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Pression psychologique par le fils de ma belle-mère

À 12 ans, j’ai eu mes premières relations sexuelles avec M., le fils de ma belle-mère, un an plus âgé que moi, sans avoir aucune idée de corps ou sexualité. J’avais peur de lui depuis toujours, comme de sa mère, j’y étais soumise psychologiquement. Depuis quelques temps, il commençait à être plus agréable et gentil avec moi, j’étais si heureuse d’avoir moins de conflit et ne plus me sentir détestée !

Puis il m’a dit qu’il était amoureux de moi, il voulait sortir avec moi et insistait pour m’embrasser. À ce moment-là, je n’avais jamais été amoureuse ni vraiment proche d’un garçon. J’ai commencé par lui mentir et lui dire que j’aimais quelqu’un d’autre, mais il insistait lourdement, me faisait culpabiliser, et ça marchait : je me sentais mal de le faire pleurer.
Alors j’ai cédé : j’ai accepté ses baisers. Très vite, il m’a forcé (psychologiquement et chantage affectif) à le voir nu, le toucher, le masturber, lui faire une fellation. Puis me toucher, masturber avec les doigts et un cunnilingus. Ça s’est répété, à chaque vacances où j’allais voir mon père, pendant 3 ans. En secret de nos parents respectifs bien sûr.

Je me suis auto-convaincue que j’étais amoureuse de lui et qu’il m’aimait aussi. Mais j’avais toujours peur de lui, je craignais les nuits dans sa chambre ou quand il venait dans la mienne. Je me souviens d’une fois où il m’a masturbé si fort, et m’a fait si mal, que j’ai trempé les draps de sang. Il prenait mes cris pour du plaisir et y allait encore plus fort. Je me souviens que mes larmes coulaient. Il m’a demandé si j’avais mes règles et j’ai dit que non. “Alors tu as un problème”, a-t-il dit.

Un jour, le scandale familial a éclaté : les parents ont eu des doutes, à cause d’une lettre trouvée dans mes affaires dans laquelle je racontais l’histoire à une amie proche. Ils nous ont répété que même si nous n’étions pas demi-frères, nous avions une demi-soeur en commun, et nos parents vivaient ensemble. Nous avons tout nié en bloc, pour ne pas être punis par les parents. Ils nous ont crus, ont pensé que c’était une mauvaise blague de ma part. C’était plus facile comme ça, j’imagine.
De son côté, M. m’a du jour au lendemain tourné le dos, en me détestant avec rage et hurlant que je lui gâchais la vie. J’ai évoqué pour la première fois un viol à mon père, sans mentionner que c’était M., et il m’a répondu que je n’avais pas le comportement d’une fille violée. J’ai pleuré, et enfoui cette idée de viol pendant des années.
Plusieurs mois plus tard, M. m’a affirmé avec aplomb qu’il ne m’avait jamais détesté, que c’était une diversion pour les parents. Les nuits dans sa chambre ont continué…

J’avais commencé une thérapie, parce que le scandale familial avait déclenché des conflits avec ma mère. Petit à petit, j’ai commencé à dire non, à m’affirmer plus, et à m’éloigner de lui. De son côté, il a eu une copine, cela a aidé je pense.
J’ai eu peur de lui à nouveau, je n’osais pas le regarder ou dire son prénom dans la maison. Je sortais dès qu’il arrivait dans une pièce et si je ne pouvais pas, je n’arrivais plus à parler.
Pendant des années, j’ai pensé que c’était ma faute, que je n’aurais pas dû céder, pas dû me faire croire que je l’aimais… J’ai répété cette histoire avec d’autres hommes, qui n’étaient intéressés que par mon corps. J’ai cru que pour être aimé, il fallait que je donne mon corps. Parfois, j’avais l’impression de me prostituer gratuitement.

Un jour, en thérapie, j’ai eu une révélation : j’avais le sentiment d’avoir été violée par M. Ça a été comme un second traumatisme, prendre la pleine dimension de tout ce qui s’était passé.
Quand j’ai voulu en parler sérieusement avec lui, il m’a affirmé, encore avec aplomb : “je te considère et t’ai toujours considérée comme ma soeur”, alors que depuis enfants nous disions que nous n’étions ni frères et soeurs, ni même demi-frères et soeurs. Nous ne nous sentions pas de la même famille et ne vivions pas ensemble à l’année, seulement pendant les vacances scolaires. Je lui ai dit ce qu’il s’était passé et il a tout nié. Il était dans une relation sérieuse à ce moment-là, je pense qu’il ne voulait pas ouvrir la boîte de pandore et faire sortir tous les secrets de famille.

Aujourd’hui, à 26 ans, je lutte toujours contre les conséquences de cette relation par rapport à l’acceptation de mon corps, à la confiance dans les hommes, à la sexualité.
Depuis, mon père s’est séparé de sa mère, mais il reste le demi-frère de ma demi-soeur, le frère de ma soeur. J’ai beau vouloir l’effacer de ma vie, il reste dans le champ de vision, dans le paysage. Car ma soeur en parle, sa mère veut “réunir tous ses enfants”, nous réunir tous les trois. Pour fuir ces réunions, j’ai d’ailleurs coupé les ponts avec la mère de ma soeur.

Mon partenaire et mes amies proches sont au courant, je l’ai longuement traité en thérapie, mais ma famille ignore tout. Et les souvenirs sont toujours là, m’assaillent régulièrement, et la simple évocation de son prénom me plonge dans le passé.

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