Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour le « Balance ton porc » et à ce que de nombreuses femmes doivent endurer.
Ceux qui me suivent savent que j’ai dernièrement eu un souci avec l’un de mes collègues.
Je n’avais dans un premier temps pas pris au sérieux ses propos. Je n’ai jamais supporté cette personne, son caractère et ses manières sont détestables.
Malheureusement, il s’agit d’un homme à l’apparence séduisante.
Malgré mon peu de sympathie pour lui, je me suis conduite en bonne collègue sympa. Je n’ai jamais cherché à discuter avec lui, car il venait de lui-même pour me parler, parce qu’il avait tel ou tel souci.
Je l’ai écouté se plaindre, sur le boulot, son ex, de la mauvaise organisation du musée etc…
Aussi ai-je été plus que surprise mardi lorsqu’il est venu me voir pour me jeter à la figure :
« Tu es amoureuse de moi ! Les textes que tu écrives me concernant son malsain »
Dans un premier temps j’ai pensé à une mauvaise blague, puis alors que je lui montrais que par A + B que non en aucun cas, je n’avais jamais eu le moindre sentiment pour lui, que j’avais déjà quelqu’un dans ma vie qui me rendait suffisamment heureuse, néanmoins monsieur n’en démordait pas.
J’ai fini par perdre patience et l’envoyer au diable.
L’affaire était donc close pour moi.
Quelques jours plus tard, je suis convoquée par ma supérieure (une FEMME) qui alors m’annonce, que mon collègue m’accuse de harcèlement et de proposer déplacé.
Une fois la surprise passée, je reprends donc non sans difficulté mon agacement, que non. Qu’il s’agit d’une personne que je n’apprécie pas, et qu’il est bien trop différent de moi et surtout de mes valeurs, que tout rapprochement était donc définitivement impossible.
La réponse de ma supérieure :
« Ne dis pas cela, les contraires s’attirent, c’est connu, puis ça se passe bien entre nous en dehors du musée, A*** est plutôt bel homme »
(C’est sur la fille grassouillette tombe toujours amoureuse du bel homme c’est connus »
Pour toute réponse dans un premier temps, je ne lui offre que pour réponse, une expression indignée et surtout dégoûtée. J’explique alors que non ! Non ! Eh NON ! Et que de toute façon en dehors de notre lieu de travail, je n’ai aucun contact avec cette personne.
J’apprends par la suite, que non seulement ma supérieure ne m’avais pas cru, mais qu’en plus il allait y avoir un rapport en ma défaveur.
Ce sont plusieurs de mes collègues qui furieuses en apprennent ce qui s’était passée, sont allées en soutiens voir notre supérieur et lui dirent qu’elles avaient vu notre collègue toujours venir vers moi et me courir après.
Aujourd’hui, j’apprends qu’en plus de me salir auprès de mes chefs, cette personne avait racontés ses salades auprès de toute l’équipe, « également des personnes à qui je n’avais même pas adressée la parole » me faisant ainsi passer pour une traîné !
En larmes, je vais donc essayer de me calmer dans les vestiaires ou ma chef vient me rejoindre, et voici son discours en résumé :
« Non mais ce n’est pas grand-chose, il faut vous endurcir. Vous croyez que lui pleure ? Il ne doit même pas penser à vous en ce moment. Allons, je suis certaine que vous pleurez parce qu’il n’est pas là (oui, monsieur vient travailler quand ça lui chante.) Etc…. »
Je ne vous cache pas mon indignation non seulement du fait que cela vienne de mon chef, mais surtout d’une femme à une femme.
Ce collègue n’aura aucune sanction, aucun rapport, la situation est sans importance.
Après tout un homme s’il est séduisant peu traîner dans la boue une femme qui ne l’ait pas.
Dans ce genre de situation, il faut avaler la pilule et encore dire merci.
C’est en effet moi qui pleure, moi qui suis salie, mais également moi la coupable, juste pour m’être montrée aimable et gentille avec un autre être humain.
Le fin mot de mon commentaire :
Ce qui me rend le plus dingue dans cette histoire, et de voir la légèreté avec laquelle l’affaire et traité « si je peux dire qu’elle est traité. »
L’indignation surtout envers une hiérarchie qui se montre incompétente, mais également inconscience, parce que je suis une femme, parce que je ne suis pas “Belle”…
Vous avez bien raison d’être indignée.
C’est une ordure ce type.
L homme n’est pas supérieur à la femme excepté pour sa médiocrité. Ca concerne autant les femmes qui leur ressemblent qui protègent leurs saloperies.
Certains beau gosses sont pervers et s’amusent à détruire les autres, surtout ceux qu’ils sentent un peu faibles. Mais faible, vous ne l’êtes pas car vous avez détecté ce qu’il y a de mauvais dans sa personnalité. Alors comme le dit si bien France Gall qui vient de nous quitter aujourd’hui : “Résiste!”. Bise.