Je me promène sur votre facebook puis votre site depuis un moment en me demandant comment écrire mon témoignage, par où commencer, devais je parler de tous ou juste des plus graves, mais ce monsieur en 1990ou91 à l’Isle sur Sorgue , Vaucluse, qui se masturbait dans sa voiture un matin où j’allais au lycée et m’a interpellé pour me demander un mouchoir, ou ce médecin radiologue de Vern sur Seiche en Ille et Vilaine, qui après ma fausse couche en 2001 a confondu son appareil d’échographie avec un godemichet, ils sont des agresseurs qui mettent nos enfants en danger et qui font qu’aucun lieu, aucune fonction n’est sûr pour une femme aujourd’hui, même si leurs actes peuvent paraître moindre que ceux de mon professeur de solfège qui fin juin 1990 à l’Isle sur Sorgue, Vaucluse, m’a violée violemment, j’avais tout juste 16 ans ou le mari de ma mère, Daniel qui m’a agressée, a tenté de me violer en 1986, puis m’a harcelée jusqu’en 1989, ou encore cette famille incestueuse dans laquelle j’ai grandi, proie des tripotages des hommes et de la violence de ma mère qui m’a également violée lorsque j’étais enfant.
Bien sûr j’ai oublié ces mains sur mes seins, ces sifflets ou interpellations dans la rue…
Autant de sordides et d’ordinaires qui nous font vivre dans une peur constante et détruisent nos vies.
Le pire a été mon silence,
j’ai résisté tant que j’ai pu, j’ai même eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire, mais en vain, j’ai détruit ma vie, faillit perdre mon amour, je l’ai blessé irréversiblement,
parce que je n’ai jamais parlé
Je n’ai pas parlé parce que j’avais peur, parce que j’étais seule face à une famille qui ferait bloc contre moi, même pour les faits externes à la famille,
Puis parce que j’ai voulu oublier, j’ai voulu croire qu’il suffisait de tourner la page, de ne plus y penser. Alors je me suis mise à oublier et à me détruire, à me mettre en danger, à violenter moi même ce corps que je ne sentais plus m’appartenir.
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