Je suis née à la fin de l’année 1952 dans l’actuelle région Centre. Nous sommes une famille de babyboomers !!! Après le rétablissement de ma santé (j’avais failli mourir d’une lésion de l’urètre) j’ai été invitée à passer une semaine chez mes grands parents paternels. Chaque jour, mon grand père me faisait allonger avec lui dans un petit lit pour regarder la télévision que nous n’avions pas à la maison. J’appartenais à une famille où l’on obéissait car l’éducation était assez brutale. J’étais fibromyalgique et craignais les coups qui ne nous étaient pas distribués parcimonieusement. Pendant huit jours mon grand père s’occupa activement de ma sexualité , j’étais tétanisée et ma grand mère voyait les choses se passer sans sourciller. Après mon retour à la maison , je n’acceptais de manger que le biberon, en position fétale, couchée sur un planche du placard de la cuisine dont le mur du fond était chauffé par la chaudière de nos voisins … cela a duré des mois et mes parents ont fait semblant de ne s’apercevoir de rien !!! Je n’ai jamais pu parler à mes parents de ce qui s’était passé, sachant qu’un adulte avait toujours raison. Je risquais de me retrouver sans explication en maison de redressement, car mon grand père avait été décoré de la légion d’honneur dans l’assaut de Verdun et était donc intouchable quoi qu’il fasse … Mon père était d’un misogynie redoutable. Il avait eu trois filles et deux garçons, conçus et mis au monde en moins de 7 ans. Tous les jours nous l’entendions proclamer : l’ai trois filles … Oh trois fois hélas !!! Quand la troisième fille est arrivée au monde , la famille n’en a été avertie qu’une semaine plus tard, tant mon père en avait honte . C’est dire .. Mon frère aîné pouvait nous frapper à discrétion puisque, disait mon père, une femme tout au long de sa vie sera violentée, alors qu’elle y soit habituée dès l’enfance. Ma mère était souvent victime de violences conjugales, vous l’avez deviné !!! Mon grand père est décédé lorsque j’avais seulement 15 ans. De toute façon je n’aurait pas pu réclamer réparation à 21 ans, âge de ma majorité, car je n’ai réussi à en parler à mes deux soeurs qu’après la mort de mes parents en 2005. J’ai aussi été victime d’une main mise dans mon slip avec caresse anale par l’aumônier de mon frère alors que je portais chez lui , à la demande de mon père, des piles de magazines dont mon père lui faisait cadeau. Lorsqu’un homme était accusé de crime, mon père disait toujours : cherchez la femme, opinion plus que répandue dans les milieux cathos (mon père avait eu lui-même des velléités de prêtrise dans sa jeunesse …
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