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Après un viol ou un abus, on continue d’être une proie

Après des abus, on devient une proie facile malgré nous pour les suivants…

J’ai raconté une partie de mon passé de viol et d’abus, voici la suite ici car cela concerne le monde du travail cette fois-ci.

J’étais perturbée après mon viol et le reste, mais j’ai tout gardé au fond de moi en faisant comme si il n’y avait jamais rien eu. Une seule chose m’importait, refouler et oublier et me trouver un premier emploi dans le secrétariat. Et par manque d’expérience, je n’en trouvais pas. Un jour, j’ai eu un employeur qui m’a proposé de m’embaucher aussitôt et en cdi, mais sous certaines conditions… Ma joie est vite retombée quand j’ai su c’était quoi : coucher. J’ai refusé et j’étais choquée que ce type fantasme sur ma photo de cv et me demande cela par téléphone.

Ne trouvant pas de travail dans le secrétariat, je me suis rabattue en attendant sur des ménages chez les particuliers, besoin urgent d’argent et pas d’aide de la famille… Et en parallèle j’ai fait la rencontre d’un garçon très respectueux et très gentil envers moi. Mais il devait partir en vacances, donc, sur mon nuage et l’espoir d’avoir une vie meilleure revenant en moi, j’ai accepté tout naturellement d’aller faire quelques heures de travail chez l’oncle de mon ami. Il me l’avait en plus vivement conseillé… Mais quelle déception immense quand dès la deuxième fois, ce fameux oncle handicapé a exigé que je nettoie son sol à genoux devant lui. J’ai refusé, mais il a insisté et j’ai compris après pourquoi. Monsieur se masturbait devant moi en me voyant nettoyer à genou. Je suis rentrée chez moi écœurée et je n’ai plus jamais voulu retravailler chez cet homme et j’ai même préféré couper les ponts aussi avec mon ami car lui aussi, il ne m’aurait sans doute pas cru si j’avais osé dire du mal de son oncle chéri !!!

Je suis partie chercher du travail sur la capitale pour oublier la province et les obsédés avec.

Mais là, ça recommence… Je me trouve un poste qui pourrait déboucher sur du stable. Je suis pour le moment à l’essai. On me convoque dans le grand bureau du directeur. Les autres filles me regardent bizarrement, et un drôle de silence règne. Moi, naïve, j’y vais en espérant que je sois gardée et en me demandant pourquoi je suis convoquée. La pièce est sombre, immense et l’homme est cash en paroles. Il me garde si je m’occupe de son cas intimement, si je lui fais “des choses” derrière son grand bureau… Parce que je ne suis pas assez douée pour mon poste, alors je peux me rattraper autrement me propose t-il. Son regard posé sur moi en dit long sur ses intentions.

Je refuse, tant pis pour le poste et mes finances très justes, mais je ne peux pas. Je ne veux plus subir à nouveau, être un “jouet sexuel” comme de par le passé. Alors je quitte la pièce et à nouveau, les regards des filles se posent sur moi. Je ne leur dit rien, j’ai honte et puis de toute façon je sais que je ne les reverrais plus très bientôt et j’ai très hâte de partir d’ailleurs. Je regarde la responsable de notre groupe et j’ai comme l’impression qu’elle, elle a dit oui…

Par la suite, je me suis habituée au “monde des hommes” dans le milieu du travail. J’en ai connu des biens et j’en ai connu des gros vicieux. Mais les propos déplacés ne me choquaient plus désormais. La routine… C’est en revenant en province que j’ai compris les dégâts en faisant partie d’un groupe de paroles. Les filles étaient démolies et étrangement, elles se cachaient leur corps sous des vêtements amples et plutôt masculin, comme moi…

J’ai compris aussi, en découvrant le monde des psy et thérapies (car je faisais des cauchemars récurrents, j’avais des tocs, des crises caractérielles, un mal être et un manque de confiance en moi que je ne m’expliquais pas..), qu’en fin de compte, c’était les abus sexuels de base qui m’avaient rendu fragile. Mais pas que. Les psy m’ont expliqué que lorsqu’on est agressée sexuellement, on devient ensuite une proie idéale pour les autres abuseurs. Ils “sentiraient” notre vulnérabilité de loin et les psy m’ont dit que c’était pour cela que j’ai attiré malgré moi plusieurs fois dans le monde du travail des situations dégradantes pour moi. Le viol et autres agressions sexuelles laissent leur traces en nous… Même si on pense bien les cacher sous d’épaisses couches de vêtements et sourire de fille qui va bien…

Ps : mon autre témoignage est dans la catégorie “autre”,
viol sous drogue, mais je me rappelle de tout…

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Lazuli
Lazuli
6 années plus tôt

C’est interessant ce que t’ont dit les psychologues , sur le fait que si on a été
abuse. e une fois, on en porte les marques et les harceleurs le sentent.
Il y un autre temoignage sur le site qui analyse les choses comme ça aussi.

Je souleve une autre constatation parallelement : je me demande si certains hommes ne sont pas excites par le viol subi par des femmes.
Ça m’est arrivee de raconter mes mesaventures et certains, au lieu de compatir et de garder de la distance , essayaient de me seduire. Cela m’a beaucoup choquee 🙁

Par exemple, j’ai consulte un psychologue quelques semaines pour ce probleme d’agression sexuelle et au lieu de m’aider (ce pour quoi je le payais) il est est progressivement rentre dans un jeu de seduction, leger et imperceptible au depart. Un jour, à la fin d’une consultation, il me suivait pour me reconduire à la porte (son cabinet etait precede d’un tres long couloir) et juste avant que je m’en aille, il a encercle ma nuque de sa main, en serrant fortement.
Un geste qui m’a parue tellement deplace que des le lendemain, j’ai annule le prochain rendez-vous et j’ai décidé de ne plus jamais revenir.

Ce sont plein de petites choses comme ça, cumulees, qui te font plonger dans une culpabilite destructrice :
“C’est moi en fait, je dois avoir l’air de… ”
Et pour contrecarrer les agressions, tu finis par te cacher de plus en plus (vetements amples, allure masculine, kilos en trop, attitude fermee aux autres, passer des semaines sans sortir de ta maison… =

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Pseudopourpréserver...
Pseudopourpréserver...
6 années plus tôt
Répondre à  Lazuli

C’est la perte d’estime et de confiance en nous qui nous rend vulnérable et une proie idéale aux yeux des agresseurs et cela, malgré nous… (des différents psy que j’ai consulté). Par contre, moi, contrairement à toi, je ne suis jamais tombée sur des hommes qui étaient excités par mes abus sexuels d’avant. Bien au contraire, je les faisais fuir pour la plupart car pour eux j’étais soit une fille “salit” ou une fille à problèmes… J’ai très mal vécu ces rejets et je me suis aperçue que c’était fréquent ce genre de réactions de la part des hommes. Mais un homme que cela exciterait, c’est encore pire à mon avis ! Il y en a aussi qui me promettent qu’ils “me guériront de mon passé”, qu’ils me feront aimer le sexe. Ceux là aussi je ne les aime pas. Ils cherchent à profiter de nos blessures. Je parcoure le site, et plus je lis les différents témoignages, plus je suis dégoûtée de tout ce ce qui est révélé… Mais j’essaie de me dire qu’il y a quand même des hommes biens, cependant, je n’ai jamais eu la chance d’en rencontrer un…
Par contre, pour moi ce ne sont pas les kilos en trop, s’est plutôt le rejet de la nourriture par dégoût de la vie parfois. Et j’ai tendance aussi à me fermer aux autres et à me trouver mieux toute seule. Mais je lutte aussi contre cette attitude car le relationnel est important aussi et je ne veux pas “subir” les conséquences de mon passé toute ma vie… Bonne chance à toi.

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