lors d’une fete de famille
J’avais 19 ans (mineure à l’époque des faits)
Lors d’une fête de famille, dans l’appartement de ma tante, mon cousin germain m’a attiré dans une pièce avec son meilleur copain.
Ils m’ont couchée sur leurs jambes (ils étaient assis) ont relevé ma robe et ont mis leurs mains à l’entrée de mon slip.
Ils n’ont pas été plus loin. Je me suis enfuie et enfermée dans les toilettes.
Plusieurs personnes de la famille m’ont demandé d’en sortir.
Je l’ai fait quand la voie a été libre pour m’enfuir dans la rue.
Mes parents m’ont retrouvée et ramenée a la maison sans que je leur dise ce qui c’était passé. Je n’y arrivais pas.
Un jour j’ai pu le dire, mes parents l’on rapporté à la mère de mon cousin agresseur, qui non seulement en a fait un déni, mais s’est fâchée avec mes parents et moi pendant 4 ans.
L’agression peut paraitre bénigne, mais je m’en souviens encore de manière douloureuse 50 ans après. Il faut dire que j’étais vierge et pudique.
J’en ai parlé à une amie il y a 10 ans : elle m’a répondu qu’elle ne voulait pas entendre parler de dénigrement !
Vos avis me seraient utiles
Bonsoir, je lis votre histoire et le fait de savoir que vous y pensez 50 ans après me touche particulièrement. Certains événements peuvent marquer toute une vie et en cela ne laissez personne vous dire que cette agression a été “bénigne”.
Chacun d’entre nous a le droit d’avoir sa propre sensibilité, sa propre limite. Certains actes nous mettent face à nos fragilités et en cela votre cousin et son ami n’avait pas à agir de la sorte. Je salue la réaction de vos parents car ils n’ont pas fermé les yeux. Souvent le manque de réaction introduit chez certains agresseurs un sentiment de toute puissance. Ils peuvent continuer sans se soucier des conséquences car après tout “leur entourage” en banalisant à pour ainsi dire cautionner leurs agissements. Le dire à vos parents a été un acte de courage et leurs réactions a été une belle preuve d’amour.
Je viens encore de le répéter ce soir il faudrait peut-être envisager de “prévenir” plutôt que guérir et celà passe par une sensibilisation des futures et actuelles générations (d’ailleurs) pour éduquer davantage au respect de l’Autre.
Pardonnez moi d’être vulgaire mais merde à ceux qui n’ont pas compris.
Quant à votre amie, je ne la définirai pas ainsi. Elle aurait dû voir que cela vous touchait. Vous savez je l’ai dit récemment à un médecin “mais je me sens étrangère à ce monde où les gens feignent de se révolter devant leur écran de télévision et ne bougent pas lorsque ça se passe juste à côté d’eux (parfois même juste devant eux”.
Merci pour ce courageux témoignage. Vous avez une belle et grande sensibilité. Elle méritait et elle mérite encore d’être respectée.
De tout coeur avec vous.