (alors que les bons n’en finissent pas) et étant seule a assurer le poste, on subit une pression pas possible, moi meme mais aussi mes autres collègues commis ou cuisiniers qui aussi assurent le poste seule et souvent meme un double poste.
Des remarques désagréables sans parler du ton utilise que ce soit par le directeur mais aussi par les serveurs qui ne sont pas content car le pourboire (qu’on ne touche pas nous en cuisine !) ne sera peut être pas au rendez vous du a l’attente… Nous ne sommes pas des machines, des chiens, des merdes. Et pourtant a un moment c’est ce dont je ressentais. “TU PEUX PAS FAIRE ATTENTION ” hurla le directeur parce que du coulis coulait légèrement sur le bord du petit pot de dessert que j’avais malencontreusement envoye. Dur de vérifier ce genre de detail avec le rush des tickets qui ne cessent de sortir de la machine et la pression qu’on nous met derriere. “Salope” avait il alors lance tout bas. Evidemment je n’ai pas apprécié et le lui ai fait savoir car le problème c’est que personne ne dit rien alors meme si je suis petite et menue j’ai bien montre mon mécontentement avec ma petite voix face a ce cher directeur de quasi 2 metres… Bien sur il a toujours raison et puis il gueule plus fort… {Zen Melinda inspire, expire, garde ton calme…} me disais-je tout bas.
Aussi j’ai eu droit a “dépêche toi avant que j’te sodomise” a plusieurs reprises, ce qui fut un choc la premiere fois que j’ai entendu ce langage cru venant de sa bouche mais avec le temps j’ai fini disons par m’y habituer. C’est triste a dire car on finit par penser que c’est normal justement a cause de l’habitude, a cause du temps qui fait que l’on finit par cerner ce genre de personne et donc par accepter en quelques sortes sa façon d’être et donc sa façon de parler…
La restauration est vraiment un monde de brut ou les heures supplémentaires “c’est pour notre pomme” et ou l’on doit subir au quotidien les moqueries, le harcèlement moral et sexuel et la pression qui ont fait qu’après plusieurs services, j’avais evacue tout ce stress en laissant mes larmes couler lorsque je regagnais mon chez-moi en voiture .
Il faut vraiment être forte pour pouvoir supporter tout ca, cependant moi perso a un moment je n’ai plus réussi a le supporter et a encaisser. J’en ai eu assez alors j’ai fini par rendre mon tablier et ma charlotte.
Un monde ou l’on trouve beaucoup d’auto-satisfait qui se prennent pour des Dieux alors qu’ils sont bien souvent des sous-merdes. On travaille mieux dans un espace de calme car le corps et l’esprit n’ont pas à se défendre du stress. Ne vous laissez pas faire.
Dans ce métier, tu trouves du jour au lendemain .. G été victime aussi, une offre d emploi, essai validé, le fils de la patronne m a fait du rentre dedans … Le lendemain, mon salaire était divisé par deux et je n étais plus logée .. Un mots à tous les saisonniers du coin, un gros coup de gueule en plein service pour l insulter à ce connard et à sa mère (complice à mes yeux) un “client” qui trébuche en emportant dans sa chute tout ce qui est sur le bar (mise en place café et verres apéritif)… Un copain qui se fait embaucher et hop la réserve vidée par la porte qui donne sur la rue derrière … Des motards? Allez, un petit burn devant la terrasse pour faire fuir les clients ..
Je me suis vengée pour deux je pense, pas fière de ce g fait et fait faire par d autres, mais c est jouissif de passer devant le restaurant fermé.