Je l’ai revu après cela. J’étais méfiante mais il savait se montrer très charmant et me faire des compliments. On aime tous les compliments. Un jour je lui ai demandé depuis combien de temps il habitait dans la ville où il était. Il m’a répondu sèchement : “je te l’ai déjà dit je ne vais pas tout répéter”. Je me suis permis un : “ah désolée, je n’ai pas assez bien écouté LE MAITRE ! “. Le lendemain il me téléphone pour me dire “comment il fallait communiquer” avec lui, ce qu’il ne supportait pas, etc. Là j’ai compris que ça n’allait pas le faire du tout. On avait un voyage prévu, on avait déjà payé, mais je lui ai dit que je préférais annuler, que je n’aimais pas sa façon d’être, son arrogance. Il m’a demandé si j’étais bipolaire. Ca m’a presque fait rire mais j’ai compris que c’était une manière de me fragiliser. Il m’a envoyé un bouquet de fleurs quelques jours après, avec un mot doux. J’ai décidé d’aller quand même faire ce voyage, mais je savais déjà que ma décision était prise. Il a alterné mots doux et piques désagréables, mais toujours dites sur le ton de l’humour (“c’est comme ça que tu es quand tu fais cours ? Tes élèves doivent s’emmerder !”). Je ne suis pas du genre à laisser dire, alors je lui ai fait remarquer que si j’étais bipolaire, lui avait un sacré “complexe d’infériorité”. Rentrée chez moi, il a pris de mes nouvelles et là je lui ai dit que je ne me sentais pas bien dans cette histoire. Il a retourné la chose à son avantage, me disant que de toute façon il n’était pas sûr d’être amoureux, qu’il n’aimait pas ma “légèreté regrettable” et quelques semaines après j’ai reçu un colis, sans mot, avec certaines de mes affaires que j’avais laissées chez lui. Il n’y a donc pas eu d’escalade, il ne m’a pas harcelée par la suite, et j’en suis rassurée. Mais il était toxique, et soignait son mal-être en profitant des faiblesses des autres.
Hé, hé, hé !!! Il a trouvé à qui parler, pas moyen d’avoir le dessus, ces femmes quand même, ne pas savoir où est le vrai maître! La maîtresse l’a mis au tapis!