Terriblement banal mais…
J’avais 4 ans et cela a duré 5 ans à raison d’une fois par semaine….
Jusqu’à mes 26 ans, j’étais tétanisée par le type (adulé par ma famille… dont il était) et je m’étais jamais permise d’en parler tant il me faisait peur. Et puis il est mort mais a laissé son empreinte. Seule la peur est partie et c’est alors que l’idée de parler s’est peu à peu imposée à travers une psychothérapie. La justice n’aurait rien pu faire de mieux. J’en ai parlé au printemps dernier à mes parents, la famille proche. Ma parole a été entendue, respectée.
Aujourd’hui je me reconstruit doucement. Je n’ai pas été totalement anéantie par les ramonages vaginaux hebdomadaires durant lesquels mon “non” timide mais bien là ne servait à rien.
Aujourd’hui je vais me relever encore… Même si l’alcool est trop souvent encore mon salut, j’ai besoin qu’on ait confiance en moi.
L’oncle a fait d’autres victimes. Plus fortes, elles ne sont pas dépressives. Leurs agressions étaient moins fréquentes… Mais pour en avoir parlé avec elles (les cousines), elles étaient elles aussi terrorisées. J’ai parlée pour tout le monde, trop tard peut être. CE N’ÉTAIT PAS POSSIBLE DU VIVANT de l’autre.