Le mari de ma grand-mère – “monsieur” René D. – qui a élevé ma mère, lui a donné son patronyme, et est père de cinq filles, a violé l’une d’elles lorsqu’elle avait 19 ans, en 1975. Il a profité du fait que sa femme soit hospitalisée pour lui sauter dessus. Un enfant est né environ 9 mois plus tard – et nous ignorons toujours, à ce jour, si René D. en est le père biologique. Au sein de notre famille, cet homme passe pour un “gentil grognon”… On évoque son souvenir avec tendresse… C’est insupportable.
Si la victime – Renée E. – est décédée prématurément, à 53 ans, en 2013, ce n’est sûrement pas un hasard… Cette femme était morte intérieurement depuis des années – il suffisait d’être un petit peu attentif pour s’en rendre compte. Pourtant, personne ne voyait rien…
Renée E. n’a jamais voulu parler pour “protéger” sa mère – une mère qui ne s’est pourtant jamais préoccupée d’elle et rechignait même à l’accompagner dans ses derniers moments de vie. Renée E. ne s’est confiée qu’à ma mère, à qui elle avait interdit de parler – la prenant ainsi “en otage”, involontairement. A présent, c’est la fille de Renée D. qui souhaite que l’on se taise encore, tant que note grand-mère est vivante. A ce rythme-là, le violeur peut “reposer en paix” !
Cette année, je suis parvenue à faire prendre conscience à ma mère qu’il fallait rompre un secret qui continue – malgré la mort des protagonistes – à faire un mal fou et à, en quelque-sorte, faire le jeu du violeur…
Notification par e-mail
connecté
0 Commentaires