A l’âge de 7 ou 8 ans, j’ai subi des attouchements sur mes parties intimes par l’amant de ma mère. Cela s’est passé une fois ; c’est hélas suffisant pour détruire l’enfant que j’étais. C’était la soir. Ma mère était dans la cuisine. J’étais sur les genoux de son amant devant la télévision. Il a glissé sa main sous ma chemise de nuit et m’a carressé les parties intimes. Cela n’a duré que quelques secondes. Ce furent des secondes d’effroi qui durent une éternité. Vu l’importance de l’amour que ma mère porte à son amant, je ne pouvais pas aller lui dire ce qu’il venait de se passer. Elle ne m’aurait pas cru. Mon inconscient a mis ces faits dans son placard et c’est ressorti 25 ans plus tard. Lorsque j’ai enfin trouvé le courage d’en parler à ma mère, elle ne m’a pas cru et m’a demandé une confrontation. Cela m’a laissé sans voix qu’elle ne me croit pas. Aujoud’hui, le mur de silence, qui était déjà installé entre ma mère et moi, s’est tellement épaissi que seul un tsunami psychanalytique du côté de ma mère pourrait me permettre de cicatriser… autant de l’agression de son amant que l’éducation noire que j’ai reçu de ma mère (et de mon père).
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