Pour lui, le silence était un consentement…
Il y a environ 10 ans, j’étais hospitalisé dans une institution psychiatrique pour un burn-out. Je me reposais, un après-midi. Nous n’avions aucun moyen de fermer nous-mêmes à clef les portes de nos chambres. Un patient est entré dans ma chambre alors que je faisais une sieste. Il s’est allongé à côté de moi, sur le lit. Il a commencé ses attouchements. Je n’ai pas pu dire un mot. J’étais simplement coi. Est-ce que lui a parlé? Je ne peux pas m’en souvenir. Je pensais que mon silence le stopperait. J’étais “abruti” par le traitement médicamenteux. Je ne garde qu’un souvenir très flou de ces quelques instants pendant lesquels il m’a touché. Il est parti assez rapidement. Le souvenir lui reste. Flou, mais il reste…