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20 ans pour l’accepter, avant de réussir à m’exprimer

Il était mon premier Amour, celui pour qui j’aurais tout fait, tout donné, mon fiancé, même, à un moment donné. J’avais 15, 16 et jusqu’à 17 ans. Il savait que je ne me confiais à personne d’autre que lui. Voilà qui était bien opportun pour me manipuler et me violer régulièrement ! Il me disait que si je refusais telle ou telle chose, il allait alors être contraint de me tromper, que je l’y obligeais, puisque je lui appartenais, qu’il m’appartenait : nous devions donc nous donner entièrement l’un à l’autre… Il ne m’apportait, finalement, que l’attention que je ne recevais pas de la part de ma famille.
C’est finalement parce que mes parents ont enfin réalisé que je fonçais dans le mur (je n’allais plus en cours, ne me nourrissais pas correctement, ma santé était très fragile et, quand je ne pleurais pas ou que je n’étais pas silencieuse, je ne savais exprimer que de la violence… c’est à dire que je ne pouvais alors plus exprimer que ce que je subissais au sein-même de l’intimité de mon couple); mes parents ont finalement organisé mon enlèvement, afin que je n’ai pas le choix de le quitter (et oui, encore tout en violence…).
Malgré tout, j’ai essayé de lutter contre eux pour rester auprès de mon bourreau (action en justice contre mes parents), il semblait alors être le seul à vraiment m’aimer…
Certes, mes parents ont leurs torts, malgré tout aucun d’eux ne se doutait de ce que je subissais dans l’intimité.
S., le bourreau de mon adolescence, est aujourd’hui le père d’une petite fille. Je ne souhaite pas être en contact direct avec cet individu (sans qui j’aurais peut-être pu construire une vie familiale, moi aussi ?), car il a réussi à détruire le peu de confiance que j’aurais pu avoir vis à vis de moi-même et d’autrui. Depuis lui, je n’ai jamais pu m’empêcher de douter systématiquement des intentions des hommes, depuis que j’ai connu S., depuis qu’il a détruit la petite fille qui aurait pu continuer à veiller en moi.
Il n’avait aucun problème à me regarder pleurer durant tous nos “rapports sexuels”, il prenait apparemment toujours plus de plaisir à faire des remarques sexistes sur les femmes que nous croisions lors de promenades : cela aurait dû me réveiller, peut-être, me faire réaliser l’étendue de sa bêtise et le manque d’intérêt de cet individu, malheureusement cela éveillait plutôt mes pires instincts et me rendait jalouse et méprisante des autres femmes ! Comment est-il même envisageable d’être aussi sadique et manipulateur ?? Il m’attachait très souvent (m’expliquant que ce sont des jeux amoureux), me filmait et me prenait en photo sous toutes les coutures ! Je sais aujourd’hui que tous ces clichés (où j’étais mineure !) ont été ensuite diffusés auprès de sa bande de copains.
Heureusement, j’ai découvert – seulement une décennie plus tard – le concept de “Perversion Narcissique” et tout a enfin pris du sens ! Lorsqu’il m’écrivait de longues missives (après que mes parents nous aient séparés) décrivant les rapports sexuels qu’il avait avec d’autres femmes “[me] ressemblant, [il] ne pensait alors qu’à [moi]”.
Désormais, je pense que cela s’appelle du harcèlement, suivant des viols réguliers, et laissant ensuite place à la torture psychologique. J’étais SA chose et il espérait que ce soit le cas jusqu’à la tombe.
Il semblerait que le syndrome de Stockholm dure particulièrement longtemps, puisque, depuis tout ce temps, je ne voulais pas que cela se sache afin que sa famille ne soit pas au courant de tout cela, que sa vie à LUI ne se complique pas à cause de MES sentiments… (Après tout, ses parents remplaçaient un peu les miens, durant cette adolescence livrée un peu à moi-même).
Mais, après plus de 20 ans à tourner en rond dans ma tête, et grâce à toutes ces langues qui se délient à travers le monde, j’ose désormais le dire : S. m’a violée durant plusieurs années, puis torturée psychologiquement pendant encore de longues années par la suite.
Que tout cela fusse intentionnel ou non n’a finalement aucune importance, car j’ai réalisé ma Valeur et donc le fait qu’il n’aurait jamais dû s’octroyer la liberté de faire des choix à ma place : que ce soit vis à vis de mon corps, de ma psyché, de ma propre estime, etc. Et, surtout, que même si la loi française considère que la date limite est largement dépassée, ce qui nie donc mon statut de victime et le sien de bourreau… Je considère désormais que mes sentiments priment sur la Loi.
Je n’ai jamais aimé le concept de délation, néanmoins je pense avoir désormais le droit à la PAIX en exprimant enfin mes réels sentiments. Les violeurs doivent d’abord prendre conscience de ce qu’ils sont, de ce qu’ils font et, pour cela, il faut que nous, victimes, assumions d’abord ce statut, et de reprendre enfin le contrôle de notre vie. Que le traumatisme ne soit plus le moteur de notre existence.
S., si tu lis ces mots, grand bien t’en fasse. Réalise l’étendue de tes responsabilités et repens toi, de quelque manière que ce soit. Tu es désormais le père d’une petite fille (ce que tu considères peut-être même encore aujourd’hui être le “sexe faible”) : je t’invite donc à remettre tout ce que tu crois savoir sur les femmes sur la table, et à te poser diverses questions, comme : “qui suis-je pour juger de ce que je ne connais, de ce que je ne suis pas ? Qui suis-je pour décider à la place d’un autre individu, sans tenir compte de son essence profonde ? Qui suis-je pour imposer ma volonté sur autrui ? Quelles seront les conséquences de telle ou telle action ?”, etc.
J’ai fui le pays, j’ai fui ma vie, j’ai fui mon identité pour que tu ne me retrouves pas. Désormais, je suis prête à t’affronter, si cela était indispensable, à assumer tout ce que tu as créé comme désamour au sein de mon être et à la canaliser uniquement à ton encontre, plutôt qu’à tout ton genre. J’en ai fini de culpabiliser de ta perversion, de ton idiotie grandiloquente, de ton manque d’humanité et d’empathie. Aujourd’hui, je reprends le contrôle de ma vie. Je ne suis plus ta victime, je t’ai dépassé. Je parviens dorénavant à le dire, et surtout à la penser du plus profond de mon être : la victime de viols répétés que j’ai pu être est une Femme Forte.
Le bourreau que tu as été pour moi, l’as peut-être été pour d’autres aussi et je te souhaite d’en prendre conscience afin de cesser tes activités de terroriste de l’Amour et de l’Humanité. Réalise enfin l’étendue de tes responsabilités et assume. Là, seulement là, l’on pourra peut-être te considérer comme un homme, disons, comme un Être Humain digne de ce nom.

Et je souhaite à toutes les victimes de faire ce travail dans les limites temporelles imparties par la loi, puisque cette dernière n’est pas nécessairement représentative de la réalité que sont les conséquences de ces traumatismes sur une vie.

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