Vacances à la ferme
J’avais entre 5 et 7 ans,
Le grand Jérome nous montrait à mon frère et moi des jeux qui nous fascinaient. Dans cette petite ferme de Basse Normandie, il disait souvent « j’ai une bonne idée » et nous le suivions dans ses initiatives avec un enthousiasme d’enfants.
Un jeu de plus et je me retrouvais au centre d’une haute pile de sacs d’engrais dont sortaient à peine mes épaules.
Il à baissé mon pantalon et le reste aussi. il m’a violé par surprise.
Je n’ai pas compris ce qui m’est arrivé ce jour là, mais j’en ai été marqué pour le reste de mes jours.
Dans le développement de mon être, dans ma vie sociale, dans mon rapport au plaisir et dans ma sexualité, dans mon corps entier, au travers de somatisations dont j’épargnerai aux lecteurs les détails, ce traumatisme résonne encore en moi comme une sirène dont on n’aurai jamais acquitté l’alarme.
Longtemps étouffé, violemment refoulé, j’ai mis des années avant de parler.
Aujourd’hui j’aimerai que ****** ********* entende qu’il a commis l’irréparable, en laissant une plaie béante dans ma vie qui 35 ans plus tard suinte encore.