Agression
Été 1985. J’ai 13 ans. Physiquement maigre, garçon manqué dans le corps et la tête. Je commence tout juste à accepter des signes de féminité qui s’aperçoivent à peine au niveau de ma poitrine. Je choisis depuis quelques temps des tee-shirts dans l’armoire de ma soeur aînée de 25 ans, plus féminins. Mon oncle doit m’apporter son vieux bureau, j’en rêve, je suis très bonne élève et j’ai besoin de calme pour travailler dans ma chambre. Il arrive au portail, je m’approche avec entrain et là, j’ai droit à pouet-pouet sur le sein gauche, en fait une prise en pleine main de ma glande mammaire sans cacher sa délectation avec un “hummm dis-donc ça commence à pousser!”. Je ne m’y attendais pas du tout. Je suis restée comme une conne. Pendant 20 ans je me suis habillée en XXL pour que rien n’apparaisse et surtout ne rien susciter de nature équivoque chez qui que ce soit. Jusqu’à une attaque de panique en juillet 2007 face à ma solitude, mon isolement, ma prison et le séjour de 9 mois à l’hôpital psychiatrique. Il fallait que les verrous sautent sinon c’était la mort. Je connaissais mon futur mari depuis 2 ans dans un club culturel mais jamais je n’avais réussi à franchir le pas, à aller plus loin dans une relation que l’amour platonique. Aujourd’hui cet évènement se révèle être un réel traumatisme. Je hais les porcs. Je hais cet oncle
Je ne sais pas si il y a prescription mais pourriez écrire au procureur au moins pour dénoncer votre agresseur et vous soulager.
Bon courage.
Anne64
il y a prescription, j’avais 12 ans et j’en ai 47 aujourd’hui.
c’est comme si c’était hier pour moi